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Pourquoi les animaux ne parlent pas ?
La manière dont un enfant acquiert le langage nous enseigne sur la richesse symbolique de la parole. Si l’animal utilise des signes, remarque la philosophe Jeanne Larghero, il n’est pas capable d’inventer un autre monde, ou de dire un monde invisible.
Les mots ne sont pas des étiquettes posées sur le réel, un réel qui serait lui-même divisé en pièces de puzzle prédécoupées ; ce serait imaginer l’univers comme un immense château de Lego, devant lequel on apprendrait par cœur, minutieusement, le nom de chaque brique, et le nom de chaque catégorie de brique. C’est tout l’inverse qui se produit : la façon dont l’enfant prend progressivement, mois par mois, possession de sa langue maternelle est très instructive. Face au fouillis de sons qui lui parviennent, depuis sa naissance et même bien avant sa naissance, son jeune cerveau établit des liens d’associations, de reconnaissance, de la répétition de certains sons, de leurs combinaisons, jusqu’au jour où enfin, il se lance.
Quand l’enfant se construit un monde intérieur.
Après avoir gazouillé, bredouillé, zozoté, après avoir été guidé et corrigé par ses parents, il se construit un monde intérieur dans lequel une boule n’est pas une poule même si les sons sont proches, un monde dans lequel une auto n’est pas une moto même si les deux font vroum vroum… Autrement dit, par l’assimilation de la langue, le monde peut être perçu par l’enfant dans sa précision : les relations de cause à effet lui parviennent, grâce à ce prodigieux travail de généralisation et d’abstraction que sa jeune intelligence est en train de fournir. Le fouillis du monde, ce fouillis de couleurs, de bruits et de formes, se constitue comme un monde ordonné au fur et à mesure que la construction des phrases prend du sens pour lui.
Notre langue nous permet surtout de dire un monde que nous ne voyons pas, elle nous rend capable de penser et de dire que Dieu existe.
Il peut non seulement avoir accès au réel, mais il peut également inventer un autre monde. La parole ne sert pas à désigner le réel, comme le pensait la philosophie nominaliste pour qui les mots sont des catégories posées sur les perceptions, ce qui ferait de nous des singes savants, de ceux qui mémorisent un grand nombre de signes et apprennent à les associer à des objets. La langue que nous apprenons ne nous sert pas seulement décrire des objets et à mettre des mots sur les choses, à dire que le chat mange la souris, mais la langue nous permet également de dire qu’un lion parle à un rat, qu’un renard se moque d’un corbeau, qu’un agneau négocie avec un loup, ou que la terre est bleue comme une orange. Notre langue nous permet surtout de dire un monde que nous ne voyons pas, elle nous rend capable de penser et de dire que Dieu existe.
La richesse symbolique de la parole
Le chat Ginger de mon Médecin qu'elle a trouvée abandonné et l'a adopté.
Les animaux les plus évolués sont dotés d’outils de communication et sont capables, notamment les grands singes, d’acquérir et d’utiliser un certain nombre de signes. Cependant, on ne peut les considérer comme des êtres vivants capables de parole, comme tendent à le faire trop souvent les tenants de la cause animale : cela consisterait à ignorer la complexité de l’apprentissage de la langue chez les humains, à ignorer la richesse symbolique de la parole et à considérer finalement qu’on éduque un enfant comme on élève un singe savant.
Désolée de contredire un peu pour les animaux.
Titi, mon chat, lorsqu'il était bébé, exprimait ses miaulements.
Il comprends parfaitement ce que je lui dis. Parfois, mais court,
je lui parle comme dans la photo. Je lui dis combien il compte pour moi.
Il a besoin chaque jour de sa ration de " je t'aime, mon chéri, tu es beau "
Il saute de joie ! Lorsque Titi avait 5 mois, quelqu'un m'avait blessé.
Rentrant dans la maison, j'ai pleuré, il a sauté sur la table pour me
faire un bisou d'amour, avec sa petite bouche sur la mienne.
Il sait quand je ne vais pas bien. Je devine quand il ne va pas bien.
Son regard est parlant. Et il me répond lorsque je lui pose une question
avec un miaulement… il ne laisse pas ma question dans le silence.
On se fait entière confiance. Chaque jour, il sort avec moi dans la rue
avec sa laisse, sans laisse, et il est très sociable.
MERCI MON TITI
« On pense trop, et on ressent trop peu... on a besoin d'HUMANITEFais taire en moi ce qui n’est pas toi, ce qui n’est pas ta présence pure, paisible... »
Tags : monde, langue, dire, moi, capable, Titi
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Commentaires
il y a tant à dire, déjà qu'il suffit d' un chromosome pour être un animal ou un T 21.
Il y a des animaux qui imitent, comme les psittacidés ou les mainates, et je suis d' accord avec toi, nos animaux de compagnie nous comprennent et savent se faire comprendre.
Déjà le foetus entend et profite de ce que disent les parents, et de leurs goûts musicaux !
Quand au bébé, c' est là que je dis combien il est important qu' au moins sa mère en prenne soin.
Bonne soirée
bisous
Tout à fait d'accord pour la mère.
Une Maman est nécessaire à un enfant.
Jamais l'on pourra remplacer une mère.
Ceux que disent le contraire... se trompent lourdement.
Bisous Pierre