« En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à vous, Monsieur le président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le président Shimon Peres, pour faire monter ensemble, avec moi, une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix. J'offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.
Tous, nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous, spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple, nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière. »
« Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment », a dit le pape dans une déclaration surprise, qui donne au voyage en Terre sainte une tonalité résolumentpolitique et diplomatique. Le pape a rencontré M. Abbas dimanche matin et doit être accueilli dans l'après-midi par les président et premier ministre israéliens à Tel Aviv.
En milieu d'après midi, le négociateur palestinien Saëb Erakat a annoncé que Mahmoud Abbas avait accepté cette invitation historique, et que la visite aurait « lieu le 6 juin ». M. Peres, qui devrait quitter ses fonctions le 27 juillet au terme d'un mandat de sept ans, a pour sa part « salué l'invitation du pape François », selon son porte-parole, qui n'a pas confirmé qu'il l'honorerait.
UN TRAJET À FORTE SYMBOLIQUE
C'est par les airs que le pape François a rallié, dimanche, les Territoires palestiniens, deuxième étape de son pèlerinage, qui s'achève lundi, à Jérusalem. Alors que son prédécesseur avait franchi en voiture les lourdes portes qui, de loin en loin, offrent un passage dans le mur de séparation construit par Israël tout au long de la Cisjordanie et autour de Jérusalem, François a atterri en hélicoptère, en provenance directe de Jordanie.
Mais ce trajet à la symbolique politique forte – le pape est entré en Cisjordanie sans passer par Israël – est loin d'être le seul message que François entendait délivrer lors de son bref passage dans les Territoires palestiniens. L'accolade appuyée, donnée au président Mahmoud Abbas à son arrivée sur place, a donné le ton.
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Plus marquant encore, le pape a créé la surprise en se faisanttransporter en papamobile le long du mur, descendant de la voiture pour marcher quelques instants au pied de cette construction de plusieurs mètres de haut, édifiée par les Israéliens au début des années 2000 pour se protéger des attentats. Mais l'ouvrage, dont le tracé passe en grande partie sur des terres palestiniennes au delà de la frontière de 1967 – la seule officiellement reconnue par la communauté internationale –, suscite des critiques récurrentes, y compris de la part de lajustice israélienne.
Lors de son allocution devant M. Abbas, le pape a tenu àmanifester sa « proximité à tous ceux qui souffrent le plus des conséquences de ce conflit », une manière de souligner la situation dans les Territoires palestiniens. Le pape devaitdéjeuner avec plusieurs familles palestiniennes, incarnant les difficultés dues à la situation politique, notamment un couple, dont la propriété est menacée par la poursuite de la construction du mur. Il devait aussi rencontrer rapidement des enfants vivant dans un des camps de réfugiés, installé aux abords de Bethléem à la suite de la création d'Israël en 1948.
« EXODE VERS LA PAIX »
Sur le plan purement diplomatique, le pape s'en est tenu à la position officielle du Vatican, demandant que soit mis fin « à une situation toujours plus inacceptable » dans le conflit israélo-palestinien. Il a souhaité que « redoublent les efforts et les initiatives destinés à créer les conditions d'une paix stable, basée sur la justice, sur la reconnaissance des droits de chacun et sur la sécurité réciproque ». Le Vatican défend la création de deux Etats souverains. Devant M. Abbas, il a invité Palestiniens et Israéliens à avoir « le courage de la générosité et de la créativité au service du bien, le courage de la paix, qui s'appuie sur la reconnaissance, de la part de tous, du droit de deux Etats à exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues ».
Alors que des violences ponctuelles et la poursuite de la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens empêchent tout accord, le pape a « vivement souhaité que l'on évite de la part de tous des initiatives et des actes qui contredisent la volonté déclarée d'arriver à un vrai accord ». « Il faut marcher résolument vers la paix, même en renonçant chacun à quelque chose. Je souhaite aux peuples palestinien et israélien et à leurs respectives autorités d'entreprendre cet heureux exode vers la paix avec ce courage et cette fermeté nécessaires à tout exode ». Les négociations sont de nouveau dans l'impasse depuis avril, après de nouvelles tentatives menées par les Américains en 2013.
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N'hésitant pas à mêler religion et politique, les Palestiniens avaient orné la place de la Mangeoire, lieu de la deuxième messe du voyage et de l'un des rares bains de foule pour le pape, des photomontages mélangeant des scènes dures issues des Evangiles à des images de la réalité palestinienne actuelle. Lors de l'homélie, prononcée devant quelques milliers de fidèles palestiniens, mais aussi philippins et européens, François a profité de sa présence sur le lieu où, selon la tradition, est né Jésus, pour prendre la défense des enfants « dès leur conception ». Il s'est aussi longuement élevé contre la réalité « des enfants-soldats, maltraités, esclaves, objets de violences et de trafics », estimant que la manière dont on traite les enfants est le signe indiquant « l'état de santé de nos familles, de nos communautés, de notre nation ».
Cette deuxième journée s'achèvera sur la rencontre historique au Saint-Sépulcre entre François et le patriarche de Constantinople, Bartolomée 1er, après une parenthèse israélienne, sur l'aéroport de Tel Aviv, où le pape sera reçu par le président et le premier ministre israéliens.
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Bonjour ana
moi je n'ai pu le voir mais j'espère que cela apportera la paix en terre sainte
c'est mon pc qui m'a laché et j'ai perdu certaines données
je sis entrain de tout mettre en ordre
oi non plus je ne pars pas en vacances
Encore une journée pluvieuse avec une baisse des températures
Je te souhaite de passer une bonne fin de journée
je t'embrasse très fort