• Jacques Fesch : "dans cinq heures, je verrai Jésus !"

    Jacques Fesch, le condamné à mort qui pourrait être réhabilité et béatifié

    Jacques fesch

    Dans cinq heures, je verrai Jésus ! Qu’il est bon Notre Seigneur ».

     

    Jacques Fesch (1930-1957) Een 'goede Moordenaar' Van Deze Tijd.

     

    Jacques Fesch voit le jour le 6 avril 1930 dans une famille aisée. Il est le fils de Georges Fesch, directeur de banque et pianiste belge qui se réclame du lignage Fesch dont le cardinal Joseph Fesch était l'oncle maternel de Napoléon Bonaparte, et de Marthe Hall1. Sa mère, Marthe, femme pieuse et mère au foyer, élève ses trois enfants : deux filles, nées 4 et 8 ans avant Jacques, et son petit dernier, aux caprices duquel elle cède souvent et qu'elle pourrit d'attentions bourgeoises2. ( Wikipédia)

     

    Fatima w więzieniu - www.gosc.pl

      

    Un coup de feu qui claque, un couperet qui tombe, l’histoire édifiante d’un garçon qui rêvait des mers du sud et qui trouva Dieu dans un cachot, avant de mourir 1954, l’hiver est froid, la France encerclée en Indochine, de Gaulle enfermé à Colombey. Boris Vian écrit le Déserteur, Françoise Sagan Bonjour Tristesse, les cigarettes sont américaines et le jazz est cool. Personne ne connait Jacques Fesch, un jeune homme de 24 ans bien né et complètement paumé. Un jeune homme immature, gâté pourri,  qui ne sait pas quoi faire de sa vie. Un désœuvré qui ne pense qu’à flirter et faire la java. Sa famille a de l’argent, son père est banquier, cynique et collectionneur de timbres. Sa mère est pieuse et pas drôle, elle adore son fils, mais ne lui montre jamais. L’ambiance est oppressante dans l’hôtel particulier de la famille à Saint-Germain en Laye.

     

    DANS CINQ HEURES JE VERAI JESUS" Jacques Fesch - UN CRIS A LA VIE ...

     

    Jacques n’a pas encore 21 ans, qu’il est déjà marié. Une réparation, comme on dit à l’époque. Elle s’appelle Pierrette, un coup de cœur sur une banquette arrière, une grossesse, une petite fille, Véronique, que Jacques connaitra à peine. Un mariage que Monsieur et Madame Fesch vivront "comme une malédiction" selon leur expression. Leur bru a une tare : Son père Léopold Polack est juif. Insupportable pour Madame Fesch qui promet un million de francs à son fils s’il divorce.

    Jacques n’a pas de morale et toujours besoin d’argent. Il quittera Pierrette et s’achètera une Simca décapotable rouge, avec des sièges en cuir vert, rapidement patinés par les dos nus de ses nouvelles conquêtes. Dans le lot, une certaine Thérèse, qui n’a pas 18 ans, une nuit d’ivresse et de plaisir pendant l’automne 53. La jeune fille accouchera "sous X" neuf mois plus tard d’un petit Gérard qu’elle abandonnera à l’Assistance Publique et qui passera sa vie à rechercher sa mère et découvrir l’identité de son père.

     

    Biographie » Association Les Amis de Jacques Fesch | Association Les Amis  de Jacques Fesch

     

    Jacques Fesch, le beau gosse blond, "le Flibustier", comme il aime se faire appeler lors de ses noubas  germanopratines. Jacques et sa voiture de minet, sa Simca à Filles qui ne peut pas l’emmener jusqu’au bout de ses rêves. Il a envie de fiche le camp. Loin, très loin. Le Pacifique, les iles enchanteresses. Les terres à jouir de Gauguin. 

    Pour aller là-bas, il lui faut un bateau. Jacques va en trouver un : un voilier blanc, un sloop de 10 mètres qui mouille à la Rochelle. Il coute deux millions de francs. Pour une fois, ses parents refusent de céder à son caprice. Pour une fois Jacques s’accroche à quelque chose. Au bastingage de son rêve. Pour trouver l’argent, il va faire un coup, il va braquer un agent de change de la Rue Vivienne à Paris, Monsieur Silberstein, une relation d’affaire de son père.  Son premier pas vers l’échafaud. 

     

                      Jacques Fesch - Photos | Facebook

                        

    Le 25 février 1954, en fin d’après-midi, il fait froid, Jacques Fesch entre chez l’agent de change et le braque avec un pistolet qu’il a dérobé à son père. Un petit calibre, un 6.25, avec lequel il cogne méchamment le commerçant. Il s’empare des 300.000 francs que contient la caisse et détale. L’agent de change se relève, hurle. Il y a des témoins, Fesh court comme un fou,  tremblant, haletant, affolé. Au pied d'un immeuble du quartier, un agent de police André Vergne tente de l'interpeller, Jacques Fesch est myope, droitier, gauche et apeuré. Il tire au piff, l’agent de police meurt sur le champ, atteint d'une balle en plein cœur. 

