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    Une histoire très belle que je vous partage.

    Trop longue à lire, mais, pour ceux qu'iront jusqu'au bout, vous serez

    heureux. C'est incroyable !

     

     FIONA-LAURIOL-GRAND-MERE-.jpg

     

    Il y a deux ans, Fiona Lauriol n’a pas hésité à embarquer sa "mémé" centenaire dans un road-trip à bord d’un camping-car, convaincue qu’il faut la croquer la vie jusqu’au bout. Aujourd’hui, elle parcourt la France pour raconter son histoire et changer le regard sur la vieillesse.

     

    À 40 ans, Fiona Lauriol est guidée par deux choses : les voyages et l’envie de lutter contre l’isolement des personnes âgées. Un combat qu’elle mène grâce à sa grand-mère Dominique, avec laquelle elle a parcouru durant deux ans 15.000 km à bord d’un camping-car. Pourtant, en 2017, rien ne présageait un tel voyage. « On m’a annoncé qu’elle en avait pour une semaine », explique Fiona « J’ai donc décidé de l’amener chez moi à La Faute-sur-Mer, en Vendée, pour éviter qu’elle meure loin de sa famille car sa maison de retraite était en région parisienne ».

    Sa grand-mère a alors un carcinome sur la tête, prend beaucoup de médicaments et a du mal à se déplacer toute seule. Un infirmier vient quotidiennement pour lui prodiguer des soins. Fiona apprend tous les gestes et prend à son tour soin de sa grand-mère, malgré leurs relations assez compliquées. « Ma grand-mère est née en Italie en 1917. Elle est arrivée à ses 35 ans à Paris où elle a vécu toute sa vie. Elle était sédentaire, tandis que moi, je voyage depuis mes 15 ans », explique Fiona. Mais ce que Dominique n’arrivait surtout pas à comprendre, c’est le fait que sa petite-fille soit toujours célibataire à son âge. 

     

     

    Visite guidée du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes – Smartbox

     

    Un premier voyage à Lourdes 

    Six mois s’écoulent et Dominique déjoue tous les pronostics des médecins. Elle va mieux ! Fiona a alors une idée : l’emmener en voyage. D’autant plus, que Dominique a toujours voulu aller en Côte d’Azur et surtout visiter son village natal en Italie, Boccolo di Nocce. « Un jour, je me suis demandé : Quel avenir offres-tu à ta mémé ? » Pour cette passionnée de voyage, la vieillesse n’est pas la fin de vie. « Attendre la mort chaque jour, ce n’est pas comme ça que je vois la fin de la vie. Au contraire, il faut la croquer jusqu’au bout, vivre pleinement. »

    Si la jeune femme n’avait pas peur d’embraquer sa grand-mère centenaire à bord d’un camping-car capucine avec plus de 200.000 bornes au compteur, sa mère, Fosca, n’était pas aussi enthousiaste qu’elle. « Grand-mère n’arrêtait pas de dire : “Je fais ce que je veux !” », se souvient Fiona. Finalement, l’équipe mémé/petite-fille a eu raison sur Fosca qui a accordé sa permission pour ce voyage, mais à condition de suivre en voiture la « petite caravane » tout au long de cette aventure. 

     

     

     

    camping-car Fiona Lauriol

     

    « Nous avons d’abord fait un test de 40 jours pour voir si mamie tiendrait la route », se souvient Fiona. Le premier voyage a donc eu lieu en octobre 2018. Et pour ce premier sacré voyagé, une sacrée direction est choisie : Lourdes. Très croyante, Dominique était contente à l’idée d’y faire un petit pèlerinage en famille. Un pèlerinage qui s’est malheureusement mal terminé, puisque Dominique s’est cassé le nez suite à une chute. Mais malgré les huit points de suture, de retour à la maison, elle demanda tout de suite : « Quand est-ce qu’on repart ? »

     

     

    Cathédrale de Guadix — Wikipédia

    Guadix

     

    Deux ans de voyages et un grand confinement en Espagne  

    Après une courte pause, le voyage reprend. « Nous consultions à chaque fois un médecin pour savoir si grand-mère pouvait voyager », précise Fiona. Cette fois, le périple s’avère plus long, près de deux ans, de janvier 2019 jusqu’à fin juin 2020. « Nous retournions de temps en temps chez nous quelques jours puis repartions à nouveau. Il faut aussi savoir que nous n’allions pas vite avec grand-mère. On faisait 20 km par jour », indique Fiona. 

