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    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,1-14.

     

    En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre –
    ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. –
    Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
    Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
    Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
    Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.
    Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
    Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuitdans les champs pour garder leurs troupeaux.
    L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte.
    Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :
    Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
    Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
    Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
    « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

     

     

     

     

    Mes Amis, je vous souhaite des jours de NOËL

    dans la paix et la JOIE, en famille pour ceux qui

    le peuvent. 

    Que dire de plus dans un tel Amour ?

    Qui suis-je pauvre créature pour parler de l'Amour

    de Jésus, qui prend notre humble nature pour se 

    faire chair de notre chair.

    Je peux juste vous dire ce que je resent, dans ce Noël

    particulier pour moi.

    N'ayons pas peur de nous approcher de lui coeur

    à coeur. Tel que l'on est. Dans des moments de JOIE,

    ou dans ceux de la souffrance, comme ceux qui

    vivent les familles sur les chemin d'Irak. Une pensé

    d'Amour. Je remercie Jésus de ce Noël tel qu'il 

    a été pour moi. 

    On est juste des passagers sur cette terre mes Amis.

    Un jour, nous le verrons pour de vrai.

    Cependant il est tout entier dans notre âme,

    ce lieux de rencontre unique.

    Je vais un peu mieux. Merci Jésus

     

    Je vous visiterai des possible.

    Excussez-moi !

     

     

     

     

     

    JESUS SE FAIT

     

    TOUT PETIT

     

    POUR VENIR VERS NOUS

     

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    Mes Amis, mon petit ordinateur ne marche presque plus. En allant vers

    l'autre qui est du commun de là où j'habite, je me suis fait agressé

    verbalement très fort. Je vous demande de prier pour moi. Que en ce

    Noël je puisse pardonner. L'agression a été pour prendre la defense

    des personnes qui souffrent par apport à un groupe.

    C'est peut-être un bien pour mon âme de vivre cela. 

    En tout cas, je dépose cela aux pied de Jésus. Seul Lui sait tout.

     

    En oubliant cela je veux vous dire toute mon affection pour

    CHACUN ET CHACUNE

     

     

     

    Premier livre de Samuel 2,1.4-5.6-7.8abcd.

     

    Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
    mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
    Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
    oui, je me réjouis de ton salut !

    L’arc des forts est brisé,
    mais le faible se revêt de vigueur.
    Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
    et les affamés se reposent.

    Le Seigneur fait mourir et vivre ;
    il fait descendre à l’abîme et en ramène.
    le Seigneur rend pauvre et riche ;
    il abaisse et il élève.

    De la poussière, il relève le faible,
    il retire le malheureux de la cendre
    pour qu’il siège parmi les princes,
    et reçoive un trône de gloire.

     

     

     

     

    Seigneur, regarde tes enfants du Moyen Orient.

    Hier soir j'ai lu que tous les cinq minutes un chrétien est

    tué.

    C'est peu-être la plus belle des mort pour pas

    renoncer à sa foi. Cela est ma pensé. Lorsque

    je me voir pleurer car on me blesse...  Est-ce bien 

    de s'arrêter pour si peu ?

     

     

     

    QUE DIEU D'AMOUR 

     

     

    NOUS GARDE 

     

    DANS LA PAIX DU COEUR

     

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    Quatrième dimanche de l'Avent 


       

    Deuxième livre de Samuel 7,1-5.8b-12.14a.16.
     

     

    Le roi habitait enfin dans sa maison. Le Seigneur lui avait accordé la tranquillité en le délivrant de tous les ennemis qui l’entouraient.
    Le roi dit alors au prophète Nathan : « Regarde ! J’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite sous un abri de toile ! »
    Nathan répondit au roi : « Tout ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi. »
    Mais, cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan :
    « Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite ?
    Tu diras donc à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël.
    J’ai été avec toi partout où tu es allé, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je t’ai fait un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre.
    Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai, il s’y établira et ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l’humilier, comme ils l’ont fait autrefois,
    depuis le jour où j’ai institué des juges pour conduire mon peuple Israël. Oui, je t’ai accordé la tranquillité en te délivrant de tous tes ennemis. Le Seigneur t’annonce qu’il te fera lui-même une maison.
    Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa royauté.
    Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils. S’il fait le mal, je le corrigerai avec le bâton, à la manière humaine, je le frapperai comme font les hommes.
    Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. »

     

     

     

    Mes Amis, nous voici dans ce dernier dimanche

    de l'Avent qui nous conduit à Noël.

