Livre d'Isaïe 50,4-9a.

4ᵉ partie du film de Zeffirelli 1977 ... le procès de Jésus

 

 

Le jardin de Gethsémané

Vraiment ? Qui était Judas 

"Bien sûr qu'on a du mal à s'attacher à Judas, c'est une énigme, il nous fait peur, mais en même temps, il nous rappelle que nous ne sommes pas innocents, exempts du mal." À croire qu'Anne Soupa à un penchant pour les rebelles, les hommes à part, ceux qui se trouvent aux tournants de l'histoire : après "Le jour où Luther a dit non" (éd. Salvator), la bibliste publie "Judas - Le coupable idéal" (éd. Albin Michel). Force est de constater que l'on n'a pas fini de méditer autour de la figure de Judas. 

JUDAS DANS LES ÉVANGILES

Est-il celui qui a trahi ou celui qui a livré ? Ce n'est pas tout à fait la même chose. Et il est intéressant de noter qu'avec le temps, la charge reprochée à Judas a augmenté. Les quatre Évangiles en effet n'ont pas été écrits au même moment : une génération sépare Marc de Jean. Au fur et à mesure que les Évangiles ont été écrits (d'abord Marc, puis Matthieu, ensuite Luc et enfin Jean), "le portrait de Judas s'assombrit".

Dans l'Évangile de Marc, tout d'abord, la "description est très sobre", explique la bibliste. "Il est resté l'homme qui n'arrive pas à se détacher de son culte d'origine, de la place de la loi, des grands prêtres, d'une institution en somme."

Chez Matthieu, Judas devient cupide et se suicide - une façon de montrer combien son crime est abominable. Luc l'appelle Satan et Jean le décrit comme un voleur et un diable. Cette gradation dans le mal à propos de Judas est pour la spécialiste "une vraie question".

Judas en effet était un ami de Jésus, peut-être même l'un des plus proches. Lui dont on dit qu'il tenait les cordons de la bourse bénéficiait de toute la confiance du Christ. Jésus qui lui a tout fait partager, les miracles, les guérisons, les enseignements, le dernier repas. "Judas aura tout vécu avec son ami." Et quand Jésus lui a lavé les pieds, c'est "comme par anticipation du mal qu'il veut commettre", observe la bibliste. "C'est de la plus grande confiance qu'est venue la défection, il y a là une question centrale pour une Semaine sainte, qui est une question grave et douloureuse pour tout le monde."

QUE NOUS APPREND JUDAS ?

Pourquoi s'intéresser à la figure de Judas ? "Il nous rappelle que le bien ne fait pas toujours que des adeptes, ce Jésus qui n'était que bonté, Judas a choisi de le livrer :

Il y a là un mystère très difficile à comprendre." Mystère aussi du bien et du mal plus mélangés qu'on a tendance à le penser.

 Judas rend les trente deniers - Rembrandt

« Alors Judas, celui qui le livra fut pris de remords en le voyant condamné ;

il rapporta les trente pièces d’argent aux chefs des prêtres et aux anciens. Il leur dit : “J’ai péché en livrant à la mort un innocent.” Ils répliquèrent : “Qu’est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde !” Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre. Les chefs des prêtres ramassèrent l’argent et se dirent : “Il n’est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c’est le prix du sang.” Après délibération, ils achetèrent avec cette somme le Champ-du-Potier pour y enterrer les étrangers. Voilà pourquoi ce champ a été appelé jusqu’à ce jour le Champ-du-Sang (Hakeldama) » (Mt 27, 5).

Jésus lui dit : Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le.

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 Voir L'Amitié de Jésus ...

Dans l’histoire de Judas, ce qui importe le plus , ce n’est pas sa trahison, mais la réponse que Jésus lui donne. Il savait bien ce qui était en train de mûrir dans le cœur de son disciple ; mais il ne l’expose pas, il veut lui donner la possibilité jusqu’à la fin de revenir en arrière, comme s’il le protégeait. Il sait pourquoi il est venu, mais il ne refuse pas, dans le Jardin des oliviers, son baiser de glace, allant même jusqu’à l’appeler mon ami (Mt 26, 50). 

Si je suis honnête ... suis-je Judas ou Pierre ?

À vrai dire je me sens capable d'être l'un et l'autre. 

Judas ne l'a pas trahi, mais c'est écrit 

"Judas Iscariot, celui qui livra Jésus".

 Marc 3

On peut livrer, trahir et renier ...

Aujourd'hui dans l'église, il y a ... oui, il y a ceux qui ont été mis de côté... que l'on a livré aux vautours pour défendre des innocents de la même église...

Aujourd'hui on n’a pas compris encore le sens de livrer son prochain, de le trahir et de le renier …

Pourquoi mon peuple ?

Si nous pouvions... si moi je pouvais répondre !

 Ô Dieu saint,
Ô Dieu fort,
Ô Dieu immortel,
Prends pitié de nous.

1 – O mon peuple que t’ai-je fait ?
En quoi t’ai-je contristé ?
Réponds-moi !

2 – T’ai-je fait sortir du pays d’Égypte,
T’ai-je fait entrer en Terre Promise,
Pour qu’à ton Sauveur,
Tu fasses une Croix ?

3 – T’ai-je guidé quarante ans dans le désert
Et nourri de la manne,
Pour qu’à ton Sauveur,
Tu fasses une Croix ?

4 – Moi, je t’ai planté, ma plus belle vigne,
Et tu n’as eu pour Moi que ton amertume
Et du vinaigre pour ma soif !

5 – Moi, j’ai pour toi frappé l’Égypte,
J’ai englouti dans la mer Pharaon et son armée !
Toi tu M’as livré aux grands-prêtres et les soldats M’ont flagellé !