     

     

    Fiona Lauriol

     

     

    Ensemble, elles parcourent 15.000 kilomètres. Elles visitent l’Andalousie, où Dominique souffle ses 102 bougies au bord de la mer près d’Almeria. C’est aussi en Andalousie, à Guadix qu’elles passent la Semaine sainte. Puis, toute la famille fait le chemin de saint Jacques de Compostelle. « Nous avons commencé le chemin en août 2019 à Roncevaux. Nous avons poussé le fauteuil de grand-mère sur 400 km. Ma mère nous suivait en camping-car tandis que mon père et moi faisions la route à pied avec grand-mère », précise Fiona. Durant ce périple, Dominique veille à bien faire tamponner sa crédentiale.

    C’est Thierry, 61 ans, le père de Fiona qui était en charge du programme du voyage, surtout ceux qui étaient en lien avec des lieux saints. « Petit, j’étais enfant de chœur, mais avec l’âge, je me suis éloigné de l’Église. J’y suis un peu revenu grâce à ma belle-mère qui voulait découvrir de nombreux endroits ».

     

     

    Fiona Lauriol

     

    Et après ? Après, le nord du Portugal, où Dominique a pu tremper ses pieds dans des vasques d’eau chaude naturelles. Puis, direction l’Espagne, visite du désert des Bardenas, puis du sanctuaire Saint-Ignace de Loyola et ensuite vénération du morceau de la croix du Christ dans le monastère de Santo Toribio de Liebana. Et puis, mars 2020 : tout s’arrête.

    Le 8 mars 2020, Dominique fête ses 103 ans en Espagne. Quelques jours plus tard, le monde entier est confiné. La famille se retrouve bloquée près de Valence, en Espagne. « Nous avons vécu deux mois sur une aire de camping-car à un kilomètre du village de Bellus », explique Fiona. À l’époque, ne voulant pas inquiéter sa grand-mère, née en pleine grippe espagnole, elle décide de ne rien lui dire au sujet du Covid. « Nous lui disions que nous attendons qu’elle se repose pour reprendre la route. » 

     
     
     
     
    Fiona-Lauriol-camping-car
     
     
    Mi-mai 2020, après deux mois de confinement en Espagne, elles sont enfin de retour à la maison. Comme à l’accoutumée, Dominique demande à repartir. Elle veut visiter les pays dont le nom se termine en « IE », comme la Roumanie ou encore l’Italie. « Le médecin nous a dit que ce nouveau voyage était possible.
     
     

    "Va mémé, ne t’en fais pas, ce voyage, c'est toi qui le fais seule, je te rejoindrai un jour".

     

    Mais en cette fin du mois de juin, tout ne se passe pas comme prévu. « À 40 km de chez nous, grand-mère a commencé à montrer des signes de faiblesse. J’ai dû l’amener aux urgences de Luçon », raconte Fiona. C’est ici que le 29 juin 2020, Dominique est partie pour son dernier voyage, à l’âge de 103 ans, trois mois et trois semaines. « Va mémé, ne t’en fais pas, ce voyage c’est toi qui le fais seule, je te rejoindrai un jour, dans très, très, très longtemps, mais tu peux y aller, tu m’as beaucoup appris, on s’est bien amusées, tu vas énormément me manquer, mais tu as le droit de rejoindre Dieu pour aller l’ennuyer », lui glisse alors à l’oreille Fiona. 

     

    Changer le regard sur la vieillesse 

    Après avoir raconté son aventure avec sa grand-mère dans le livre 101 ans mémé part en vadrouille (éditions BlackLephant), Fiona Lauriol a repris la route, avec son « petit papa » et sa « petite maman ». Désormais, c’est la France qu’elle parcourt pour « lutter contre l’isolement des personnes âgées ». De Niort à Périgueux, de Tours à Arras, son camping-car s’est déjà arrêté dans une vingtaine de villes de l’Hexagone. Avec ses parents, elle organise des conférences à titre gratuit pour « changer le regard sur la vieillesse ». 

    L’aventurière de 40 ans a même créé une page Facebook pour que les gens puissent suivre son parcours. « Plus nous aurons d’abonnés, plus nous aurons de crédibilité face aux députés », explique Fiona. Selon elle, il faut :

    « laisser les personnes âgées croquer la vie jusqu’au bout, ne pas leur interdire de vivre pleinement ».