    Je voulais venir plus tôt mais l'ordinateur est plus que lent.

    Nous trouvons plusieres lectures. Dont celle du livre

    de Samuel et aussi l'Evangile de l'Annontiation (Lc 1,26-38)

     

    Toute pécherése créature que je suis, je veux bien prier

    sur ces deux textes avec vous.

    Le petit berger David avait été choisi par Dieu comme Roi.

    Puis ce Roi est connu par son Amour envers son Dieu.

    Il Aime composer des musiques et dancer devant

    l'Arche du Seigneur. On lui attribue les poèmes des 

    psaumes.

    Puis, David à qui Dieu avait donné pouvoir et richeses,

    commit un grand crime. Il fut tuer un de ses guerriers :

    Urie, pour prendre sa femme.

    Dieu punit David, et David demanda pardon et fit penitence.

    Or David figure dans la genealogie de Jésus...

     

    -Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères etc-

     

    Regardons comme Jésus se mêle à notre nature pécheresse.

    Le Seigneur des cieux et de tout le cosmos, Aime les

    pécheurs ! Quelle merveilleuse nouvelle ! 

    Ce n'est pas ce qui se passe dans notre monde...

    " on ne melange pas les torchons et les serviettes ! "

     

    Mais QUI ES-TU SEIGNEUR POUR NOUS AIMER

    AINSI ?

     

    Comment avoir peur devant une telle miséricorde ?

    Comment  ne pas l'Aimer ?

    Allez ! Ce Noël recevons ce cadeau de son Amour.

    Il ne veut que cela, juste nous AIMER.

     

    Vraiment, c'est bien que ce blog soit fait par une

    créature qui, a tant reçu de sa miséricode à cause de mes

    pechés.

     

     

     

    Dans l'Evangile de l'Annonciation, L'Ange de Dieu vient

    demander à une jeune fille de Nazareth, si elle

    veut bien devenir la Mère du Sauveur.

    Et grâce au OUI de Marie, Dieu vient parmi nous pour

    partager notre humanité.

     

    Dites-moi si ce cadeau n'est pas le plus grand

    de ceux de la terre.

     

    Mon Dieu nous nous humilions pour adorer ton

    Humilité. Répands ta grâce sur toute la terre.

     

     

     Jésus prie à vos intentions de prières

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    GOD BLESS YOU

     

     

     

     

     

     

     

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  • sur le chemin de bethléem Wallpaper

     

    « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »

          « Joseph, l'époux de Marie, était juste et ne voulait pas la dénoncer ; il décida donc de la renvoyer secrètement. » (Mt 1,19) Parce qu'il était juste, il ne voulait pas la déshonorer. Il n'aurait pas été juste, ni s'il s'était fait son complice après l'avoir jugée coupable, ni si, reconnaissant son innocence, il l'avait condamnée. C'est pourquoi il prit le parti de la renvoyer secrètement. Mais pourquoi la renvoyer ?... Pour la même raison, disent les Pères, qui incitait Pierre à repousser le Seigneur en disant : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un pécheur  » (Lc 5,8). De même le centurion lui fermait sa porte en disant : «  Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit » (Mt 8,8) .