6 – J’ai ouvert devant toi les eaux de la mer ;
Toi, de ta lance, tu M’as ouvert le cœur !
Je t’ai arraché à l’abîme des eaux
Et tu M’as plongé dans l’abîme de la mort !

7 – Moi, aux eaux vives du Rocher, je t’ai fait boire le salut ;
Toi, tu Me fis boire le fiel, et tu M’abreuvas de vinaigre !

8 – Devant toi, j’ai fait resplendir ma Gloire,
Dans le buisson ardent et la colonne de nuée ;
Et tu M’as tourné en dérision et vêtu d’un manteau de pourpre !

9 – Pour toi, j’ai frappé l’Égypte et sa puissance,
J’ai fait de toi mon peuple, un peuple de rois ;
Et tu M’as couronné la tête d’une couronne d’épines !

10 – Moi, Je t’ai exalté par ma toute  puissance ;
Toi, tu M’as pendu au gibet de la Croix !
Je t’ai choisi parmi toutes les nations ;
Toi, tu M’as rejeté hors des murs de Jérusalem !

Cette question de Dieu pour la méditer chaque jour sans attendre le

vendredi Saint ... Pourquoi Toi qui nous as tant Aimé on t'a fait cela ...?

Pourquoi ?

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Lundi Saint 

En ce lundi ...

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.

Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.

Jésus lui dit :

« Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts.
Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient et croyaient en Jésus.

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Pourquoi...

Combien des pourquoi en ce soir ...

Je pense à Audrey 38 ans qui est décédé hier soir dans les bras de son époux d'une maladie immédiate ... ses enfants 1,et 4 ans ...

Mon Dieu, comment depuis tant de temps où tu m'as conduit à l'ombre de ton bras n'ai-je pas compris encore ton Amour ? Comment passer des jours en me préoccupant pour de tant des choses inutiles sans compter une à une tes miséricordes ? Ta patience, ta tendresse, ton pardon

Marie a versé le parfum de grand prix à tes pieds et Judas mon frère l'a critiqué. J'ai du mal à ce que les autres me méprisent, ne m'aiment pas... et je ne m'arrête pas à penser que moi aussi je te blesse et ne t'aime pas comme toi tu m'aimes 

 Ô Dieu saint,
Ô Dieu fort,
Ô Dieu immortel,
Prends pitié de nous.

Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

Luc (9, 22-25)

N'oublions pas que Dieu c'est fait Homme 

Le Chris est vrai Dieu et vrai HOMME et il nous le montre dans sa vie terrestre. Il nous révèle le Père car il nous dit 

John Littleton - Réconciliez-vous

"Qui m'a vu a vu le Père" Le Père est en moi.

Qu'est-ce qui différencie catholiques et protestants ? La divergence fondamentale tient dans le principe édicté par Luther « seule l'Écriture » compte. À savoir la Bible et non pas l'Église catholique dont l'un des objets est d'interpréter la Bible pour ses fidèles. Et des autres différences ... 

Pour Jésus parlant du monde

Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, 21afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

Je crois que toute séparation ne vient pas du Christ

 Pour parler du Christ, le cardinal Cantalamessa a choisi « la voie la plus sûre qui est celle du dogme, le Christ vrai homme, le Christ vrai Dieu, le Christ une seule personne »

 "Connaître le Christ, c’est reconnaître ses bienfaits"

 Le Père Cantalamessa prèdicateur du carême

 Le prédicateur a poursuivi avec la Réforme protestante qui, « en réaction au formalisme et au nominalisme qui réduisent les dogmes à des exercices de virtuosité spéculative »,

Réforme protestante affirme :

« Connaître le Christ, c’est reconnaître ses bienfaits, pas rechercher sa nature et les modalités de l’incarnation »

Or

Le Christ est né et s'est fait homme, venant au monde dans le sein virginal de Marie. 

Le Christ a vécu une vie comme nous à exception du péché...

Et a porté nos péchés souffrant l'angoisse et la peur au jardin de Gethsemané et il a même senti l'abandon de son Père à la Croix

Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonnée ?

Je crois que se centrer que sur le jugement du péché ne nous aide pas à entrer dans ce chemin vivifique du pardon devant le repentir et de la miséricorde au dernier moment de notre vie ...

On veut presque on dépouille l’Évangile de tout le surnaturel : miracles, visions, résurrection du Christ ». Le christianisme devient seulement « un sublime idéal éthique qui peut faire abstraction de la divinité du Christ et même de son existence historique ».

« Dans les Synoptiques, la divinité du Christ n’est jamais ouvertement déclarée, mais elle est continuellement sous-entendue ». Et comme il suffit « d’un cheveu ou d’une goutte de salive pour relever l’ADN d’une personne, une seule ligne de l’Évangile suffit, si on la lit sans a priori, pour relever l’ADN de Jésus, pour découvrir ce qu’il pensait de lui-même, mais ne pouvait dire ouvertement pour ne pas être mal compris ».

« l’identité totale de nature entre le Père et le Fils : “Le Père et moi, nous sommes UN.” (Jn 10, 30). 

Enfin dans la dernière partie « Connaître le Christ, c’est reconnaître ses bienfaits »

« Celui qui croit au Christ a la possibilité de résister à la grande tentation du non-sens de la vie qui conduit souvent au suicide », car a-t-il poursuivi « il sait d’où il vient, il sait où il va et ce qu’il doit faire en attendant. Il sait surtout qu’il est aimé par quelqu’un et que cette personne a donné sa vie pour le lui prouver ! »

Aimons-nous car tout passera et même les idées, mais l'Amour du christ ne passera pas