• Vivre d'Amour ! C'est l'unique chemin de petite Thérèse. L'Amour et la confiance. Croire follement que l'on peut tout espérer de Jésus. Vivre dans ce climat de confiance comme un tout petit dans les bras de son Père. Elle s'est laissé faire par Jésus et a marché aux pas de géant à 24 ans. Pourtant, elle est bien consciente de sa petitesse, de que sans Jésus, elle ne pourrait Rien.

    Rentrer dans ce chemin là, demande une grande résolution de se donner à Jésus. De tout espérer de Lui et de ne pas garder Rien pour soi. De rester tellement pauvre que libre et même de penser, que lorsque elle sera devant Jésus, elle lui présentera ses mains vides. Rentrer dans ce chemin implique, de prendre en affection tous les pécheurs et même de s'asseoir à leur table...ce qui veux dire offrir des sacrifices pour eux, les Aimer comme Jésus les Aime.

    La conséquence de cet engagement est de vivre le jour au jour. "Rien que pour aujourd'hui" Ce n'est pas commode dans ce siècle où l'on veut tout prévoir d'avance. Cependant, ce chemin est plein de douceur puisque il est à la suite de Jésus.

    Jésus a son tour ne nous laisse pas dans chacun de nos pas. 

    J'encourage ceux qui lirons ces pauvres lignes, de se lancer sans crainte sur ce chemin. Ce sera un chemin plein de surprises car l'Esprit Saint est très inventif.

     Enfant Jésus peint par Thérèse...

            Au Soir de notre Vie nous serons examinés que sur l'Amour

     

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  • Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,1-6. 
    Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent. 
    Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? 
    N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui. 
    Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. » 
    Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. 
    Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en    

                                                      Trait de séparation entre les textes Courbe logo-copie-4  

    L'évangile nous dit que Jésus part avec ses disciple dans son pays.

    Il veut sans doute accomplir des miracles et donner des enseignements parmi les siens.

    L'évangile nous dit qu'il entra dans la Synagogue et il enseigne. Tout le monde est stupéfait en voyant la sagesse et aussi du fait qu'il fait des miracles. 

    Ils étaient choqués à cause de lui ! UN PROPHETE N'EST MEPRISE QUE DANS SON PAYS,SA FAMILLE ET SA PROPRE MAISON !!! C'est la constatation que Jésus tire et la partage à ses disciples.

    Le Père envois Le Verbe fait chair, mais il n'est pas le bienvenu chez Lui. Cependant on verra dans tous les évangiles, comme ceux qui ne le connaissent pas, vont le suivre  et se convertir.

    Cela peux nous arriver, de ne pas être toujours le bienvenu chez sois. : Toi on te connaît, ne nous fasses pas la leçon ! combien des fois cela arrive! Quoi faire dans ce cas là ? Ne pas se décourager. Nous remettre entre les mains du Seigneur.

    Seigneur, vient nous donner le don de force... Rien de ce qu'il arrive dans nos vie n'échappe aux yeux du Seigneur.  

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  • Ubis Caritas...Où il y a L'Amour et la Charité Dieu est present  - chant
     

    L'hemorroïse
    Le mardi de la 4e semaine du temps ordinaire

    Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 5,21-43. 
    Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord du lac. 
    Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
    et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. » 
    Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait. 
    Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans... -
    Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré -. . . 
    cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. 
    Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » 
    A l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. 
    Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » 
    Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : 'Qui m'a touché ? ' » 
    Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste. 
    Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 
    Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » 
    Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ? » 
    Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » 
    Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère.
    Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. 
    Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. » 
    Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il pénètre là où reposait la jeune fille. 
    Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » 
    Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher - elle avait douze ans. Ils en furent complètement bouleversés. 
    Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ; puis il leur dit de la faire manger.


                                          Trait de séparation entre les textes Courbe logo-copie-4

    Dans cet Évangile, ils sont mentionnés deux guérisons. Cependant ça sera celui de la femme hémorroïsse qui attirera notre attention.

    Tout d'abord nos voyons un père dont sa fille est très malade. Jésus le suis pour aller dans sa demeure. La foule était écrasante...au milieu de cette foule se trouve une femme, elle aussi est malade. Voyant une telle foule autour de Jésus, elle se dit " Si je pouvais toucher ses vêtements, je serais sauvée "

    C'est la foi de cette femme qui va être le remède de sa guérison. 