          Joseph, qui se considérait comme pécheur, se disait qu'il était indigne de garder plus longtemps dans sa maison une femme dont l'excellence et la supériorité lui inspiraient la vénération et la crainte. Il la voyait porter en elle le signe indubitable de la présence divine ; incapable de comprendre le mystère, il voulait la renvoyer. Saint Pierre a craint la toute-puissance divine ; le centurion a été effrayé par la présence de la majesté du Christ. Joseph, en homme qu'il était, a été saisi d'épouvante devant un miracle si neuf et un mystère si impénétrable ; c'est pour cela qu'en secret il méditait de renvoyer Marie. Ne vous étonnez pas de voir Joseph se juger indigne de vivre aux côtés de la Vierge enceinte ; sainte Elisabeth non plus n'a pas pu supporter sa présence sans être saisie de crainte et de respect : « Comment se fait-il que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? » (Lc 1,43)...

          Pourquoi la renvoyer en secret ? Pour qu'on ne cherche pas la cause de leur séparation et qu'on ne vienne pas exiger des explications. Qu'aurait pu répondre ce juste à...des gens toujours prêts à contester ? S'il avait dévoilé ses pensées, s'il s'était dit convaincu de la pureté de sa fiancée, ces gens sceptiques l'auraient tourné en dérision, et ils auraient lapidé Marie... Joseph a eu donc raison, lui qui ne voulait ni mentir ni diffamer... Mais l'ange lui dit : « Ne crains pas ! Ce qui est né en elle vient de l'Esprit Saint ».

     

     

    Mes Amis, dans les évangiles on parle peu de prents de

    Jésus.

    De Marie un peu, mais de Joseph on nous le presente comme

    " il était un homme juste "

    On nous presente un Saint Joseph vieux. 

    Dont Marie était une toute jeune fille et son époux devait 

    être aussi un jeune homme, peut-être plus âgé qu'elle.

    Joseph Aimait son épouse, et Marie Aussi Aimait 

    son époux. 

     

    c'est qui est certaint c'est que Joseph a été choisi pour

    veiller sur Marie et Jésus. On sait que Joseph était

    bien connu comme un bon charpentier. Plus tard, Jésus

    fera ce metier jusqu'à ses 30 ans.

    Il faut humanicer ce foyer de Nazareth. 

    De qui Jésus aurait apprit tant de tendresse, et tout

    l'art d'être un homme humain ? 

    Jésus a épousé notre nature humaine comme chacun de

    nous. Il a rit et il a pleuré. 

    Confions à la Sainte famille de Nazareth nos foyers.

    Quelle devait être la vie de ses trois êtres fait pour

    AIMER EN VERITE ?

     

    Saint Joseph père nourricier de Jésus et époux de Marie,

    aidez les foyers. Donnez-nous l'envie de vivre la fidelité dans 

    le quotidien.

     

    automne,paysage,couleurs

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    merci de tant d'innocence

     

     

     

     

     

    Soyons comme les petits enfants

     

     

    Magnifique !

     

     

    Merci notre Père des cieux pour la VIE

     

     

     

     

    GOD BLESS YOU TO

     

     

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      Lc 19,41-44

     

    - il perçoit, intensément, l'enthousiasme des disciples qui l'acclament dans la descente du Mont des Oliviers: "Béni soit celui qui vient!"

    - et en même temps il voit devant lui Jérusalem, splendide, puissante, mais raidie dans ses remparts et dans son refus, Jérusalem qui ne reconnaît pas l'Envoyé de Dieu.

     

     Et Jésus pleure sur sa ville. Mais il n'y a aucune sensiblerie dans ces pleurs de Jésus. Certes il est fier de sa ville et de tout ce qu'elle symbolise pour l'espérance d'Israël; mais ce qui lui arrache des larmes, c'est le contraste trop violent entre l'offre de Dieu et la réponse de Jérusalem.

     

    Les larmes de Jésus, elles aussi, prennent leur sens à la fois comme une prière personnelle et comme une prédication prophétique. Jésus pleure ce que Jérusalem devait pleurer: l'occasion perdue de rencontrer son Dieu:

             "Si toi aussi tu avais compris, en ce jour, ce qui mène à la paix!"

     

     

    Mes Amis, Jésus permet certaines choses dans notre vie, pour que nous 

    puissions mieux comprendre le coeur de Celui qui est blessé. 