    « En surprotégeant nos aînés, on a tendance à les étouffer. Et c’est ainsi qu’on les fait mourir plus rapidement », note-t-elle. 

     

    Les 15.000 km inoubliables en camping-car de Fiona et de sa grand-mère de 101 ans

    Merci Fiona !

     

    GOD BLESS YOU

     

      

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    S'il vous plaît à ne faire l'amalgame avec

    l'affaire de notre si chère petite Lola que sera en terre en ce jour à

    14 h30. Ici, on parle d'un jeune de 27 ans qui, en prison, a rencontré le

    Christ et sa conversion a été  fulgurante.

     

     

    Jacques Fesch, le condamné à mort qui pourrait être réhabilité et béatifié

     

    Jacques Fesch - (Guillotiné le 1er octobre 1957 pour le meurtre d'un policier, Jacques Fesch a vécu une conversion fulgurante en prison. 

     

     

     

    EXECUTION OF THE PLAYBOY - Jacques Fesch - YouTube

     

    Ma misère, chemin vers Dieu.


    "J’ai bien médité la Passion ce matin et en ai retiré beaucoup de forces. Il va d’ailleurs falloir que je m’approche un peu plus de Jésus crucifié, puisque moi aussi, bien que tout à fait indigne, je vais avoir la grâce de vivre mon petit Golgotha. 
    Quand je lis qu’ils crachèrent sur le Christ et qu’ils le souffletèrent, je me revois aux mains des agents recevant des coups et des crachats, et je comprends mieux les souffrances de Jésus. (…) 
    Bien entendu, moi, je suis coupable et n’entends en rien me mettre en parallèle avec Jésus. Seulement qui comprendra mieux la crucifixion et toutes les douleurs qu’elle entraîne, que le bon larron qui pendait au bois à côté de son Sauveur ?
    Et pour qui le Christ est-il venu ?

     

     

    Christ and the Good Thief" Titian - Artwork on USEUM



    Il ne faut pas oublier que le premier élu a été un bandit exécuté comme tel et que les bien- portants, ou ceux qui se jugent comme tels, se sont vus traiter de sépulcre blanchi et autres ! Qu’est-ce à dire ? Qu’il faut être un criminel pour être élu ? 

     

     

    Versets bibliques sur le discernement de l'essence des pharisiens

     


    Nullement ! Seulement, ce même paria qui a péché, bien souvent sans avoir toute la responsabilité de ses actes, trouvera dans le repentir et la souffrance et surtout la connaissance de sa misère, un chemin plus direct pour aller au cœur de Jésus.  
    Au fond de moi-même, je ressens avec intensité toute l’injustice et la stupidité des jugements humains. J’aimerais bien souvent laisser libre cours à mes rancœurs, démontrer la vanité et la présomption de ceux qui osent juger ; et aussitôt, je vois Jésus, l’amour fait homme, subissant, sans un mot, les pires outrages, les pires injustices, et je ravale ma rage, remettant toute justice dans les mains de mon Dieu, et me réjouissant d’avoir moi aussi un tout petit quelque chose à apporter en réparation des péchés.

     

     

    Cross-Examination of Jacques Fesch on March 3, 1954, here With his Wife  Pierrette. on February

     


    Bon Jésus, que d’actions de grâces, que de reconnaissances, je lui dois ! Mes peines sont devenues mes joies et aucune joie terrestre ne saurait remplacer la douceur, la suavité de pareils transports ! Voilà ce que peut faire l’amour de Dieu dans une âme qui était molle, sale et bien misérable. Quel mérite en ai-je ? 
    Aucun, si ce n’est d’avoir laissé le petit Jésus modeler mon âme comme Il l’entendait."

     

     

    Sa femme et Véronique son enfant

     

    Un petit bout de la lettre à sa petite fille Véronique, que vous pouvez écouter si vous le voulez bien

    Clic !

    http://www.exultet.net/eshop/media/samples/E002544s.mp3

     

     

    Horticulture Jaune Sur La Rue De Fente, Concept D'espoir Photo stock -  Image du fond, optimiste: 104744742

    Espoir toujours...