    L’Abbé Pierre lance son appel,  le Vietminh est tout près. Le braquage de la rue Vivienne n’est  qu’un fait divers. Jacques Fesch est jeté en prison en attendant son procès. Trois années d’ombres et de lumière. Les ombres des murs, des gardiens, de l’homme qu’il a tué, l’ombre de sa vie. Et puis, 

     

     

    Vie en prison » Association Les Amis de Jacques Fesch | Association Les  Amis de Jacques Fesch

     

    la Lumière. Celle qui va progressivement imprégner sa cellule et son esprit. La vie des Saints, l’Histoire de Jésus au fil de la Bible. Une lumière qui va devenir de plus en plus éclairante, de plus en plus apaisante, Dieu avec lui entre quatre murs. Il écrira des centaines de pages pour parler de cette rencontre singulière puis évidente. Des écrits plein de vérité et de douceur qui seront vendus à des dizaines de milliers d'exemplaires après sa mort. 

    Le procès de Jacques Fesch durera trois jours en avril 1957. Dans sa plaidoirie, son avocat parlera d’un être que le hasard a piégé dans une action tragique. Aucune excuse, il sera condamné à mort. Le Président Coty refusera de le gracier. La veille de son exécution, il aura ces mots "Dans quelques heures, je vais voir Jésus". Le 1er octobre 1957 à 5h22 du matin, le jeune homme, âgé de 27 ans sera extrait de sa cellule,  huit minutes plus tard, André Obrecht, l’avant dernier bourreau de France actionnera la guillotine. Le corps de Jacques Fesch repose dans le caveau de sa belle-famille, les Polack, que ses parents antisémites, détestaient tant. Jacques Fesch ou l’histoire extraordinaire d’une rédemption, celle assassin, assis sans doute un jour parmi les Saints.

     

    Anniversaire du retour à Dieu de Véronique, fille de Jacques Fesch »  Association Les Amis de Jacques Fesch | Association Les Amis de Jacques  Fesch

    sa petite Véronique…

     

    Un petit bout de la lettre à sa pte fille Véronique

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    Dans 5 heures je verrai Jésus!: Journal de prison 4,05euros

     

    Quoi ajouter ? Je crois que tout est dit et à chacun de tirer une leçon.

     Je suis contre la peine de mort. Pourquoi ?  Dans mon catéchisme appris depuis mon enfance j'ai appris :" tu ne tueras pas " 

    Et si aujourd'hui dans ce que l'on vit depuis bien des années…

    Si aujourd'hui j'avait la main de la justice entre les miennes…

    Je serai embarrassée …

    Voir et sentir bouillir en moi la colère voyant comment ces actes sont commis…

    Mais je l'avoue je serais incapable de condamner à mort.

    Non parce qu'ils ne le méritent pas. Alors c'est au gouvernement qui n'apprit les mesures de stopper la gangrené depuis des année de faire ce qu'il faut.

    Cette réflexion sur Jacques Fesch va sans doute nous faire réfléchir

     

    Soyons la lumière du monde ! — La Rébellution   

     

    « Hunter et ses amis, les "kings" de la crème-glacée !!! 0;-))Où t'es-tu caché mon Bien-Aimé ( Jean de la Croix) »
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  • Commentaires

    12
    Vendredi 6 Novembre 2020 à 10:12

    tu  sais   que   moi,  je pense    que  celui   qui   tue,   est   forcément   pour  la   peine  de   mort et   surtout   dans   notre    justice   où perpétuité   ne veut   plus  rien   dire,  éliminer   un  malfaisant   c'  est  sauver    d'autres   vies !

    J'ai    pensé  au    peuple    qui   a   préféré    faire   libérer   Barrabas,  et   au voleur qui a  obtenu    la promesse du   Christ   de  le rejoindre  dans   son royaume.

     Passe   une  bonne   journée

     Bisous

      • Vendredi 6 Novembre 2020 à 12:00

        Et oui, ce peuple a préféré ce que Pilates leur a proposé

        en croyant que le peuple choisirait Jésus.

        Pilates je crois que aurais voulu le sauver car il n'aimais pas

        les grands prêtres et leur manigances.

        Et le voleur de la dernière chance qui en prenant sa

        défense a proclamé qu'il avait commis des crimes.

        Et la fin fut superbe ...car on voit là que le message

        du Christ est vrai et ça en allant à la croix

    11
    Vendredi 6 Novembre 2020 à 09:51

    La photo du jour

    Bonjour Ana,

    merci de nous rappeler ce triste fait..