    Il s'est passé aujourd'hui quelque chose qui m'a profondement blessé.

    J'ai eu envie de pleurer et tout suite j'ai pensé à Jésus. Seul Lui a un coeur

    sensible à ce point. Il pleure de voir que les hommes ne repondent pas à son

    Amour.

    Il est rare de voir un homme pleurer, surtout en public. Il faut vraiment, pour cela,

    qu'il soit sous le coup d'un chagrin ou d'une joie immenses. Or les deux à la fois

    submergent Jésus à cet instant précis: Jésus en regardant la Ville Sainte il

    pleure.

    Nous allons vers Noël...  Il fait deux milles ans  il s'aprêtte à venir dans

    un petit village : Bethléem. Tous comme ses parents Marie et Joseph

    sont là pour le recensement...tout est prit, pas de place pour eux ! 

    L'histoire vous la savez. Quelqu'un tout de même leur envois vers

    les grottes des bergers.

    Déjà son arrivé commence par le rejet.

     

    Et comme alors, il est encore mal accueilli. On se moque de lui...

    ce qui m'a fait pleurer, c'est que cela arrive chez des "chrétiens"

    J'ai du contenir mon envie de crier " basta " 

    Interdiction de faire des chrèches....voila la fille ainée que Jésus Aime tant.

    MAIS POURQUOI ON N'AIME PAS L'AMOUR ? 

    Je ne comprend pas cela. Comment aimer des morceux de papier pour

    devenir riche...et mépriser l'Amour si grand de Jésus ? 

     

    Vivement le jour de Noël où je suis invité chez ceux qui n'ont rien. Ni droits,

    ni toit. Eux comprennent tout sans rien dire et en plus ils sont la joie

    des enfants. Voilà ceux qui l'accueillent comme il fait deux milles ans.

    Je vous partage ce qui m'arrive, car c'est aussi un cris du coeur de Jésus.

    Pensons un peu que ceux qui sont sur les routes depuilles de tout,

    -car ils sont le " malheur d'être chrétiens- c'est aussi Jésus qui pleure.

    Je vous demande de prier aussi pour mon coeur de pierre que ce

    soir est fâché. Je compte sur vous mes amis Merci. nani

     

    Merci de nous Aimer ainsi !

     

     

     

    titre

    Là où Il s'est livré pour Amour de Tous !

     

     

     

    POUR TOI JESUS

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    La sécularisation allait déjà bon train en ce Noël 1886. On croyait que la raison allait tout éclairer. Et pourtant la lumière a jailli d’ailleurs, comme un éclair, dans la vie de Paul Claudel: "En un instant mon cœur fut touché et je crus!"

     

    Je suis né le 6 août 1868. Ma conversion s’est produite le 25 décembre 1886. J’avais donc dix-huit ans. Mais le développement de mon caractère était déjà, à ce moment, très avancé. Bien que rattachée des deux côtés à des lignées de croyants qui ont donné plusieurs prêtres à l’Eglise, ma famille était indifférente et, après notre arrivée à Paris, devint nettement étrangère aux choses de la foi.

    Auparavant j’avais fait une bonne première communion qui, comme pour la plupart des jeunes garçons, fut à la fois le couronnement et le terme de mes pratiques religieuses. J’ai été élevé, ou plutôt instruit, d’abord par un professeur libre, dans des collèges (laïcs) de province, puis enfin au lycée Louis-le-Grand. Dès mon entrée dans cet établissement, j’avais perdu la foi, qui me semblait inconciliable avec la pluralité des mondes. La lecture de la Vie de Jésus de Renan fournit de nouveaux prétextes à ce changement de convictions que tout, d’ailleurs, autour de moi, facilitait ou encourageait.