    Le Seigneur se sers parfois des choses qui nous font mal, pour que nous soyons acculés, à lui demander de l'aide. Aide-moi Seigneur ! Viens à mon secours !

    Je n'accepte pas toujours, de resentir que ma santé ne me permet pas, de faire ce que je désirais tant en 2009 dans ma paroisse tant aimée.  C'est cela ? ou bien, c'est le miroir qui me donne une fausse image ? 

    " Ma fille, ta foi t'a sauvé. Va en paix et sois guérie de ton mal "

    Parfois , on est triste car on voudrais  avoir un joli miroir . Seul Dieu est Bon. Nous, nous sommes des pauvres pécheurs pardonnés. Retrouve mon âme ta joie car Le Seigneur t'Aime. images-copie-1

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    Le lundi de la 4e semaine du temps ordinaire
    Commentaire du jour 
    Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara 
    Méditations sur les Évangiles, n°194 (Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p. 212s)

     

    « Rentre chez toi, auprès des tiens ; annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi »

          Lorsque nous désirons suivre Jésus, ne nous étonnons pas s'il ne nous le permet pas tout de suite, ou même s'il ne nous le permet jamais... En effet ses vues portent plus loin que les nôtres ; il veut non seulement notre bien, mais celui de tous...

          Assurément, partager sa vie, avec et comme les apôtres, est un bien et une grâce, et on doit toujours tâcher de se rapprocher de cette imitation de sa vie. Mais ce n'est là qu'une grâce extérieure ; Dieu peut, en nous comblant intérieurement de grâce, nous rendre bien plus saints sans cette parfaite imitation...qu'avec elle. Il peut, en augmentant en nous la foi, l'espérance, la charité, nous rendre bien plus parfaits dans le monde, ou dans un ordre [religieux] mitigé, que nous le serions dans le désert ou dans un ordre austère... Si Dieu ne nous permet pas de le suivre, il ne faut ni nous en étonner, ni nous en effrayer, ni nous en attrister, mais nous dire qu'il nous traite comme le Gérasien et qu'il a pour cela des raisons très sages et très cachées. Ce qu'il faut, c'est lui obéir et nous jeter dans sa volonté. D'ailleurs..., peut-être Jésus permit-il quelques mois, quelques années plus tard, au Gérasien de se joindre aux apôtres.

          Espérons toujours, autant qu'il y en a lieu, mener la vie en soi la plus parfaite -– et pour le moment, menons parfaitement la vie que Jésus nous fait, celle où il nous veut. Vivons-y comme il y vivrait lui-même, si la volonté de son Père l'y mettait ; faisons-y toutes choses comme il le ferait, si son Père le mettait à cette place... La vraie perfection est de faire la volonté du Père.

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    Seigneur, donnez-nous la grâce de vivre en vrais enfants. 

                      

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  •  Fête de la Présentation de Jésus au Temple et vie de Thérèse de Lisieux.Cliquez pour agrandir l'image

    Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église 

    3e Sermon pour la Présentation, §2

     

    « Les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur »

          Offre ton fils, Vierge sainte, et présente au Seigneur le fruit béni de ton sein (Lc 1,42). Offre pour notre réconciliation à tous la victime sainte qui plaît à Dieu. Dieu acceptera sans aucun doute cette offrande nouvelle, cette victime de grand prix, dont il a dit lui-même : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour » (Mt 3,17).

          Mais cette offrande, frères, semble assez douce : elle est seulement présentée au Seigneur, rachetée par des colombes et remportée aussitôt. Viendra le jour où ce Fils ne sera plus offert au Temple, ni dans les bras de Syméon, mais hors de la cité, dans les bras de la croix. Viendra le jour où il ne sera plus racheté par le sang d'une victime, mais où il rachètera les autres par son propre sang... Ce sera le sacrifice du soir. Celui-ci est le sacrifice du matin : il est joyeux. Mais celui-là sera plus total, offert non au temps de la naissance mais dans la plénitude de l'âge. À l'un et à l'autre peut s'appliquer ce qu'avait prédit le prophète : « Il s'est offert, parce que lui-même l'a voulu » (Is 53,7 Vulg). Aujourd'hui en effet, il s'est offert non parce qu'il avait besoin de l'être, non parce qu'il était sujet de la Loi, mais parce que lui-même l'a voulu. Et sur la croix de même, il s'offrira non parce qu'il avait mérité la mort, non parce que ses ennemis avaient pouvoir sur lui, mais parce que lui-même l'a voulu.