     

    GOD BLESS YOU

     

     

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     DOMINIQUE-BLANCHET-AFP-000_9RA2ZG.jpg

     

    Vendredi 21 octobre 2022 

    Jeudi soir, nous apprenions que trois nouvelles personnes, victimes de Michel Santier alors qu’il était prêtre à Coutances, se sont manifestées. Ces nouvelles révélations nous atteignent très douloureusement.  Depuis une semaine, j’entends la colère exprimée par beaucoup d’entre vous, en pensant aux personnes victimes et au dégoût suscité par de tels agissements.

    Les faits sont d’autant plus graves et inacceptables qu’ils manifestent un abus d’autorité spirituelle de Michel Santier sur les personnes victimes. L’instrumentalisation du sacrement de Réconciliation à des fins sexuelles nous choque profondément et nous trouble d’autant plus qu’elle est  le fait de celui qui fut votre évêque. Cela semble inimaginable et c’est pourtant la réalité.

    Je le comprends et j’en souffre avec vous.

    J’ai conscience de votre trouble et de votre colère d’apprendre aujourd’hui ces faits, alors que vous savez que je les connaissais.

    Ce désarroi est  d’autant plus important que d’autres personnes victimes ont pu se manifester depuis la publication des articles.

    J’ai conscience aussi d’ajouter encore à votre épreuve par les erreurs de jugement qui furent les miennes depuis que je suis votre nouvel évêque, concernant cette affaire.

    De tout cela, je vous demande sincèrement pardon.

    Mgr Dominique Blanchet

     


      

    Mon point de vue pertinent

     

    Jn 8, 31-42 Répondre tout simplement, répondre filialement - Jardinier de  Dieu

     

    En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.

    -Jean 8-

    J’ai conscience de votre trouble et de votre colère d’apprendre aujourd’hui ces faits, alors que, vous savez que je les connaissais.

    Ma question est : Comment en connaissant la vérité cachée du départ de mgr Santier, vous avez laissé presque un an d'intervalle ?.

    Lorsque l'Évangile nous dit que la vérité nous rendra libres, c'est clair :

    Vérité = liberté

    Mensonge = esclavage total

    Je crois que notre Église, et je dis TOUTE ! en commençant par le

    Vatican ne doit pas omettre la vérité. Et cela aussi pareil pour ceux qui nous gouvernent 

     

     

    Mundo Bíblico: El Estudio de su Palabra: Jesús es sentenciado a muerte  (Juan 19:6-16)

    Voici l'homme ! 

     

    God BlessYou

     

     

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    https://www.avvenire.it/c//2020/PublishingImages/480f2f85907f469aaaa5c8a275838eb4/DonRoberto_70907204.jpg

     

    Don Roberto Malgesini -prêtre italien-

    Ceux pour qui la charité est mieux sans la vérité 

    Stefano Fontana
    Journaliste
     

    Il est emblématique d’un aveuglement généralisé, tant de la part des catholiques, qui s’obstinent dans un angélisme suicidaire, que de celle des médias, dont on connaît le sectarisme éhonté: don Roberto, un prêtre qui consacrait sa vie à venir en aide aux « plus démunis », a été sauvagement assassiné par l’un d’eux (à l’instar du père Hamel), et le modus operandi est en lui-même une signature, mais les classes médiatiques, politiques et ecclésiastiques unanimes, pape compris, ont délibérément refusé de voir la vérité en face. Sorte de remake sinistre (avec la mort atroce d’un homme comme circonstance aggravante) de l’incendie de la cathédrale de Nantes: le coupable a priori est intouchable. Stefano Fontana pose les vraies questions que soulève cet aveuglement, et y répond à travers « Caritas in veritate » de Benoît XVI.

     

     

    YouTube | In anteprima il documentario su don Roberto

     

    De nombreux commentaires sur l’assassinat à Côme de don Roberto Malgesini trahissent une mode catholique d’exaltation d’une charité générique, vécue uniquement comme une présence aux côtés de l’autre. Voir les déclarations du directeur de la Caritas de Côme et l’éditorial d’AvenireCaritas in Veritate de Benoît XVI dit tout autre chose.

     

    Stefano Fontana
    Journaliste
     

    C'est ce journaliste qui écrit ceci :

    Sur le meurtrier de don Malgesini, beaucoup se sont trompés. Je le fais observer par souci d’information, conscient que le problème principal n’est pas là.
    Le Pape lui-même s’est trompé, disant : « Je veux rappeler en cet instant don Roberto Malgesini, prêtre du diocèse de Côme, qui a été tué hier matin par une personne dans le besoin, que lui-même aidait une personne malade… Je loue Dieu pour le témoignage de martyre d’un témoin de la charité envers les plus pauvres. Prions en silence pour tous les prêtres, religieuses, religieux, laïcs qui travaillent avec des personnes dans le besoin et qui sont rejetés par la société ».