    Que l’on se rappelle ces tristes années quatre-vingts, l’époque du plein épanouissement de la littérature naturaliste. Jamais le joug de la matière ne parut mieux affermi. Tout ce qui avait un nom dans l’art, dans la science et dans la littérature, était irréligieux. Tous les soi-disant grands hommes de ce siècle finissant s’étaient distingués par leur hostilité à l’Eglise. Renan régnait. Il présidait la dernière distribution de prix du lycée Louis-le-Grand à laquelle j’assistai et il me semble que je fus couronné de ses mains. Victor Hugo venait de disparaître dans une apothéose.

    A dix-huit ans, je croyais donc ce que croyaient la plupart des gens dits cultivés de ce temps. La forte idée de l’individuel et du concret était obscurcie en moi. J’acceptais l’hypothèse moniste et mécaniste dans toute sa rigueur; je croyais que tout était soumis aux «lois», et que ce monde était un enchaînement dur d’effets et de causes que la science allait arriver après-demain à débrouiller parfaitement. Tout cela me semblait d’ailleurs fort triste et fort ennuyeux. Quant à l’idée du devoir kantien que nous présentait mon professeur de philosophie, M. Burdeau, jamais il ne me fut possible de la digérer.

    Je vivais d’ailleurs dans l’immoralité et, peu à peu, je tombai dans un état de désespoir. La mort de mon grand-père, que j’avais vu de longs mois rongé par un cancer à l’estomac, m’avait inspiré une profonde terreur et la pensée de la mort ne me quittait pas. J'avais complètement oublié la religion et j'étais à son égard d'une ignorance sauvage. La première lueur de vérité me fut donnée par la rencontre des livres d'un grand poète, à qui je dois une éternelle reconnaissance, et qui a eu dans la formation de ma pensée une part prépondérante, Arthur Rimbaud. La lecture des Illuminations, puis, quelques mois après, d'Une Saison en enfer, fut pour moi un événement capital. Pour la première fois, ces livres ouvraient une fissure dans mon bagne matérialiste et me donnaient l'impression vivante et presque physique du surnaturel. Mais mon état habituel d'asphyxie et de désespoir restait le même.

    Tel était le malheureux enfant qui, le 25 décembre 1886, se rendit à Notre-Dame de Paris pour y suivre les offices de Noël. Je commençais alors à écrire et il me semblait que dans les cérémonies catholiques, considérées avec un dilettantisme supérieur, je trouverais un excitant approprié et la matière de quelques exercices décadents. C'est dans ces dispositions que, coudoyé et bousculé par la foule, j'assistai, avec un plaisir médiocre, à la grand'messe. Puis, n'ayant rien de mieux à faire, je revins aux vêpres. Les enfants de la maîtrise en robes blanches et les élèves du petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet qui les assistaient, étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. J'étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l'entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c'est alors que se produisit l'événement qui domine toute ma vie.

    En un instant mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J'avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l'innocence, de l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable.

    En essayant, comme je l’ai fait souvent, de reconstituer les minutes qui suivirent cet instant extraordinaire, je retrouve les éléments suivants qui, cependant, ne formaient qu’un seul éclair, une seule arme, dont la Providence divine se servait pour atteindre et s’ouvrir enfin le cœur d’un pauvre enfant désespéré: «Que les gens qui croient sont heureux! Si c’était vrai, pourtant! C’est vrai! Dieu existe, Il est là. C’est quelqu’un, c’est un être aussi personnel que moi! Il m’aime, Il m’appelle.» Les larmes et les sanglots étaient venus et le chant si tendre de l’Adeste ajoutait encore à mon émotion.

    Emotion bien douce où se mêlait cependant un sentiment d’épouvante et presque d’horreur ! Car mes convictions philosophiques étaient entières. Dieu les avait laissées dédaigneusement où elles étaient, je ne voyais rien à y changer, la religion catholique me semblait toujours le même trésor d’anecdotes absurdes, ses prêtres et les fidèles m’inspiraient la même aversion qui allait jusqu’à la haine et jusqu’au dégoût. L’édifice de mes opinions et de mes connaissances restait debout et je n’y voyais aucun défaut. Il était seulement arrivé que j’en étais sorti.