          C'est donc « volontairement que je t'offrirai un sacrifice », Seigneur (Ps 53,8), parce que c'est volontairement que tu t'es offert pour mon salut... Nous aussi, frères, offrons-lui ce que nous avons de meilleur, c'est à dire nous-mêmes. Lui, il s'est offert lui-même, et toi, qui es-tu pour hésiter à t'offrir tout entier ?



     

     

     

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  •  

     

    Mes amis, j'aimerais vous faire connaître Madeleine. Où pour ceux qui l'ont lue, la découvrir d'avantage. Je vous demanderai SVP de vous donner de la peine en lisant cet article...CAR JE SAIS QUE VOUS SEREZ CONTENTS D'AVOIR "PERDU " UN PEU DE VOTRE TEMPS. Merci infiniment.

     

     

     



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     Avril 2001

     
    Madeleine Delbrêl : L'Évangile court la banlieue.
    Extrait du Livre des merveilles, Mame-Plon, 1999

     Il Fallait Oser !

      Le 15 octobre  1935, trois Jeunes femmes s'apprêtent àembarquer pour une « terre étrangère ».

          Nul besoin de passeport, ni de billet de train, pas de mers à traverser ni de jungle à affronter.  Le voyage risque pourtant d'être long et les rencontres  plutôtinattendues.   Avec l'insouciance de la jeunesse, Madeleine Delbrêl et ses deux amies traversent les  boulevards  « Maréchaux »  de  Paris comme on franchit le Rubicon. Destination Ivry-sur-Seine. Dans l'entourage des trois  ex-cheftaines scoutes,  on  crie  au casse-cou. Car c'est, ni plus ni moins, dans la « capitale » du communisme français que ces trois chrétiennes ont décidé de s'installer. Elles veulent être missionnaires dans la cité « rouge » aux trois cents usines, là où le seul « credo » est celui du marxisme et où les réunions de cellule ont, depuis longtemps, supplanté la messe dominicale. 

          Ce projet fou, Madeleine Delbrêl a pris le temps de le mûrir avec son aumônier, l'abbé Jacques Lorenzo. Pour abattre le mur qui sépare l'Eglise de la classe ouvrière, cette jeune bourgeoise que rien ne préparait à un tel choix décide de s'installer en plein fief du parti communiste. Pour la plupart des catholiques de l'époque, le communisme, c'est le diable. On reproche aux premiers prêtres-ouvriers de passer un pacte avec Satan. Malgré toutes les embûches, Madeleine franchit le fossé, celui qui divise la ville d'Ivry, rejetant les catholiques d'un côté et les prolétaires de l'autre.

          Loin d'avoir peur du communisme, elle choisit de faire de l'athéisme le lieu de sapropre conversion. « Jamais Dieu n 'a dit : Vous devez aimer votre prochain comme des frères, excepté les communistes, que vous devez haïr... », lance-t-elle dans un meeting.

          Au début de son Installation à Ivry, Madeleine a encore des idées bien « pieuses » : « Priez pour Ivry où le péché officiel laïcisme rouge s'est affreusement affiché », dit-elle à ses amis dans les premiers jours. Mais, très vite, elle prend conscience qu'en restant à l'intérieur du cocon de sa paroisse, elle passe à côté de l'essentiel. À l'époque, les théologiens ne parlent pas encore « d'inculturation ». Mais c'est bien pourtant de cela dont il s'agit : II faut apprendre le langage de l'autre, s'ouvrir à la différence, fût-elle celle de l'athéisme marxiste.

          En 1935, la petite communauté fondée par Madeleine Delbrêl s'installe près de la mairie communiste. Elle ne cherche ni à convertir ni à lancer des anathèmes. Elle mène la vie ordinaire des hommes et des femmes de ce quartier ouvrier et elle gagne leur confiance. Le maire adjoint communiste d'Ivry lui ouvre sa porte et son amitié. Bientôt, Madeleine saisit l'occasion de travailler au service social de la mairie.  Elle  découvre  alors  la  misère  et l'injustice, cibles du combat communiste.

          Cette confrontation quotidienne avec l'athéisme marxiste va désormais faire partie de sa foi chrétienne. « Les communautés ont gagné mon amitié par leur volonté onéreuse de devenir ce qu'ils avaient choisi d'être »,  écrit-elle,  mais  sans que  cela entraîne chez elle une fascination pour le marxisme.  Très tôt,  Madeleine sent l'incompatibilité fondamentale entre le marxisme et le christianisme. Il ne faut pas confondre l'émancipation du prolétariat avec l'idéal évangélique, dit-elle ensubstance. Ce qui ne l'empêche pas de lutter aux côtés des communistes.