    Il s’est trompé, parce que le tueur n’était pas malade et n’avait pas été rejeté. Il aurait dû être rapatrié dans son pays il y a plusieurs années, mais cela n’a pas été fait, il a été accueilli en Italie en tant qu’immigrant clandestin. Le directeur de la Caritas de Côme, selon lequel « il avait des problèmes psychiques », ce que la direction de la police a démenti par la suite, s’est également trompé.

    Ces aspects ne sont certes pas centraux, car don Malgesini en a aidé beaucoup et parmi eux, il y avait certainement beaucoup de personnes dans le besoin. Mais ils suggèrent que beaucoup d’entre eux n’étaient peut-être pas vraiment dans le besoin, que le fait d’être un immigrant illégal n’est pas une garantie d’être dans le besoin, ni d’être malade, ni d’être rejeté. Ils suggèrent que même la charité a peut-être besoin d’un certain discernement – comme on dit aujourd’hui – pour ne pas célébrer trop vite les nouveaux martyrs. La charité a aussi besoin d’être éclairée.

    C’est pourquoi le cas nous amène à réfléchir sur le rapport entre charité et vérité et sur la nouvelle mode catholique d’éloge d’une charité générique, vécue uniquement comme une présence aux côtés de l’autre, mais sans la clarté conceptuelle et venant du cœur de ce qu’est vraiment être dans le besoin.

    Alors, le discours se fait plus large que le cas du prêtre de Côme tué par un de ceux qu’il aidait, mais sans lui être étranger. Il y a des pauvres qui ne sont pas pauvres, il y a des situations en dehors de la loi qui ne méritent pas d’être aidées si elles ne respectent pas la loi, il y a des soi-disant « rejetés » qui au contraire rejettent les autres, il y a des « nécessiteux » violents et agressifs, il y a des bénéficiaires qui, pour leur commodité, ne veulent pas sortir de l’état de besoin, Il y a des personnes opprimées qui à leur tour oppriment les autres et les aider signifie perpétuer leur oppression, il y a des aides faites selon des critères à la mode, il y a des aides qui, dans l’idée de ne pas discriminer et d’aider tout le monde, en discriminent en réalité certains.

    La charité ne consiste jamais à semer à l’aveugle, à donner sans regarder en face celui à qui on se donne, à fermer les yeux sur le bien commun plus large et plus général, à se mettre simplement « aux côtés de », elle exige au contraire d’être guidée par la vérité.
    L’encyclique Caritas in Veritate de Benoît XVI met en garde contre une charité sans vérité qui pour cette raison pourrait être sujette à malentendu : « la charité doit être comprise, confirmée et pratiquée à la lumière de la vérité« . Elle n’est pas donnée uniquement aux bons, mais elle ne peut pas être donnée sans savoir en quoi consiste le bien et leur bien. « Sans la vérité, la charité bascule dans le sentimentalisme… la vérité libère la charité des étroitesses de l’émotivité« .

    Il est frappant que, se référant à l’activité caritative du prêtre assassiné, le directeur de la Caritas de Côme ait jugé nécessaire de préciser que « Don Roberto a vécu à côté des derniers non pas avec les instruments de l’évangélisation, mais en devenant un frère parmi ses frères« . La phrase dit-elle que la charité devient plus charitable si elle ne montre pas ses liens avec l’Évangile ? Que l’on découvre mieux que l’on est frère si l’on fait abstraction d’un regard évangélique et surtout si l’on ne le donne pas à connaître ? En revenant à Caritas in Veritate, nous trouvons une autre chose écrite : « La raison seule est capable de saisir l’égalité entre les hommes et d’établir une coexistence civique entre eux, mais elle ne peut établir la fraternité. Celle-ci provient d’une vocation transcendante de Dieu le Père, qui nous a aimés le premier, nous enseignant par le Fils ce qu’est la charité fraternelle ». Je ne sais pas si Don Roberto aurait été heureux avec cette fraternité sans l’Évangile qui lui a été attribuée.