    Un Etre nouveau et formidable, avec de terribles exigences, pour le jeune homme et l’artiste que j’étais, s’était révélé que je ne savais concilier avec rien de ce qui m’entourait. L’état d’un homme qu’on arracherait d’un seul coup de sa peau pour le planter dans un corps étranger au milieu d’un monde inconnu est la seule comparaison que je puisse trouver pour exprimer cet état de désarroi complet. Ce qui était le plus répugnant, à mes opinions et à mes goûts, c’est cela pourtant qui était vrai, c’est cela dont il fallait bon gré, mal gré, que je m’accommodasse. Ah! Ce ne serait pas, du moins, sans avoir essayé tout ce qu’il m’était possible pour résister.

    Cette résistance a duré quatre ans. J’ose dire que je fis une belle défense et que la lutte fut loyale et complète. Rien ne fut omis. J’usai de tous les moyens de résistance et je dus abandonner l’une après l’autre des armes qui ne me servaient à rien. Ce fut la grande crise de mon existence, cette agonie de la pensée dont Arthur Rimbaud a écrit: «Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d’hommes. Dur ennemi! le sang séché fume sur ma face!» Les jeunes gens qui abandonnent si facilement la foi ne savent pas ce qu’il en coûte pour la recouvrer et de quelles tortures elle devient le prix. La pensée de l’enfer, la pensée aussi de toutes les beautés et de toutes les joies, dont, à ce qu’il me paraissait, mon retour à la vérité, devait m’imposer le sacrifice, étaient surtout ce qui me retirait en arrière.

    Mais enfin, dès le soir même de ce mémorable jour à Notre-Dame, après que je fus rentré chez moi par les rues pluvieuses qui me semblaient maintenant si étranges, j’avais pris une bible protestante qu’une amie allemande avait donnée autrefois à ma sœur Camille et, pour la première fois, j’avais entendu l’accent de cette voix si douce et si inflexible qui n’a cessé de retentir dans mon cœur.

    Je ne connaissais que par Renan l’histoire de Jésus et, sur la foi de cet imposteur, j’ignorais même qu’il se fût jamais dit le Fils de Dieu. Chaque mot, chaque ligne démentait, avec une simplicité majestueuse, les impudentes affirmations de l’apostat et me dessillait les yeux. C’est vrai, je l’avouais avec le centurion, oui, Jésus était le Fils de Dieu. C’est à moi, Paul, entre tous, qu’Il s’adressait et Il me promettait son amour. Mais, en même temps, si je ne Le suivais, Il ne me laissait d’autre alternative que la damnation. Ah! Je n’avais pas besoin qu’on m’expliquât ce qu’était l’enfer et j’y avais fait ma « Saison ». Ces quelques heures m’avaient suffi pour me montrer que l’enfer est partout où n’est pas Jésus-Christ. Et que m’importait le reste du monde auprès de cet Etre nouveau et prodigieux qui venait de m’être révélé?

    C’était l’homme nouveau en moi qui parlait ainsi, mais l’ancien résistait de toutes ses forces et ne voulait rien abandonner de cette vie qui s’ouvrait à lui. L’avouerai-je ? Au fond, le sentiment le plus fort qui m’empêchait de déclarer mes convictions était le respect humain. La pensée d’annoncer à tous ma conversion, de dire à mes parents que je voulais faire maigre le vendredi, de me proclamer moi-même un de ces catholiques tant raillés, me donnait des sueurs froides et, par moments, la violence qui m’était faite me causait une véritable indignation. Mais je sentais sur moi une main ferme. Je ne connaissais pas un prêtre. Je n’avais pas un ami catholique.

