C’est quoi l’autisme? En fait, ce n’est pas considéré comme une maladie mais plutôt comme un état mental. C’est-à-dire que le cerveau des personnes autistes fonctionnerait différemment de celui des gens dits « typiques » (donc, pas autistes).
Souvent, le terme « autisme » est utilisé, alors que les gens qui utilisent ce mot voudraient probablement faire davantage référence aux troubles envahissants du développement (TED, pour les intimes), qui comprennent, entre autres, l’autisme.
Il faudrait alors voir les TED comme un grand parapluie abritant sous son amas de toile imperméable l’autisme et le syndrome d’Asperger, pour ne nommer que ceux-là (car ce sont les plus courants, les plus connus, et ceux qui ressemblent le plus au TED à proprement parler).
Donc, une personne qui a un TED, ça agit comment? Eh bien, cette personne a, fort probablement depuis qu’elle est très jeune (on parle de 2 ans, ici) des difficultés dans la sphère de la communication. Elle a du mal à comprendre les signes non verbaux. Par exemple, elle pourrait ne pas comprendre ce que signifie quelqu’un qui soupire, en roulant les yeux au ciel (on parle d’impatience, ici. Un point pour ceux qui ont trouvé!). Il y a fort à parier que cette personne ne regarde pas l’autre dans les yeux pour lui signifier que c’est à lui qu’elle s’adresse (car pour la personne TED, les yeux sont deux billes situés dans le visage, juste en haut du nez, qui sont soit bruns, bleus ou verts, et qui ne signifie rien d’autre. Point.). Elle peut aussi oublier que dans une conversation, les deux personnes doivent s’exprimer sans se couper la parole (quoi que certaines personnes typiques semblent l’avoir oublier, celle-là!). Cette difficulté au plan de la communication est très fortement liée aux difficultés que les personnes TED éprouvent dans les relations sociales. Une personne qui a un TED a fort probablement de la difficulté à entrer en interaction adéquatement avec les autres, que ce soient ses amis, ses parents ou son enseignant. Elle peut changer d’émotion sans crier gare (GAAAAAREEEEEE!) et exprimer sa colère en frappant, en criant ou en pleurant, même si la situation n’est pas, à nos yeux, si grave que cela. Finalement, il est probable que la personne qui a un diagnostic de TED ait des comportements étranges, de notre humble avis à nous, gens typiques. Par exemple, si elle est nerveuse ou anxieuse, la personne TED peut se balancer d’en avant en arrière; si elle est contente, elle peut taper des mains successivement; si elle est contrariée, elle peut se mordre les avant-bras, par exemple. Et puis, deux personnes TED sur trois ont aussi une déficience intellectuelle, qui limite leur adaptation générale (par exemple, au plan de l’autonomie, du langage, de la propreté, de la motricité, etc.).
Et les autistes, dans tout ça? Les critères diagnostics sont sensiblement les mêmes, sauf que les symptômes sont présents avec une intensité et une fréquence plus grande, ce qui fait en sorte que le pédopsychiatre qui doit poser le diagnostic est très certain que l’enfant est autiste, et non pas Asperger ou TED non-spécifé (c’est-à-dire qu’on ne peut trancher à savoir si l’enfant est Asperger ou autiste donc, on dira qu’il a un TED non spécifié). De plus, la moitié des personnes autistes sont muettes (elles peuvent, pour certaines d’entre elles, tout de même émettre des sons).
Présenté de cette manière, ça semble très flou encore et dépersonnalisé, surtout. Mais c’est que, depuis que j’ai commencé en psychoéducation, il y a 4 ans de cela, jamais je n’ai rencontré deux personnes TED pareilles (dans mon cas, je parlerais plutôt d’enfants). Ce serait comme de me demander de vous décrire ce que c’est, une personne typique (ou pas TED) : c’est impossible. Jamais, en quelques lignes, vous ne pourriez vous représenter mentalement chacun des sept milliards d’individus terriens.
Eh bien, c’est la même chose pour les personnes TED : il y en a qui sont belles, laides, grosses, petites, joufflues, poilues, têtues, timides, colériques, agressives, introverties, patientes, impulsives, calmes, agitées etc., etc.
Certains enfants TED font des crises, frappent, mordent, pleurent fort (non mais, TRÈS fort). Certains sont anxieux, peureux, craintifs. D’autres sont téméraires, sociables (malgré leurs maladresses!), polis. D’autres en sont incapables car ils ne sont pas dotés de la fonction « verbale ». D’autres encore sont affectueux, chaleureux, démonstratifs et d’autres sont plutôt méfiants et sceptiques. Et ici, c’est comme un « mix and match » : vous pouvez inter changer les différentes caractéristiques mentionnées et découvrir un tout autre enfant TED.
Bref, les enfants (et les ados, ainsi que les adultes) ne sont pas « fous », ils ne sont pas dangereux, ils ne vont pas contaminer les autres enfants « typiques ». Eh non, les troubles envahissants du développement (TED) ne sont pas contagieux!
-Stéphanie Deslauriers
Je me souviens lors de ma première hospitalisation avoir dit à mon doc : "Madame je voudrais être un oiseau..." elle m'a regardé et faisant une pause m'a répondu : Ah oui c'est plus être libre ! Bon Week-end !
Bonjour Nani
J'avais fait ce poème pour parler de l'autisme, je t'en fait cadeau
Sans parole
Quel est donc ce mal qui serre toujours mon cœur ?
Qui accentue chaque jour, des larmes de la peur ?
Tu regardes le ciel, tu fixes l’horizon,
Rien ne sort de ta bouche, pas un mot, pas un son.
Tu restes dans ton monde qui pour nous est énigme,
Avec les yeux du cœur pourtant tu fais des signes.
On a donné un nom à ton monde sans paroles,
Ou tu ferme la porte comme la fleur sa corolle.
Tu accumules en toi les richesses du monde,
Tu entends et tu vois, tu regardes et tu sondes,
Tu sculptes ton silence, ton paradis terrestre,
Et passe ton enfance dans ta tête, dans tes gestes.
On te donne de l’amour, et ça, tu le comprends,
On conjure le sort, on t’aime et on t’attend.
Toi l’enfant sans paroles tu m’apprends bien des choses,
D’ici ou bien d’ailleurs, la beauté d’une rose.
Quand tu es dans mes bras et que je serre très fort,
Nous ne formons qu’un cœur, qu’une âme, qu’un seul corps.
Tu parais si heureux, quand, sur ta balançoire,
Tu racontes, sans paroles, au vent toute une histoire.
Je voudrais partager quelquefois tes pensées,
Quand ton vide s’installe et je te vois penser.
C’est pour toi ce poème, petit enfant autiste,
Moi j’enlèverais le « U » et je mettrais ARTISTE,
Et si mes larmes coulent, pour des futilités,
Je penserai fort à toi… A ton rêve… PARLER
Texte de Marie (sous copyright)
je vais te souhaiter ainsi qu'à Titi une belle journée
Bisous
Marie