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LE CHERCHEUR DE DIEU
Abraham est un chercheur de Dieu dont les pérégrinations le long du croissant fertile deviennent un pèlerinage de foi. Abraham fait la découverte progressive de l’amitié de Dieu et du projet de salut que celui-ci souhaite réaliser, grâce à lui, en faveur de l’humanité entière.
Le sacrifice d'Isaac
Pourquoi Dieu demande-t-il à Abraham de sacrifier son fils Isaac ? Comment comprendre une telle violence ? Dieu est-il barbare ?
C'est vrai, la Bible est remplie de violence (mais pas uniquement cela !), comme notre vie et la vie du monde, nous le voyons bien, sont pleines de violence. La Bible nous dit ainsi ou nous apprend peu à peu, comment Dieu est présent dans notre propre vie et au cœur de la vie du monde, tels qu'ils sont.
Nous apprenons de la Bible une première chose : Dieu n'est pas dans les nuages. Il est présent et se donne à rencontrer sur la terre des hommes, dans les événements, dans notre histoire. Dès lors, on ne peut rêver Dieu, mais apprendre à le découvrir. Et la Bible nous trace le chemin, en nous racontant des histoires réelles, de femme et d'homme, et parfois dans des textes très poétiques. Leur vérité n'est pas dans le détail des images, mais plus profondément, dans l'histoire racontée comme étant valable pour tous les hommes.
Comment lire le récit du sacrifice d'Isaac ?
Une de ces histoires bibliques violentes heurte habituellement les lecteurs de la Bible : celle que l'on appelle en général le "sacrifice" d'Isaac (voir le chapitre 22 du livre de la Genèse). La tradition juive parle de la "ligature" d'Isaac. Car le fils d'Abraham est lié et délié ! Mais pour mieux comprendre, il faut lire paisiblement, puis éventuellement relire, même peut-être un crayon à la main. On observe alors plusieurs choses importantes :
- Dès les premiers mots on dit que Dieu met Abraham à l'épreuve (v. 1). Ce qui va se passer va donc nous montrer où Abraham place son cœur. Et aussi qui est Dieu. Or la première chose que nous apprenons, c'est qu'Abraham entend et écoute. Il répond présent à Dieu (v. 3).
Le récit s'étale alors dans le temps comme une vraie liturgie. Et le troisième jour (v. 4), comme dans les évangiles, est le jour d'une révélation importante de Dieu. Abraham ici, laisse ses serviteurs pour poursuivre le chemin avec son fils, et dit aux serviteurs de les attendre : "nous reviendrons vers vous" (v. 5).
- Nous connaissons - ou pensons connaître - la suite. Elle est dite de façon poétique et poignante, aussi nous sommes dans l'émotion à la lecture. Pourtant il faut continuer à écouter. Le scénario est terrible, puisqu'il continue ce qui a été annoncé au v. 2. Le fils interroge le père : "où est l'agneau ?" (v. 7). - "C'est Dieu qui pourvoira", répond Abraham (v. 8). Il ne ment pas à Isaac. Abraham marche en croyant, dans le noir peut-être, mais attaché à la parole de Dieu (comme lors de son appel plein d'une promesse au ch. 12). Et le récit insiste : "ils s'en allèrent tous deux ensemble" (v. 8).
La suite semble insupportable (v. 9-12). et pourtant... Le scénario du sacrifice est en place et Abraham va jusqu'au bout. Si nous nous interrogeons sur le Dieu qui se révèle là - et nous avons raison - il faut continuer à lire. L'ange du Seigneur l'appelle : "Abraham, Abraham !" et il répond "Me voici". Et ce n'est pas la première fois (cf. Gn 12, et au début de notre texte 22, 1, mot pour mot). Abraham est celui qui écoute, qui prête l'oreille, et cela façonne sa vie pour la vie et pas la mort !
Abraham est arrêté par l'ange dans son geste. Il n'est pas arrêté par le bras de l'ange, comme on le voit sur certains tableaux, mais par sa parole. Dieu n'intervient-il pas dans nos vies discrètement de même ?
- Le v. 12 répond au v. 1. Abraham est prêt à perdre jusqu'à l'essentiel pour Dieu. Mais manifestement Dieu ne demande pas la mort. Et ici on peut penser que la Bible s'insurge à travers un récit comme celui-ci, contre les sacrifices humains qui existaient... pour plaire à Dieu, comme si l'on payait Dieu avec des sacrifices humains (il faut aller lire Michée 6, 6-8).
- La suite dit quelque chose d'essentiel, sur fond de jeu de mot en hébreu sur le verbe voir et un mot très voisin. Abraham avait raison (v. 8) : le Seigneur pourvoit, et Abraham offre le bélier pris dans les broussailles. Mais il a le cœur libre. Non, il n'a pas gardé, retenu le fils comme une propriété à lui. Ce fils a été donné par Dieu (Genèse ch. 18), et Abraham se fie à Dieu pour la suite de leur histoire commune, libre pour le projet de Dieu.
Les versets 15-18 font résonner une nouvelle fois (déjà ch. 12, puis 15, puis 18) la promesse de Dieu à Abraham : de devenir un grand peuple, lui qui a eu tellement de mal à avoir un fils, unique. Et même sa descendance sera une bénédiction pour tous les peuples de la terre !
GOD BLESS YOU TO
Tags : Dieu, abraham, fils, mot, isaac
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Commentaires
Bonjour Ana, j'ai relu avec plaisir ce texte qui montre combien Abraham obéissait à Dieu et lui aurait sacrifié son fils... Cette histoire est magnifique... Tu as retiré ta photo et tu as mis une peinture très belle de cette femme avec son bébé... La pluie tombe depuis hier et la météo annonce de la pluie jusqu'à jeudi... Bon début de semaine, gros bisous chère petite nani...
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Coucou Anna
ah premiere chose que j'ai remarquée t'as retirée ta photo,ensuite,texte très dur,imagine,sacrifier ton enfant..qui le pourrait?pas moi,je deviendrais assassin...bon allez,a midi ,j'ai mes parents et ma soeur qui viennent manger,demain,c'est mon annif,c'est pour ça et oui,je rajeunis ma belle..lolbisous alors quand est ce tu viens dans le sud