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Thérèse, de la nuit sans étoiles à la nuit étoilée
On croit souvent que la petite Thérèse de l'Enfant Jésus fut une vie de roses… Elle traversa la nuit de la foi aussi, comme beaucoup parmi nous.
Loin d’être une pluie de roses, la fin de vie de la petite Thérèse de l’Enfant Jésus fut une épreuve terrible et sans doute sans égale. Voici l’histoire de la nuit de la foi, sans étoile aucune, que traversa la sainte carmélite, seule jusqu’au bout, avant de rejoindre Celui que son cœur ne cessa d’aimer.
Depuis des mois, elle souffre atrocement, rongée par la tuberculose qui l’emportera dans la soirée du 30 septembre 1897. Depuis des mois aussi, elle sait qu’elle va mourir, sans soulagement d’aucune sorte. Dans la nuit du Vendredi saint 1896, secouée par une violente hémoptysie, qu’elle cache à ses supérieures de crainte d’être trop ménagée, Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face s’est sentie remplie d’une joie immense, celle de la certitude de quitter bientôt ce monde pour le bonheur de l’Autre. Comme sa patronne, la grande Thérèse, celle d’Avila, qui, sur son lit de mort, s’est écriée : « Mon Bien-Aimé, il est enfin temps de nous voir ! », elle aspire de tout son être à la rencontre éternelle. En fait, il lui reste plus d’un an et demi à vivre. Cette période, qu’elle vivra non pas dans la plénitude entrevue, mais dans une nuit de l’âme, est presque sans exemple dans l’histoire des mystiques et ressemblera, par moments, au plus désespoir noir.
Thérèse est aux antipodes des anecdotes sucrées et des bondieuseries sulpiciennes. Elle seule peut-être, dans l’histoire de la sainteté, aura, avec un tempérament de guerrière, et ce n’est pas pour rien qu’elle a aimé Jeanne d’Arc, osé réclamer au Seigneur ce que nul ne serait assez fou pour lui demander, dans sa soif effrénée de sauver des âmes et de ne jamais laisser se perdre la moindre goutte du précieux sang du Crucifié. « Je prends tout ! » a-t-elle déclaré quand elle était enfant. Elle prendra tout, en effet, et d’abord ce dont les autres ne veulent pas.
Thérèse habillée en Jeanne d'Arc
Sur cette photo prise entre le 21 janvier et le 25 mars 1895, Thérèse de Lisieux est habillée en Jeanne d'Arc. Elle a interprété le rôle de la sainte dans Jeanne d'Arc accomplissant sa mission, une pièce qu'elle a elle-même écrite.
Si, toute sa vie, elle qui s’est rêvée missionnaire, aura prié pour ses « frères prêtres et séminaristes », son autre tâche sera de sauver ceux qui sont en train de se damner, ceux qui ne croient pas, ceux qui n’aiment pas, ceux qui n’espèrent pas.
Elle eut l'emploi de sacristine. Préparant les hosties pour la messe.
Elle a commencé tôt, l’on s’en souvient, quand, à force de prières et de sacrifices, elle a, en 1887, arraché la conversion in extremis, sur l’échafaud, de Pranzini, un assassin lamentable, meurtrier d’une riche veuve pour quelques bijoux, de sa fille illégitime de douze ans qui passait pour celle de la domestique, et de cette dernière. Elle l’appellera « mon premier enfant ». Ce jour-là, Thérèse a compris à la fois l’immensité de la miséricorde divine, la communion des saints, et ce qu’il en coûte d’arracher les pécheurs à l’abîme. Si, toute sa vie, elle qui s’est rêvée missionnaire, aura prié pour ses « frères prêtres et séminaristes », son autre tâche sera de sauver ceux qui sont en train de se damner, ceux qui ne croient pas, ceux qui n’aiment pas, ceux qui n’espèrent pas. Et ils sont innombrables…
On a la connaissance ses dernières années du suicide des jeunes prêtres.
Deux prêtres français de 38 ans se sont donnés la mort en l’espace d’un mois.
La nuit du néant
Aux religieuses qui la soignent, elle demande de mettre les médicaments hors de sa portée, tant elle craint la tentation, grandissante, de s’en emparer et d’en prendre une dose létale. « Ah, si je n’avais pas la foi, je ne pourrais jamais supporter tant de souffrances. Je suis étonnée qu’il n’y en ait pas davantage parmi les athées qui se donnent la mort. » La foi ? Elle l’a toujours, évidemment, mais elle n’en a plus le sentiment… La table des pécheurs, c’est celle dont Dieu est absent. Elle a voulu s’y asseoir. Alors, elle se conduit comme si la lumière absente lui demeurait visible. C’est le conseil classique des confesseurs, alors, à ceux qui affirment avoir « perdu la foi » : « Faites comme si vous l’aviez ! » Cela semble absurde, mais cela ne l’est pas. D’ordinaire, plus ou moins vite, l’épreuve s’achève.