    Ici, ce n’est pas la foi de don Roberto qui est en cause, mais le contexte dans lequel sa charité (et sa mort) est interprétée, même dans l’Église. Il semble que vouloir réaliser ce qui peut vraiment être bon et mauvais, essayer d’exercer une charité qui aille vraiment vers les derniers, et tous les derniers, sans considérer comme tels seulement ceux désignés par la culture politique dominante, vouloir faire la lumière, avec la raison et avec la morale chrétienne, sur notre charité sans se limiter à se mettre aux côtés de chacun, de toutes façons… soit comme introduire des barrières et des murs.
    Francesco Ognibene, dans son éditorial d’hier sur Avenire, n’a pu s’empêcher de dire que des prêtres comme don Roberto « ne veulent pas vous expliquer qui a tort et qui a raison, ils ne divisent pas le monde en bon et en mauvais, en sauvé et en damné. Ils laissent les acclamations aux autres ».

    Mais faire la charité dans la vérité ne signifie pas absolument cela. Une vision irénique et idéologique tend à séculariser la valeur de la charité alors que, dans d’autres cas, on tend à porter un jugement éthique sommaire en oubliant la complexité en cause.

    Je ne sais pas si c’était le cas de don Roberto. Il me semble cependant que c’est celui de ses interprètes « autorisés »…

     


     

    Dans le réel 

    Le cas exemplaire d’un prêtre égorgé en Italie. Eclaircissement d'un journaliste

     

     

    Je fais partie d'une association de frères de la charité de Mère Teresa de Calcutta à Paris.

    Le rôle est d'aller chercher les pauvres. On va dans le métro, dans la rue.

    Lorsqu'on voit une personne, on l'invite s'il, elle veut boire un café chaud. Un moment d'amitié. distributions des fruits, gâteau Sandwich. Et l'on donne l'adresse si la personne veut venir prendre un repas chaud, une douche. Notre consigne, sans que personne nous l'ait donné, c'est de pas poser des questions. Durant des années, on a vécu cela avec parfois des repas de 40 personnes, fêtes de Noël, Nouvel an et autres. Jamais on a eut des graves problèmes saut d'alcool ou drogue. Alors par respect des autres, on leur dit de plus venir ni alcoolisé ni drogué. 

    Après quelques années, on voit de plus en plus une nouvelle génération. Des sans papiers, des jeunes. Je crois que ce que faisait Don Roberto Malgesini était en accord avec ceci. 

    Très difficile de faire la part des choses entre l'évangile et le réel de la situation actuelle.

     

     

    https://www.avvenire.it/c//2020/PublishingImages/480f2f85907f469aaaa5c8a275838eb4/DonRoberto_70907204.jpg

    Luc14 :12-14

    Jésus dit aussi à celui qui l'avait invité : Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille. Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles.

    Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même.

     

    God Bless You

     

     

     

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    Alda-Merini.jpg

     

    La religion est un thème central de l’œuvre d'Alda Merini, célèbre poète italienne du XXe siècle. Ses nombreux recueils, dont "La Terre Sainte", "Peur de Dieu" ou "Tu es Pierre", sont le reflet de sa foi. Découvrez le beau poème "Amour", témoignage de son espérance et de son insatiable quête de Dieu.

    Très appréciée en Italie, son pays d’origine, la poète Alda Merini, disparue en 2009, a souvent évoqué, dans son œuvre, son chemin vers Dieu. Nommée par l’Académie Française en 1996 pour le Prix Nobel de littérature, elle reste pourtant peu connue en France. Née dans une famille modeste, elle eut une existence difficile, perturbée par un trouble bipolaire qui nécessita son hospitalisation à plusieurs reprises. Elle témoigna pourtant, tout au long de sa vie, de son dialogue avec le Seigneur et de l’accueil qu’Il réserve aux pauvres et aux exclus. Voici l’un de ses poèmes les plus connus, porteur de cette espérance, extrait du recueil « Vuoto d’amore » (Einaudi, 1991) ; il rappelle combien l’acte d’espérance est difficile et exigeant – certains, avant de le trouver, perdent Dieu « un million de fois » – mais, pour le chrétien qui y parvient, source de grande joie.

    AimerJe t’ai perdu dans les sillons de la rue,
    Ômon unique amour,
    Dieu de la réserve et du doute
    Dieu des forces mythiques
    Dieu, Dieu, toujours Dieu,
    plus fort que les étreintes
    et les tendres amours.
    Qui fait grandir les fontaines,
    Apparaissant et disparaissant
    comme un lieutenant du destin.
    Te perdre c’est comme perdre espoir
    et je t’ai perdu
    non pas une fois mais un million de fois.
    Te retrouver est comme surgir du péché éternel
    afin de voir les insuffisances de la vie
    mais aussi tes étoiles en mouvement :
    TU ES UN DIEU D’AMOUR. 