    Je suis contre la peine de mort, je pense qu'il est préférable de laisser ces criminels en vie en prison afin qu'ils se repentent de ce qu'ils ont fait..

    Bonne journée, gros bisous

      • Vendredi 6 Novembre 2020 à 11:55

        Et bien comme toujours nous sommes et serons

        d'accord. Et tu sais pourquoi je le dis !

    10
    Vendredi 6 Novembre 2020 à 00:03

    Coucou ma Nani chérie,

    Tout d’abord merci à vous tous pour ces souhaits de « Bonne Fête »

    J’ai passé une journée un peu spéciale en étant au dehors de la maison, tellement de courses à droite et à gauche (politiquement c’est correct : lol lol !)

    C’est pourquoi j’ai eu tant de choses à faire, ainsi que d’essayer de réparer mes erreurs en ne vérifiant pas un message envoyé à beaucoup.(c'est ton message)

    Et c’était un hoax !Bon ce qui n’est pas un hoax, c’est que je vus aime bien toutes et vous souhaite une douce nuit et vous fais des bisous et amitiés. Câlins à Titi.

     

      • Vendredi 6 Novembre 2020 à 11:26

        Ton fameux hoax...

        une information considéré hoax. 

        je t'ai expliqué en privé. 

    9
    Jeudi 5 Novembre 2020 à 22:48

    Bonsoir Nani, là aussi, c'est un vaste sujet!

    Tellement vaste...

    Je t'avoue que la vie de personnages comme celui-ci glisse sur moi, je ne sais comment dire... Je n'arrive pas à ressentir de compassion ou autre, j'ai de l'indifférence en fait.

    La peine de mort... tout dépend comment, pour qui?

    Ou pas... enfermer les gens, qu'ils soient maltraités en prison c'est très cruel aussi. Ne rien faire serait pure folie... alors que faire en bout de course?

    En ce moment, les humains et toutes leurs circonvolutions politiques et leurs considérations de société, leurs guerres de religion me prennent la tête.

    Envie de faire des choses constructives, de lâcher prise avec le marasme ambiant, de jouir de la vie, de rire, de faire l'amour, de danser, de butiner l'instant présent!

    Besoin d'esprit Woodstock, de plaisirs hippies, sourires!

    Marre de toutes ces choses négatives que les sociétés charrient, pas seulement la société française, c'est international!

    Alors je vais aller faire comme Voltaire, cultiver mon petit jardin intérieur, sourires... et je te souhaite plein de belles choses ainsi qu'à Titi. Désolée pour le confinement, je comprends que vous en ayez marre, cela se comprend aisément tu sais!!! J'espère aussi que cela portera ses fruits

    Gros bisous Nani, merci pour tes pensées, ta gentillesse

    Désolée pour les images, moi j'ai des galères avec le réseau...

    Gros bisous en tous cas

    Cendrine

    Voilà, cultiver son jardin intérieur loin des emmerdements de ce monde... YOUPI!!!

      • Vendredi 6 Novembre 2020 à 11:50

        Et bien continue ton esprit Woodstock comme tu dis.

        Certainement c'est plus facile et tu as raison

    8
    Jeudi 5 Novembre 2020 à 17:44

    Bonsoir chère Nani. Comme tu le sais, moi aussi je suis contre la peine de mort, mais quelquefois je me demande si je ne suis pas plus cruel que ceux qui sont pour. S'avancer vers la guillotine c'est un très moment à passer, mais après, comme disait Brassens, j'aurai plus jamais mal au dent ! Tandis que passer des décennies entre 4 murs, même si c'est mérité, je pense que c'est plus dur... Quoi qu'il en soit, je  ne change pas d'idées, et j'ai détesté la chanson "Je suis pour" de Michel Sardou. Par contre j'adore prendre un enfant dans mes bras que je viens de réécouter.

    Gros bisous, ma chère amie. A maniana. Comme le N ne supporte pas le chapeau ^ j'écris ce lendemain comme ça se prononce. 

      • Vendredi 6 Novembre 2020 à 11:54

        Etant donné le moment et ton commentaire,

        je dirai comme toi : Je suis contre la peine de mort.

        Cela est différent en temps de guerre pour la défense.

        Je crois que perpétuité est presque pire !

        Je passe chez toi !

    7
    Jeudi 5 Novembre 2020 à 14:42

    Coucou nani! Merci pour ton joli post sur jacques Flesh! je ne connaissais pas son histoire! non il n'y a pas de CATTP en ce moment! c'est juste une fois par semaine et maintenant il faut attendre la semaine prochaine! Bises

      • Jeudi 5 Novembre 2020 à 16:44

        Tu demanderas à ta paroisse et ils te prêterons peut être 

        un petit livre de sa vie. Je savais pour la suspension

        du CATTP que une fois par semaine. Mais tu dois être contente

        car en Mars ils avaient fermé 

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