    L’étude de la religion était devenue mon intérêt dominant. Chose curieuse ! l’éveil de l’âme et celui des facultés poétiques se faisaient chez moi en même temps, démentant mes préjugés et mes terreurs enfantines. C’est à ce moment que j’écrivis les premières versions de mes drames: Tête d’Or et La Ville. Quoiqu’étranger encore aux sacrements, déjà je participais à la vie de l’Eglise, je respirais enfin et la vie pénétrait en moi par tous les pores. Les livres qui m’ont le plus aidé à cette époque sont d’abord les Pensées de Pascal, ouvrage inestimable pour ceux qui cherchent la foi, bien que son influence ait souvent été funeste; les Elévations sur les Mystères et les Méditations sur les Evangiles de Bossuet, et ses autres traités philosophiques; le Poème de Dante, et les admirables récits de la Sœur Emmerich. La Métaphysique d’Aristote m’avait nettoyé l’esprit et m’introduisait dans les domaines de la véritable raison. L’Imitation appartenait à une sphère trop élevée pour moi et ses deux premiers livres m’avaient paru d’une dureté terrible.

    Mais le grand livre qui m’était ouvert et où je fis mes classes, c’était l’Eglise. Louée soit à jamais cette grande mère majestueuse aux genoux de qui j’ai tout appris! Je passais tous mes dimanches à Notre-Dame et j’y allais le plus souvent possible en semaine. J’étais alors aussi ignorant de ma religion qu’on peut l’être du bouddhisme, et voilà que le drame sacré se déployait devant moi avec une magnificence qui surpassait toutes mes imaginations. Ah ! ce n’était plus le pauvre langage des livres de dévotion! C’était la plus profonde et la plus grandiose poésie, les gestes les plus augustes qui aient jamais été confiés à des êtres humains.

    Je ne pouvais me rassasier du spectacle de la messe et chaque mouvement du prêtre s’inscrivait profondément dans mon esprit et dans mon cœur. La lecture de l’office des Morts, de celui de Noël, le spectacle des jours de la Semaine Sainte, le sublime chant de l’Exultet auprès duquel les accents les plus enivrés de Sophocle et de Pindare me paraissaient fades, tout cela m’écrasait de respect et de joie, de reconnaissance, de repentir et d’adoration! Peu à peu, lentement et péniblement, se faisait jour dans mon cœur cette idée que l’art et la poésie aussi sont des choses divines, et que les plaisirs de la chair, loin de leur être indispensables, leur sont au contraire un détriment. Combien j’enviais les heureux chrétiens que je voyais communier! Quant à moi, j’osais à peine me glisser parmi ceux qui, à chaque vendredi de Carême, venaient baiser la couronne d’épines.

    Cependant les années passaient et ma situation devenait intolérable. Je priais Dieu avec larmes en secret et cependant je n’osais ouvrir la bouche. Pourtant, chaque jour, mes objections devenaient plus faibles et l’exigence de Dieu plus dure. Ah! que je Le connaissais bien à ce moment, et que Ses touches sur mon âme étaient fortes! Comment ai-je trouvé le courage d’y résister?

    La troisième année, je lus les Ecritures posthumes de Baudelaire et je vis qu’un poète que je préférais à tous les Français avait trouvé la foi dans les dernières années de sa vie et s’était débattu dans les mêmes angoisses et dans les mêmes remords que moi. Je réunis mon courage et j’entrai un après-midi dans un confessionnal de Saint-Médard, ma paroisse. Les minutes où j’attendis le prêtre sont les plus amères de ma vie. Je trouvai un vieil homme qui me parut fort peu ému d’une histoire qui, à moi, semblait si intéressante; il me parla des «souvenirs de ma première communion» (à ma profonde vexation) et m’ordonna avant toute absolution de déclarer ma conversion à ma famille: en quoi aujourd’hui je ne puis lui donner tort. Je sortis de la boîte humilié et courroucé, et n’y revins que l’année suivante, lorsque je fus décidément forcé, réduit et poussé à bout. Là dans cette même église Saint-Médard, je trouvai un jeune prêtre miséricordieux et fraternel, M. l’abbé Ménard, qui me réconcilia, et plus tard, le saint et vénérable ecclésiastique, l’abbé Villaume, qui fut mon directeur et mon père bien-aimé, et dont, du ciel où il est maintenant je ne cesse de sentir sur moi la protection. Je fis ma seconde communion en ce même jour de Noël, le 25 décembre 1890 à Notre-Dame.
     

