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Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour que… ?
Carmel de Frileuse. Avec les Carmélites
Évangile « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » (Lc 13, 1-9)
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’ Mais le vigneron lui répondit : ‘Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’ »
Jésus, à la veille de sa Passion maudira un figuier qui n’a pas donné de fruit, alors, précise Marc, que ce n’était pas la saison des figues. Cette parabole en acte ne peut se comprendre qu’en lien avec l’épisode des marchands chassés du Temple inclus entre les deux parties de la narration (Mc 11, 11-24) ; elle exprime toute l’attente de Dieu envers son peuple : enraciné dans la prière sur ce mont du Temple où Dieu a choisi de résider, le peuple élu devait porter du fruit, et reste stérile, c’est là sa malédiction.
Les Carmélites nous partagent leur méditation…
(Mais, pourquoi mon Dieu, qu'ai-je fait de mal pour subir cela ?) (nani)
Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour que… ? Même si ce stéréotype est caricatural, nous avons toujours plus ou moins tendance à relier les maux qui nous atteignent aux insuffisances, aux péchés, qui sont notre quotidien.
Devant l’aveugle de naissance rencontré à la porte du Temple, Jésus précise aux disciples qui lui demandent qui était responsable de cette infirmité : « Ni lui, ni ses parents, mais l’action de Dieu devait se manifester en lui » (Jn 9, 1-4).
(Tout massacre… actuellement en Ukraine)
Tout massacre nous révolte, que ce soit celui des Galiléens, de Roger Schutz ou du Père Hamel, qui eux aussi ont trouvé la mort alors qu’ils priaient, mais Jésus nous invite, non à chercher un bouc émissaire, mais à nous interroger sur la part que nous prenons au mal du monde. Ce mal frappe aveuglement, comme il l’a fait dans l’effondrement de la tour de Siloé, mais nous en sommes tous solidaires sinon complices.
À quelle conversion ces événements nous invitent-ils ? Si nous cherchons des rapprochements avec le texte, nous pouvons nous interroger sur notre respect pour tous les priants ou notre engagement contre le mal-logement. Mais l’appel à la conversion est ici plus radical : quels fruits portons-nous pour le Royaume ?
Le Maître de la parabole a raison : un arbre qui, pendant trois ans n’a pas donné de fruits n’en donnera plus et pendant ce temps il épuise le sol. Nous aussi nous nous nourrissons de tout ce que Dieu a mis à notre disposition pour nous permettre de porter du fruit : l’Église nous dispense ses sacrements, nous pouvons puiser aux Écritures, la communauté chrétienne nous soutient. Que faisons-nous de tous ces apports ?
Enfin la parabole va plus loin. Le vigneron va tout faire pour sauver l’arbre : il va lui donner son labeur, et des nutriments précieux.
Jésus va aller jusqu’à livrer sa vie pour nous donner la force et le temps de la conversion. Mais ce fruit-il ne pourra le donner à notre place. Sa miséricorde ne peut forcer notre liberté et nous obliger à choisir la Vie.
Ce que peut donner c'est une contribution à l'humanité. À l'œuvre de Dieu…
En bien et en mal.
Comment contribuer, dans le réel, dans notre monde, dans des moments de tant de confusion ?
Le Seigneur dit :
« J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple
qui est en Égypte,
et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants.
Oui, je connais ses souffrances.
Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens
et le faire monter de ce pays
vers un beau et vaste pays,
vers un pays, ruisselant de lait et de miel.
Maintenant donc, va !Une fois, dans le désert, j'ai cru mourir de soif puis, une petite goutte d'eau d'une gourde m'a donné du courage, pour remarcher.
Allons-y puisque, il nous envoie… chacun apporte sa goutte d'eau pour la gourde envoyée aux assoiffées de paix
OK !
« Ne Donnez Pas Au Diable Le Temps De Vous Détruire « Julien Green a toujours su que Dieu ne le lâcherait jamais » »
Tags : fruit, donne, Dieu, Jésus
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Commentaires
Ce sont les témoins de Jéhovah qui je crois, pensent être les seuls qui seront sauvés !
Moi je pense que Dieu sauvera tous ceux dont il jugera l'âme compatible avec son esprit.
Passe une bonne journée
Bisous
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Bonjour Ana,
j'ai lu tes deux articles..
Que de misères en ce moment .. La guerre ...
Que peut Dieu dans ce conflit ?...
Quand aux élections, je suis dégoutée de voir toutes les insultes
qu'ils peuvent se lancer.. C'est une honte...
Bonne journée, gros bisous, câlin à Titi