     

    Les citations des grands saints sur l’espérance

     

    Saint Augustin

     

    God Bless You

     

     

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    Lorsque je pense à la grande fête pour la Grande Mosquée de Paris

     

    Parvis-vert-sauvergarde-chanson

     

     

    Chant du curé et des paroissiens ! bravo !!!

     

    Quand les élus de la Ville de Paris croient pouvoir disposer d’un terrain paroissial sans l’avis de son curé, c’est toute la communauté paroissiale de St-Denys-du-St-Sacrement (Paris IIIe) qui se mobilise. Pacifiquement et en chanson, mais avec détermination. Curé doyen du Marais, le père Pierre Vivarès raconte l’histoire de cette tentative de main basse sur cet îlot de verdure en principe protégé par la loi de 1905.

    On aurait pu croire l’époque des Dom Camillo et des Peppone révolue grâce à une plus grande maturité des élus sur le fait religieux. Las, il n’en est rien et la Ville de Paris s’illustre encore dans ce domaine en voulant se servir de l’Église comme d’une variable d’ajustement à l’impéritie de ses nombreux projets. Étant curé-doyen du Marais, je regarde avec intérêt ce qui arrive à la paroisse située sur ce doyenné, Saint-Denys du Saint Sacrement, rue de Turenne, où l’équipe municipale a eu un grand dessein, encore un. Non, il ne s’agit pas de planter des arbres sur des ponts.

    À l’origine il y a des entrepôts, les entrepôts Weber Métaux, survivance de l’époque où le Marais était rempli de petites usines, garages et ateliers divers. Je me rappelle, enfant, accompagner mon père dans ces petits ateliers de fonderie qui peuplaient le quartier et qui transformaient en lingots d’or fin les poussières de limaille récupérées dans les peaux des ateliers de joailliers. La plupart de ces espaces industriels, souvent vastes, ont disparu et il faut les réhabiliter pour en faire des logements, des jardins ou des espaces associatifs.

     

     

    Église Saint-Denys du Saint-Sacrement — WikiGenWeb

     

    Main basse sur le terrain paroissial

    Jusque-là nous sommes d’accord avec la Ville, en notant tout de même le paradoxe qui consiste à rendre invivable ce centre-ville pour les familles avec enfants, les personnes âgées et les handicapés par l’impossibilité concrète de pouvoir circuler autrement qu’à vélo tout en voulant le rendre encore plus peuplé. À moins que ces logements ne servent qu’à des célibataires entre 20 et 40 ans qui ne circulent qu’en « mobilités douces« , celles-là mêmes qui vous écrasent doucement sur les trottoirs. 

    (Je suppose des vélos)

     

    Église Saint-Denys du Saint-Sacrement - Photos | Facebook | Paris

     

    Ces entrepôts sont donc rachetés à grands frais par la Ville pour construire des logements sociaux et un espace associatif. Ils font partie d’une copropriété au sein de laquelle la Ville est minoritaire : l’accès aux nouveaux logements ainsi qu’au centre associatif devrait logiquement traverser les parties communes de cette copropriété. Sans concertation préalable, sans informer la paroisse ou le diocèse de Paris, la Ville décide dès l’origine du projet que les usagers passeront par le terrain paroissial, situé entre le presbytère et l’église.

    Il y a bien sûr l’accès naturel, celui qui servait aux entrepôts Weber, accès carrossable suffisamment large pour laisser passer piétons, voitures, véhicules de secours mais, afin de continuer à utiliser ce passage, il faut l’accord de la copropriété, que la Ville sait qu’elle n’obtiendra sans doute pas puisqu’elle est minoritaire. Alors ils ont pensé faire simple : se servir du terrain de l’église adjacent et informer l’affectataire en temps voulu. 

