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Leur histoire n’a été étudié que de manière aléatoire ...
Si les juifs représentent 90% des victimes du camp d’extermination d’Auschwitz, on estime qu’environ 100’000 Polonais y ont également péri. Une chercheuse polonaise a étudié les pratiques religieuses de ces prisonniers chrétiens.
Alors que le 75e anniversaire de la libération du camp de la mort a été marqué en Israël et en Pologne, une historienne révèle un autre aspect du Konzentrationslager (KL). «Bien que la plupart des déportés à Auschwitz en provenance de l’Europe occupée soient juifs, le camp était, à l’origine, ouvert aux prisonniers polonais et accueillait également des résistants catholiques de France, d’Allemagne, de Belgique et d’autres pays», indique Teresa Wontor-Cichy, historienne au Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, auteur de l’étude La vie religieuse des prisonniers chrétiens au KL Auschwitz. «Jusqu’à présent, cet aspect de leur histoire n’a été étudié que de manière aléatoire. Mais il est important que le monde en sache davantage et en tienne compte».
Maximilian Kolbe un prêtre catholique qui choisi prendre la place d'un prisonnier père de famille et mourut de faim à sa place. Edith Stein Philosophe juive converti au catholicisme et Carmélite et martyr.
Parmi les figures catholiques les plus connues, le Père Maximilian Kolbe et la religieuse carmélite d’origine juive Edith Stein, tous deux exécutés à Auschwitz-Birkenau. Leur vie spirituelle durant leur séjour a été largement documentée. Cependant, précise l’historienne à Catholic News Service, des milliers de laïcs catholiques avaient également gardé la foi dans le camp, où 1,2 million de détenus ont été tués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
«Jusqu’à présent, les dévotions religieuses n’étaient connues que par des mémoires et des articles occasionnels. Il est maintenant possible de les documenter plus complètement, indique Teresa Wontor-Cichy.
Comme 95% des archives du camp ont été détruites, il est impossible de dire combien de chrétiens étaient ici. Mais les affiliations religieuses ont été notées lors de l’enregistrement des prisonniers et de leur décès. Et nous savons que les catholiques étaient les plus nombreux, principalement de Pologne, mais aussi de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Slovaquie et d’Union soviétique».
La cellule du camp de concentration d’Auschwitz dans laquelle Maximilien Kolbe est mort
Sacrements distribués secrètement
Outre les détenus juifs, qui représentaient 90 % des victimes, environ 100’000 Polonais ont été tués dans les chambres à gaz et les lieux d’exécution d’Auschwitz. Les nazis ont également tué des Russes, des Roms et des prisonniers d’autres nationalités.
Dans son étude, la chercheuse révèle que la distribution des sacrements avait été «strictement interdite» sous peine de mort à Auschwitz-Birkenau, mais que les prêtres les administraient secrètement, apportant «une forme de soutien spirituel et psychologique» et un «sentiment de communauté».
Plusieurs membres du clergé ont décrit leur travail après avoir survécu, notamment le père Adam Zieba, un prêtre polonais, et Adam Kozlowiecki, devenu plus tard cardinal et archevêque de Lusaka, en Zambie.
Chapelets en pain séché
De nombreux prisonniers auparavant non croyants se tournent vers la prière pendant leur incarcération, «cherchant instinctivement le contact» avec des prêtres et des religieuses catholiques que les gardiens du camp appelaient avec dérision «Pffafen» (curetons) et à qui ils confiaient les tâches les plus difficiles.
En outre, l’étude de Mme Wontor-Cichy atteste que de nombreux prisonniers catholiques avaient fait preuve d’une «grande détermination» en dissimulant des objets liturgiques et de dévotion, tels que des chapelets faits de pain séché.
En 1944, les administrateurs d’Auschwitz-Birkenau tentèrent de décourager les célébrations de Noël en installant un arbre...de Noël entouré de cadavres dans la cour de rassemblement du camp. Mais un prêtre, le Père Wladyslaw Grohs, avait néanmoins célébré la messe et entendu des confessions dans sa cellule.
Volonté de survie
Alors que de nombreux détenus «doutaient de la Providence», indique l’historienne, certains se sont tournés vers Dieu pendant leur incarcération. «Tant de gens ont été déportés ici, tous avec une volonté de survie, qu’il est facile de comprendre pourquoi les émotions et les conflits ont parfois éclaté. Mais notre tâche est de travailler sur l’histoire du camp – le bon et le noble aux côtés du mal et du méchant – et nous devons accepter que la recherche académique et la politique suivent des chemins séparés». (cath.ch/cns/bl)
Mes amis,
Le silence de Dieu n'est pas son absence. Rapidement, je sais que beaucoup disent et diront :
" Où était Dieu ? "
Je crois trouver une des réponses … il était parmi ceux qui voulaient lui donner sa parole, parfois les actes sans paroles. Leur propre vie comme ce prêtre Maximilian Kolbe. Ce n'était pas un camps de concentration ma chambre d'hôpital durant 6 mois avant d'avoir subi l'enfer. Pas droit de visite, côte à côte des malades parfois difficiles car la souffrance est ainsi et transforme un être. Mais je peux vous dire que chaque fois que j'ai crié vers lui, quelqu'un est venu à mon aide ou bien j'ai trouvé du courage et parfois même de la joie car la souffrance fait apprendre des choses qui ne seront jamais dans les livres.
Tags : camp, prisonnier, catholique, religieuse, pretre
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Commentaires
Bonjour Ana,
quel magnifique article sur ce camp de concentration qui a exterminé tant de juifs pendant la seconde guerre mondiale.
Mais il n'y a pas eu seulement que ce camp mais bien d'autres et les nazis ne tuaient pas que les juifs, ils y eu les résistants français dont mon oncle qui fut déporté et qui n'en revint pas.
Bonne journée, gros bisous, câlin à Titi
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Mercredi 28 Octobre 2020 à 11:54
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Coucou Nani, merci pour ton post sur les juifs et aussi pour ton com sur ma page! Je n'ai pas vu tes photos qui ne sont pas passées mais je me doute que titi doit avoir bien chaud avec son pull!
Je rentre à l'instant de chez le docteur qui a dit que tout allait bien! qu'il fallait que papa boive et marche aussi mais ça il ne le veut pas sauf quand il va au jardin mais là c'est l'hiver il n'y a plus que des poireaux! bisesIls étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans des wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps déjà leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne restait qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Suivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissait plus de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La Lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre c'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants savent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vus étiez vient et cent
Voilà chère Nani. Plutôt qu'un commentaire j'ai préféré retranscrire cette magnifique chanson de Jean Ferra.
Gros bisous
Je suis avide de cette période cruciale et violente de notre histoire, et je pense en effet que de se rapprocher de Dieu peut-être très important voire vital pour survivre dans l'ignominie de cette triste histoire. Bonne fin de journée bien grise et pluvieuse
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L'homme est ainsi fait que lorsque tout va bien, il oublie de prier, mais lorsque les choses tournent mal, il se souvient de Dieu !
Et dans ces camps, prier était un réconfort !
Même des allemands ont subi, pas seulement les anti-nazis, mais les malades mentaux et les gitans !
Passe une bonne journée
Bisous