    Paul Claudel

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    GOD BLESS YOU

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                                                                                            Ps continuation.....

     

     

     

     

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    LA GRÂCE DE NOËL

     

    Si le ciel me comblait de grâces, j'étais loin de les mériter. J'avais constamment un vif désir de pratiquer la vertu ; mais quelles imperfections se mêlaient à mes actes ! Mon extrême sensibilité me rendait vraiment insupportable ; tous les raisonnements étaient inutiles, je ne pouvais me corriger de ce vilain défaut.

    Comment donc osais-je espérer mon entrée prochaine au Carmel? Un petit miracle était nécessaire pour me faire grandir en un moment; et, ce miracle tant désiré, le bon Dieu le fit au jour inoubliable du 25 décembre 1886. En cette fête de Noël, en cette nuit bénie, Jésus, le doux Enfant d'une heure, changea la nuit de mon âme en torrents de lumière. En se rendant faible et petit pour mon amour, il me rendit forte et courageuse; il me revêtit de ses armes, et depuis je marchai de victoire en victoire, commençant pour ainsi dire une course de géant. La source de mes l'armes fut tarie et ne s'ouvrit plus que rarement et difficilement.

    Je vous dirai maintenant, ma Mère, en quelle circonstance je reçus cette grâce inestimable de ma complète conversion :

    En arrivant aux Buissonnets, après la Messe de minuit, je savais trouver dans la cheminée, comme aux jours de ma petite enfance, mes souliers remplis de gâteries. — Ce qui prouve que, jusque-là, j'étais traitée comme un petit bébé. — Papa lui-même aimait à voir mon bonheur, à entendre mes cris de joie lorsque je tirais chaque nouvelle surprise des souliers enchantés, et sa gaieté augmentait encore mon plaisir. Mais l'heure était venue où Jésus voulait me délivrer des défauts de l'enfance et m'en retirer les innocentes joies. Il permit que notre cher petit père, contre son habitude de me gâter en toutes circonstances, éprouvât cette fois de l'ennui. En montant dans ma chambre, je l'entendis prononcer ces paroles qui me percèrent le coeur : « Pour une grande fille comme Thérèse, c'est là une surprise trop enfantine; je l'espère, ce sera la dernière année.

    Céline, connaissant ma sensibilité extrême, me dit tout bas « Ne descends pas tout de suite, attends un peu ; tu pleurerais trop en regardant les surprises devant papa. » Mais Thérèse n'était plus la même... Jésus avait changé son cœur !

    Refoulant mes larmes, je descendis rapidement dans la salle à manger; et, comprimant les battements de mon coeur, je pris mes souliers, et tirai joyeusement tous les objets, ayant l'air heureux comme une reine. Papa riait, il ne paraissait plus sur son visage aucune marque de contrariété, et Céline se croyait au milieu d'un songe ! Heureusement c'était une douce réalité : la petite Thérèse venait de retrouver pour toujours sa force d'âme, autrefois perdue à l'âge de quatre ans et demi.

    En cette nuit lumineuse commença donc la troisième période de ma vie-, la plus belle de toutes, la plus remplie des grâces du ciel. En un instant, l'ouvrage que je n'avais pu faire pendant plusieurs années, Jésus l'accomplit, se contentant de ma bonne volonté. Comme les Apôtres, je pouvais dire : « Seigneur, j'ai pêché toute la nuit sans rien prendre (1). » Plus miséricordieux encore pour moi qu'il ne le fut pour ses disciples, Jésus prit lui-même le filet, le jeta et le retira plein de poissons; il fit de moi un pêcheur d'âmes... La charité entra dans mon cœur avec le besoin de m'oublier toujours, et depuis lors je fus heureuse.

    Petite Thérèse de Lisieux 

     

     

     

     

     

     

     

    GOD BLESS YOU

     

     

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