-
Dans quel monde sommes-nous en train de nous installer ?
Toi, homme de Dieu, recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! C’est à elle que tu as été appelé, c’est pour elle que tu as prononcé ta belle profession de foi devant de nombreux témoins.
1 Timothée 6, 11-16
Tout en nous éloignant des réalités d'en haut, nous risquons de nous stagner dans celle d'ici-bas alors que celles-ci sont appelées à disparaitre un jour. D'oublier le sens de la fraternité.
Lorsque nous disons le Notre Père, nous parlons au pluriel... Donnez-nous, Pardonnez-nous, ne nous laissez pas succomber en tentation
Je me surprends à avoir un autre regard, à me laisser influencer par le bruit ambiant… ?Clic ! Tu es mon refuge, mon abri…
Dans l’Église, regrette le père Benoist de Sinety, curé de la paroisse Saint-Eubert de Lille, beaucoup est fait pour les pauvres, mais peu avec eux. Et si le facteur d’unité de la société, quand chacun se replie sur ses peurs ou ses illusions, venait de ceux que l’on ne remarque plus ?
En ouvrant les portes de l’église en ce petit matin humide, je salue les quatre compagnons d’infortune qui s’abritent pour la nuit sous les porches protecteurs. Chaque fois l’échange est le même : ils ont bien dormi et ils vont bien ! Et il se termine ce dialogue banal, par un « Bon courage ! » qui me laisse pantois. Au point que je le leur retourne aussitôt ! Bon courage : en les regardant s’éveiller et se tirer de leurs duvets, je les trouve sacrément philanthropes de m’adresser ces deux mots… Ils s’installent sur un banc public, face au clocher et partagent leurs cigarettes et du café. Ils ne sont pas piqués par le petit froid matinal. Ils ne sont pas incommodés par les vêtements qui collent. En tout cas, ils n’en disent mot. Et pourtant ils parlent, ils parlent ensemble, comme s’ils reprenaient une conversation que seul le sommeil interrompt. Des mots, des silences, des taffes, des regards qui se perdent un peu mais se rejoignent quand même… Tout autour d’eux, on s’active comme dans toutes les villes du monde lorsque sonne l’heure du travail et de la reprise. Ils restent sur le banc. Je pense que, d’une manière qui m’échappe et que je comprends aussi, ils nous souhaitent bon courage avec une vraie sincérité…
Dans quel monde sommes-nous en train de nous installer ?
Gardons encore une place pour le pauvre à notre table ?
Chacun se réfugie dans son univers
Le soir, deux femmes viennent partager un projet : et si on donnait la parole à ceux qui ne l’ont pas ? Inviter des « précaires », des pauvres, à réfléchir ensemble sur l’Église, la foi, la société, et leur donner de partager le fruit de leurs réflexions à l’échelle d’un diocèse, d’une paroisse, d’un pays… Finalement, dans l’Église, beaucoup est fait pour les pauvres. Mais avec eux ? Faire la charité est un signe de bonne humanité. Mais l’Évangile ne nous appelle-t-il pas à beaucoup plus ? À « être avec » et pas seulement « être pour » ? En fait, le facteur d’unité dans un monde aussi divisé, segmenté, éclaté, ne serait-il pas le plus petit, le pauvre, l’humble ? Nous nous aveuglons peut-être à penser qu’un peuple se rassemble en ses chefs. L’illusion peut nous tromper : la peur, la lassitude peuvent simuler le consentement. Mais la force et la malice corrompent le cœur du chef et, finalement, provoquent le néant. Chacun se réfugie alors encore plus dans son univers propre, inquiet et soucieux de ne pas y être importuné.
Notre société est devenue hautement sensible, hautement réactive sur le plan individuel. Mais qu’en est-il de nos comportements collectifs ?
chacun défend son pré carré. Mais qu’en est-il de nos comportements collectifs ? Nous nous indignons, nous énervons, devant nos écrans. Mais nous sommes seuls. Avec une exaspération qui progresse à mesure que se dévoile à nos yeux et nos consciences notre impuissance.
En fait, nous sommes comme des brebis égarées, inquiètes de la pâture quotidienne. Et voici qu’au milieu de nos va-et-vient, il y a ces hommes qui ne passent pas, assis sur leurs bancs et qui nous souhaitent « bon courage ». Et si le salut de tous venait de ceux que l’on ne remarque plus ? De ceux qui ne comptent pas ? Mais qui pourtant sont placés en plein cœur de nos places et de nos turpitudes. Non qu’ils soient particulièrement vertueux ou exemplaires de quelque manière. Mais parce que, dans leur mode de vie, ils ne renoncent pas à être des humains, à se réjouir du matin qui pointe, de la cigarette partagée et de la chaleur que procure le compagnonnage parfois houleux qu’apportent ceux qui marchent avec nous, sans forcément que nous les ayons choisis, sur le chemin de la vie. Parce qu’ils illustrent pour le croyant que ceux qui jouent à être des héros se retrouvent vite tartuffes et que le monde n’est pas sauvé par un chef de guerre mais par un maître qui se fait serviteur et qui épouse joyeusement ce que nous avons de plus pauvre pour en faire le signe qui annonce l’Éternité.
Que c’est bon de se sentir homme au milieu des hommes !
« François n’épousa ni la pauvreté, ni même les pauvres; il épousa le Christ À Marseille, le chant du Notre Père récité en araméen »
Tags : pauvre, d’un, mode, l’on, l’eglise
-
Commentaires
Il est vrai que les prêtres devraient les premiers donner l' exemple de la solidarité envers les pauvres, mais aussi tous ceux qui se prétendent chrétiens !
Ce matin, je me disais que finalement on ne peut reprocher à l' église sa hiérarchie, puisque même aux ciel elle existe entre les anges et les archanges
Bonne journée
Bisous
-
Lundi 26 Septembre 2022 à 20:01
-
Bpnjour Nani,
c'est vrai que nous vivons une drôle d'époque..
Chacun vit pour soi et ne s'occupe pas de voir les pauvres à côté d'eux..
Bonne journée, gros bisous, caresses à Titi
-
Lundi 26 Septembre 2022 à 20:01
-
Ajouter un commentaire
Bonjour NANI
un article qu'il demande réflexion logique car dans ce Monde malsain chacun ne pense pas que il faudrait aider non ils ne pensent qui à eux qui est désolant mais d'autres le font s'occupent des Personnes dans le besoin comme les associations que l'on critiques ceci ne devrait pas être fait car ils en font beaucoup pour les démunis et je le sais les Curés je ne sais pas mais sans doute quelques-uns je le pense nous vivons dans un Monde égoïste chacun pour soi qui est dommage je dis cela car il fut un tant que j'étais dans une Association et on aidait les Personnes nous faisions certaines brocantes pour elles et eux etc. donc je connais bien encore aujourd'hui du linge que ne mets plus et potable correcte merci a toi et bon Lundi avec Titi bisous à vous deux DANN
Merci chère Dannnn! Bisous