Pas celle de Thérèse, murée dans son silence et sa solitude, qui se bat seule contre les puissances des ténèbres, incapable de savoir si son Sauveur est encore auprès d’elle dans son combat. Le Malin, lui, est bien présent, et il lui souffle des pensées empoisonnées : « Avance, avance et réjouis-toi de la mort qui te donnera, non ce que tu espères, mais une nuit plus profonde encore, la nuit du néant. Je ne veux pas en écrire plus long, je craindrais de blasphémer. J’ai peur d’en avoir trop dit », avoue-t-elle. Thérèse vacille au-dessus de l’abîme, elle a rejoint la foule misérable des pécheurs, de ces incroyants fascinés par le vide, le néant, les gouffres de la mort, ce peuple immense des temps à venir, les nôtres, pour lesquels elle s’offre en expiation.
Enfin, les étoiles !
« J’ai peur de blasphémer… » Mère Agnès, sa supérieure, sa sœur aînée, sent quelque chose de l’effroyable bataille que livre, immobile sur son lit, sa cadette, mais, comme elle n’a pas pleinement pris la mesure de l’héroïsme de Thérèse, elle redoute qu’elle succombe, expire le blasphème aux lèvres. Elle prie, elle fait prier pour conjurer ce possible et scandaleux malheur. Imagine-t-on cela ? L’une des plus grandes saintes de l’histoire de l’Église dans la nécessité que d’autres, qui ne lui arrivent pas à la cheville, la portent à bout de bras dans ses derniers instants ! Comble de la déréliction, mystère de la communion des saints.
Le vent, d’un coup, d’un seul, dispersa les nuages, laissant au-dessus du carmel de Lisieux un firmament splendide, et au premier plan cette constellation que Thérèse aimait, parce qu’elle dessine la majuscule de son prénom.
" Je ne me repens pas de m’être livrée à l’Amour.Oh ! non, je ne m’en repens pas, au contraire ! « (DE 30 septembre, jour de son entrée dans la Vie) » Je vois ce que j’ai cruJe possède ce que j’ai espéréJe suis unie à Celui que j’ai aiméde toute ma puissance d’aimer. "
Le combat pour la vie s'avère pire que celui de Jacob.
Dans ce monde actuel où l'on veut nous cacher le visage de Dieu. Même dans notre âme, à l'intérieur même, par des messages insolites et pleins de désespoir. On veut un monde stérilisé de Dieu. Il dérange. Et des théories de tout genre se mettent en place. Même le gouvernement loue certaines parmi elles. Nous interdit presque de dire qu'un enfant a besoin d'un père et une mère. On facilite le divorce, la pilule du lendemain. Bientôt, on nous proposera de nous suicider, de nous aider même. Je ne parle pas des malades, mais des gens bien portant que ne désirent plus continuer à vivre. C'est tentant, je l'avoue.
NE NOUS LAISSONS VAINCRE PAR LE MAL. NOUS SOMMES CRÉÉS A L'IMAGE ET RESSEMBLANCE DE NOTRE CRÉATEUR. Si NOUS LE LAISSONS FAIRE EN NOUS, NOUS POURRONS ÊTRE SON MIROIR POUR LES AUTRES…
« Pornographie : des ravages glaçants sur les enfants. TRES GRAVE PARENTS !L'homme coupé de Dieu, vit dans l'illusion orgueilleuse d'une toute-puissance »
Tags : therese, nuit, sans, vie, d’un
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Commentaires
Bonjour Nani,
pas d'article depuis deux jours tu dois être malade...
Bon repos, gros bisous, caresses à Titi
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Mardi 4 Octobre 2022 à 11:45
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Elle est toute belle habillée en Jeanne d'Arc...
Pensées pour Elle et ce qu'elle a souffert...
Cela résonne si fort dans le coeur lorsqu'on est sensible, lorsqu'on aime
Un très belle article, merci Nani
Gros bisous et caresses pour Titi, pensées pour vous deux!
Cendrine
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Mardi 4 Octobre 2022 à 11:47
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Bonjour Ana,
merci pour ce bel article sur la mort de sainte Thérèse..
Que de souffrances elle a enduré..
Oui, je suis comme toi j'aime beaucoup cette sainte
que j'allais prier à Lisieux lorsque mon fils était malade..
Bonne journée, gros bisous, caresses à Titi
Aujourd' hui ' les soigneurs demandent le niveau de souffrance que nous estimons subir, sur une échelle de 1 à 10, mais on dit aussi que la souffrance morale dépasse la physique !
Il y a des maladies qui occasionnent des souffrances horribles qu'on tente de soulager avec de la morphine ou autres opiacés.
Le Christ est celui qui a souffert dans sa chair et son âme, pour sauver les humains du pêché originel !
Je comprends que des saintes et des saints veuillent l' imiter
Bon dimanche
Bisous
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Mardi 4 Octobre 2022 à 11:51
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Coucou Nani,
Bouleversante cette histoire vraie de la "nuit de la foi" que tu mets en lumière dans ce super article.
Quant à ce que tu écris en jaune concernant la pornographie, c'est en effet très grave, car on a pas de mal à comprendre les ravages "glaçants sur les enfants"
Je me souviens d'avoir commenter cet article qui n'apparait pas. J'ai du oublier de cliquer sur envoyer.
Gros bisous de ton grand Hugo.
Oui cher Hugo.
Le mal, la défiguration de l'amour humain, d'un homme et d'une femme,
transmis à des enfants qui ont déjà mal à se situer par manque de
transmission dans la famille.Merci