On est vraisemblablement dans les dernières années du 4ème siècle. Jérôme prêche, le jour de Noël, dans l’église de la Nativité, à Bethléem[2], où il a fondé un monastère, qu’il dirige.
« Et elle le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux à l’auberge[a]. » Et sa mère le coucha. Mais Joseph n’osait pas le toucher car il savait que ce n’est pas lui qui l’avait engendré : il admirait, se réjouissait du nouveau-né[3] et il n’osait pas toucher le nouveau-né. Et elle le coucha dans une mangeoire.
Pourquoi dans une mangeoire ?
Pour que soit accompli l’oracle du prophète Isaïe : « Le bœuf a connu son propriétaire et l’âne la mangeoire de son maître[b] ». Et il est écrit dans un autre endroit : « Tu sauveras les hommes et les bêtes de somme, Seigneur[c] ».
Si tu es un homme, mange du pain ; si tu es un animal, va à la mangeoire.
Car il n’y avait pas de place pour eux à l’auberge. Voilà qui est bien dit. Il n’y avait pas de place pour eux à l’auberge, car l’infidélité des juifs avait pris toute la place. Il ne trouva pas de place dans le saint des saints, qui resplendissait d’or, de pierres précieuses, de soie et d’argent ; et pourtant il ne naît pas au milieu de l’or et des richesses, mais il naît dans le fumier, c’est à dire dans une étable (car là où il y a une étable, il y a du fumier), où il y avait l’immondice de nos péchés.
Il naît dans le fumier pour relever ceux qui sont dans le fumier.
Relevant le pauvre du fumier[d].
Il naît dans le fumier, là où Job lui aussi était assis[e], et ensuite il fut couronné[4]. Car il n’y avait pas de place pour eux à l’auberge.
Que celui qui est pauvre reçoive cette consolation !
Joseph et Marie, la mère du Seigneur, n’avaient pas de petit esclave, pas de servante. De Galilée, de Nazareth, ils viennent seuls ; ils n’avaient pas de bête de somme ; ils sont eux-mêmes les maîtres et les serviteurs. Fait extraordinaire, ils entrent dans une auberge, ils n’entrent pas dans la ville : car leur pauvreté timide n’osait pas s’avancer parmi les riches. Voyez la grandeur de leur pauvreté : ils vont à l’auberge ; on ne dit pas que l’auberge était sur la route, mais elle était sur un détour[5], à l’écart de la route, c’est à dire non sur la route mais à l’écart de la route, non sur la route de la Loi, mais sur le détour de l’Evangile et ils étaient en plein détour.
Ailleurs il n’y avait aucune place libre pour la naissance du Seigneur,
si ce n’est une mangeoire, une mangeoire près de laquelle étaient attachés des bêtes de somme et des ânes. Ah, si je pouvais voir cette mangeoire, dans laquelle le Seigneur fut couché ! Maintenant[6], sous prétexte d’honorer le Christ,
Nous avons ôté l’argile[7] et mis de l’argent à la place; mais, pour moi, plus précieux est ce qu’on a enlevé. L’or et l’argent sont dignes des Seigneur de ce monde mais la foi chrétienne trouve digne cette mangeoire d’argile !
Celui qui est né dans cette mangeoire condamne l’or et l’argent. Je ne condamne pas ceux qui ont agi pour l’honorer (et je ne condamne pas ceux qui ont mis dans le temple des vases d’or),
mais j’admire le Seigneur :
Lui, le créateur du monde,ne naît pas au milieu de l’or et de l’argent mais dans l’argile !
J'ai visité en Israël des grottes de Bethleem ...pas si belles et propres
Merci d'être là pour le réchauffer
coucou nani! je viens de reconduire mon ami! ça l'a pas fait entre nous! je ne lui plaisais pas... on ne peut pas plaire à tout le monde! j'ai préféré qu'il s'en aille! je lui ai dit que je le raccompagnais! Bises