Osée 2

C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son coeur. 15Là, je lui donnerai ses vignes et la vallée d'Acor, comme une porte d'espérance, et là, elle chantera comme au temps de sa jeunesse, et comme au jour où elle remonta du pays d'Egypte.…

Telle une biche se traînant

vers les courants d’eau pure,

tout mon être Seigneur languit vers toi.

Assoiffé du Seigneur

du Dieu de Vie

ah! quand donc vais-je entrer voir la face du Seigneur?

Pourquoi donc te laisser abattre

et pourquoi tant d’émoi?

Espère louer le Seigneur encore

ton Sauveur et ton Dieu.

Avec l’aurore, Seigneur mon Dieu je t’attends

J’ai soif de toi de tout mon être

car ma chair languit après toi

comme une terre aride, épuisée, altérée.

-Psaume 42 et 62-

On entre dans ce temps appelé Carême …

Quarante est le nombre d'années de voyage du peuple juif, d'Égypte à la Terre promise, un temps adapté pour faire l'expérience de la fidélité de Dieu.

Parfois on souligne ce temps du carême comme un temps austère et sinueux…

Pourtant ce temps est un "lieux" dédié à la rencontre intime… comme les fiancés qui se donnent rendez vous pour se connaître plus … 

Ce matin à l'imposition des cendres j'ai été très émue … surtout dans le contexte actuel …

On nous a imposé le confinement pour des raisons de santé, de vie ou de mort.

Aujourd'hui on a le choix livre d'aller, d'entrer dans ce temps non pas de confinement mais d'ouverture de cœur...envers Dieu et notre prochain.

Pourquoi donc te laisser abattre

et pourquoi tant d’émoi?

Espère louer le Seigneur encore

ton Sauveur et ton Dieu.

J'ai pleuré donc en venant de l'imposition de cendres … 

en inclinant mon cœur de créature pauvre et pécheresse mais

en sentant au dedans de moi cette tendresse indicible de Dieu …

Lui qui a les entrailles de Père et Mère …

Alors ôtons les habits de tristesse et laissions nous revêtir de ceux que

le Seigneur va faire à notre mesure durant ce temps…

Tisé de ses mains …dans sa providence et son regard aimant.

Une pensé à tous ceux qui souffrent de toute blessure…

En ce moment où tant osent parler des blessures de leur enfance…

J'en parlerai en connaissance de cause...

__________________________________________________________

Peut peut être une maison comme celle là … dans un village de 500 habitats… Une maison de vignerons… pas si grande.

Durant un moment je fus appelée a tout quitter pour aller faire un temps d'ermitage. Je me souviendrai toujours… vers 22h lorsque après avoir bien nettoyé et mis à disposition la plus grande pièce comme petite chapelle. (J'avait la permission pour le faire). Et qu'une pte sœur de B. vint me porter une petite custode avec une petite hostie… elle se retira sous les pointes des pieds me laissant seule avec mon unique compagnon de route Jésus. 

Mon temps était partagé entre la prière, les allées à pieds au Monastère à 3 Km et demi et les retours où mon emploi était de faire en solitude de l'artisanat monastique. 

Quel temps merveilleux… sans aucun chauffage ni commodité que celle d'être heureuse avec cette petite hostie qui était la personne vivante de Jésus. Mes voisin d'en face me disaient bonsoir alors qu'ils s'apprêtaient à dîner et moi à me coucher pour me lever à 4h.

Une petite histoire sans importance pour dire que l'on peut prendre un temps aussi...sans être ermite ...d'aller aussi rencontrer celui qui habite notre âme comme un pèlerin… et que seul nous pouvons lui offrir d'entrer.

J'ai trouvé dans un blog d'une personne qui n'est plus sans doute ...

ce qu'elle a écrit ...

  Merci Annette !

( Ce texte a été écrit le 12 décembre 2010)

Par Annette  

Regardons le monde marcher…

sur les trottoirs, dans les gares, dans les centres d’achat,

on marche vers son travail, pour les repas, on marche,

on part vers un autre lieu, on roule,¸

on se déplace, on va quelque part.

Soudain, on fait une rencontre…

quelqu’un nous sort de notre solitude…

quelqu’un qu’on connaît, qu’on reconnaît

ou qu’on croise pour la première fois.

Une rencontre qui va mettre du neuf dans nos vies.

ce quelqu’un, c’est peut-être le cœur pur, le cœur net

d’un enfant…« la venue d’un enfant » .

Un enfant qui nous ramène à notre source intérieure,

à notre innocence, à notre naïveté,

à la simplicité du cœur, à la racine de notre être,

un enfant qui nous fait confiance…

qui nous menace et nous accuse d’aucune façon,

un enfant qui nous permet de voir le monde 

autrement,

un enfant qui nous arrête de marcher…

il nous assoit et nous appelle 

à l’émerveillement, au silence, à la contemplation.

Marchons vers l’enfant de Noël qui vient transformer la vie du monde.       

                                      Annette