     

     

    La chanson d'un curé parisien pour sauver la cour de sa paroisse

     

    Les paroissiens ne l’entendent pas de cette oreille

    Étonnamment, enfin informés, le curé et les paroissiens ne l’entendent pas de cette oreille. Il ne s’agit pas juste de permettre le passage des habitants des nouveaux logements construits : c’est toute la vie des nouveaux bâtiments qui traversera le terrain paroissial : habitants, invités, livreurs, participants du local associatif, entrepreneurs… En gros, au milieu de chez vous, des dizaines de personnes passent de jour comme de nuit, rendant impossible l’usage du terrain. Mais c’est aussi l’espace où les enfants se retrouvent en toute sécurité puisque l’accès à ce parvis vert est clos et l’a toujours été depuis 1735 et encore après la construction de l’église, en 1826.

     

    Cela reviendrait à mettre un passage public au milieu d’une cour de récréation. Habitant moi-même un « passage-piéton public » censé être entretenu par la Ville de Paris, je peux vous assurer qu’il se passe plein de choses et pas forcément ce qu’on voudrait y voir ou y entendre en termes de salubrité et de sécurité. Enfin, rendre facilement accessibles une église, un presbytère et des salles paroissiales à 500 mètres du Bataclan et 300 mètres de Charlie hebdo laisse songeur sur le sérieux de la protection du culte catholique qui n’est pas le moins persécuté en France. 

    Nous sommes bien sûr les méchants qui ne voulons pas de logements sociaux et d’espaces verts (…) et eux, les gentils, qui créent de la diversité, des jardins et de l’inclusion.

    Une association s’est constituée pour défendre ce terrain protégé par la loi de séparation des Églises et de l’État et qui sert quotidiennement au culte et aux activités paroissiales. La mairie s’agace à coup de procès d’intention et de menaces à peine voilées concernant tous les rapports à venir entre la Ville et le diocèse de Paris si nous ne cédons pas. Nous sommes bien sûr les méchants qui ne voulons pas de logements sociaux et d’espaces verts (alors que cet espace est déjà un lieu d’accueil de tous dans un espace vert que nous voulons protéger) et eux, les gentils, qui créent de la diversité, des jardins et de l’inclusion.

    De la part d’une municipalité qui a transformé cette ville qui était un lieu de circulation, de commerce et de création artistique en une vaste piste cyclable déserte et mal entretenue, le reproche est assez comique. Les commerces ferment les uns après les autres, les artisans ne veulent plus venir dans le centre, les familles — même celles qui avaient encore les moyens de vivre à Paris — quittent la capitale, lassées par les incivilités, la saleté et l’impossibilité de circuler. 

     

     

    Les pétitions de principe ne suffisent pas

    Pendant des mois, le curé a demandé une rencontre avec le maire de Paris Centre, sans réponse de sa part, il a même essayé en chantant avec tous les paroissiens. Il est vrai que l’on voit souvent les élus et les candidats juste avant les élections, beaucoup moins après. Enfin, en septembre dernier, une délégation menée par le premier adjoint Emmanuel Grégoire et le maire de Paris Centre, accompagnés de douze personnes de la Ville (douze, pas moins !), sont venus voir sur place. Même entre eux, rien n’était clair sur l’usage de ce passage qu’ils veulent ouvrir, pour qui, comment. Bref, un projet ni fait ni à faire, ayant déjà coûté des millions d’euros à la ville de Paris, et qui menace la sécurité, l’intégrité et la liberté de culte d’une paroisse. 

    Au cours de ma vie de prêtre, je me suis toujours bien entendu avec les municipalités où j’ai exercé mon ministère, depuis les communistes de Fontenay-sous-Bois jusqu’aux Républicains du XVe arrondissement ; nous n’étions pas d’accord sur tout, loin de là, mais le bon sens prévalait toujours pour le bien de tous : on se prévenait, on s’informait, on se réunissait, on cherchait des solutions : bref, on vivait ce grand désir du « vivre-ensemble » cher à la municipalité actuelle. Mais les pétitions de principe ne suffisent pas : encore faut-il les vivre. On peut se tromper dans la vie, c’est heureux, sed perseverare

     

     

     

    Le Footichiste - "Don Camillo" (1951) de Jean Duvivier

     

     

     

    Quand un curé défend son parvis en chanson. COURAGE !!!

    Voilà ! Laissez les gens tranquilles SVP.

    MERCI

     

     

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    3 commentaires
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    Veuillez me pardonner en ce jour, car j'ai eu des ouvriers et cet après-midi l'aumônerie. Belle après midi !

     

     

     

    "La confiance et rien que la confiance !".

    St Thérèse de Lisieux

     

     

     

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    6 commentaires