          Elle est de tous les combats pour les pauvres et pour la justice. Pour Madeleine, l'Eglise doit sortir de ses sacristies, parler le langage des hommes et les rejoindre. Elle vient souvent consulter le père Lorenzo, l'un des maîtres spirituels du séminaire de Lisieux.

          Il lui cède souvent la place pour qu'elle fasse une « lecture spirituelle »... Une lecture nourrie, enrichie de ce qu'elle vît à Ivry. C'est à Madeleine que beaucoup de jeunes  séminaristes  devront leur « conversion », leur passage d'un catholicisme appris à une foi vivante.

          « Conversion », le mot a pris un sens très fort pour Madeleine. Née en 1904 à Mussidan en Dordogne, elle a grandi de gare en gare, son père étant employé de chemin de fer. Jusqu'à ce jour de 1916 où sa famille s'installe à Paris. Quatre ans plus tard, la jeune fille qui, entre-temps, a fait sa communion, ne trouve plus ni sens, ni intérêt à la religion. « Dieu ut mort », lance-t-elle en proclamant son nouvel athéisme. 

          A la Sorbonne, elle suit les cours de philosophie de Léon Brunschvicg. Puis Madeleine se fiance à un catholique convaincu. Un jour, il lui annonce son entrée chez les dominicains. Madeleine ne se mariera jamais. Après cette séparation, elle remet en cause son athéisme affiché et proclamé. « Et s'il n'était pas absurde que Dieu existe ? » finit-elle par se demander. Madeleine cherche la réponse et décide de prier. Un acte volontaire et, en même temps, un geste terriblement pauvre. Elle prie à genoux pour, dit-elle, casser en elle toutes les emprises de l'idéalisme. Elle revient à la foi, aidée par la lecture de sainte Thérèse d'Avila qui, toute sa vie, restera une référence.

          Ce passage par l'athéisme a sans doute permis à Madeleine de mieux comprendre ses futurs compagnons d'ivry. Elle expérimente une façon totalement libre de vivre sa foi. Pour Madeleine, aimer n'est ni un « devoir », ni une vertu, mais une « folie ». La foi ne nécessite ni crainte ni visage fermé et triste. «Nous sommes tous prédestinés à l'extase, tous appelés à sortir de nos pauvres combinaisons pour surgir heure après heure dans le plan (de Dieu). Nous ne sommes jamais de lamentables laissés-pour-compte», affirme-t-elle. Un véritable courant d'air frais, un cadeau précieux : subitement, la foi cesse de n'être qu'une dogmatique abstraite réunie en archives pour prendre le goût de sel d'une aventure.

          La petite communauté de .Madeleine conjugue intériorité et engagement. Un moment tentée par la création d'un nouvel ordre religieux, elle y renonce finalement pour demeurer « nomade ». « La condition qui nous est donnée, c'est une insécurité universelle vertigineuse », une insécurité au parfum de liberté, celle-là même du Christ.

          En 1942, Madeleine précise sa pensée : « Nous sommes de vraies laïques n'ayant pas d'autres voux que les promesses de notre baptême. » Un groupe « féminin laïc, quoique chacune de nous soit entièrement données au Christ pour essayer de le vivre et d'être au milieu de ceux qui ne le connaissent pas. » Et elle ajoute : « Par le seul fait de sa naissance, tout homme devient le frère de tous les autres hommes. Lorsque, par nos actes, nous nions être son frère, nous nions à la fois et ce que Dieu crée et ce que nous sommes. »

          Madeleine Delbrêl nous apprend que chaque homme et chaque femme est une cathédrale assez grande pour que nous allions nous y mettre à genoux dans la rencontre de Dieu. Désormais, chaque visage humain est un monastère et chaque rue de nos villes est devenue un cloître.


    Sources : « Jean Debruynne raconte Madeleine Delbrêl », in Panoram

     

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  •   L'Évangile vécu. L'extraordinaire dans l'ordinaire. Merci L'Abbé !

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    Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4,26-34. 
    Parlant à la foule en paraboles, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ :
    nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. 
    D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. 
    Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson. » 
    Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? 
    Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. 
    Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » 
    Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre. 
    Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples. 

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