•  

     

    « Telle une machine, mon cerveau

    vrombit et bourdonne sans cesse.

    J’ai l’impression qu’il monte en

    flèche, et plonge pour ensuite être

    enterré dans la boue, mais pourquoi

    donc ? Pourquoi tant de passion ? »

    Virginia Woolf (écrivaine anglaise, 1882 – 1941)

     

     Le trouble bipolaire

    Les troubles de l’humeur sont des maladies qui amènent les personnes qui en souffrent à ressentir des émotions intenses et prolongées qui affectent négativement leur bien-être mental, leur santé physique, leurs relations et leurs comportements.

                                                           

    *************

    Je suis tombé par hazard samedi, sur une 

    emission tv où un comedien lançait à l'assistante...

    "Vous les mongoliens" et tout le monde se marrait.

     

    Tout ce qui touche à la maladie mentale derange,

    et comment faire ? 

    On oublie l'existence

    On rigole

    ON A PEUR

     

    Réaffirmons en ce jour que les personnes porteuses de la trisomie 21 ont le droit de pleinement et véritablement exercer leurs droits de l’homme et leurs libertés fondamentales. Faisons tous notre part pour permettre aux enfants et aux adultes trisomiques de pleinement participer au développement et à la vie de leur société sur un pied d’égalité avec les autres. Créons une société ouverte à tous. — M. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU

    C'était l'année dernière

     

    Je dois vous dire, qu'ayant fait trois mois de stage avec 

    ces personnes. Je trouve qu'elles vivent dans un monde plus

    libre que nous. Ils n'on pas peur de dire et d'exprimer

    leur sentiments. Et sont trés receptives à la souffrance. 

    Ce sont des personnes avec une vraie joie, mais aussi

    avec leur souffrance.

     

    *****

    Pour ce qui me concerne. Je vois le soleil, je voudrais sortir,

    aller vers les autres. Et me voilà incapable de le faire. 

    Je descent ma pubelle le soir. Quoi manger ? n'importe quoi

    pour "faire comme tout le monde" ou bien je recoule le moment. 

    Le télephone me fais peur, je n'ai pas envie de musique alors que je raffole.

    Le samedi je suis allée à l'accueil, puis à la Messe. Je savais qu'en

    rentrant...

    Dans le metro, je crois que tout mon mal être se voit

    sur ma figure. Et je m'arrête sur la liste.

     

    Tout est bouleversé même au plus intime de mon être.

    Dieu, mon Dieu où est tu ?

     

    Je sais qu'il est la. Je sais que aprés ce tunnel...

    je ne sais pas quand je toucherai la fin.

    Re reviendrai à la surface.

     

    Toile qui me relie aux autres. 

    soyez compréhensif de la différence.

    De toute la difference. N'importe le nom

    qu'on lui donnera...Respectons toute 

    différence.

     

     

     

    images

     

     

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  •  

    Je vous remercie de m'avoir accompagné.

    A l'accueil il y a eu aussi un garçon qui avait la

    même maladie. C'est le debut du Carême. C'est une expérience 

    que la maladie. Cependant, j'apprend la patience.

    Je me prend comme je suis. Il y a des hommes et de femmes

    qui n'ont pas d'appui. On parle beaucoup de partager,

    dans le Carême, de faire de tas de choses bonnes.

    Une de choses dont le monde a soif, c'est de l'ecoute.

    Prions pour ce garçon, et pour un autre dont on a partagé

    des choses profondes.

     

    Tu sais Jonathan, cette "sale maladie que je ne voudrais

    pas avoir" est un peu comme l'écharde dont Paul 

    parle. Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi, et il m'a dit: Ma grâce te suffitcar ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus ...

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  • Mes amis. Je viens pour vous dire que 

    je vais pas bien. Je descend jour à jour. 

    Je parle de la Bipo. 

    Je demande à ceux qui le peuvent, de prier pour moi.

    Merci d'avance

     

    Merci Minoza Marie c'est trop jolie

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  •  

    ( IL faut savoir, que François est passé par une longue periode

    de ce que l'on décrit aujourd'hui comme une profonde

    depression. Une grande tristesse. )

     

    La joie parfaite selon Saint François d' assise

     

    Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu'est la joie parfaite.

    Comme saint François allait une fois de Pérouse à Sainte Marie des Anges avec frère Léon, au temps d'hiver, et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appela frère Léon qui marchait un peu en avant, et parla ainsi : « O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n'est pas point la joie parfaite. »

    Et saint François allant plus loin l'appela une seconde fois : « O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait voir les aveugles, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l'ouïe aux sourds, la marche aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est un plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Marchant encore un peu, saint François s'écria d'une voix forte : « O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu'il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures, mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Allant un peu plus loin, saint François appela encore d'une voix forte : « O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand même le frère parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu'il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Et faisant encore un peu de chemin, saint François appela d'une voix forte : « O frère Léon, quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu'il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris que là n'est point la joie parfaite. »

    Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon, fort étonné, l'interrogea et dit : « Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. » et saint François lui répondit : « Quand nous arriverons à Sainte-Marie-des-Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira : « Qui êtes-vous ? » et que nous lui répondrons : « Nous sommes deux de vos frères », et qu'il dira : « Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres ; allez-vous en » ; et quand il ne nous ouvrira pas et qu'il nous fera rester dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu'à la nuit, alors si nous supportons avec patience, sans trouble et sans murmurer contre lui, tant d'injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement, et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

    Et si nous persistons à frapper, et qu'il sorte en colère, et qu'il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : « Allez-vous-en d'ici misérables petits voleurs, allez à l'hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez », si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

    Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l'amour de Dieu, avec de grands gémissements, de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu'il dise, plus irrité encore : « ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent », et s'il sort avec un bâton noueux, et qu'il nous saisisse par le capuchon, et nous jette par terre, et nous roule dans la neige, et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris qu'en cela est la joie parfaite.

    Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de l'Esprit-Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l'amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu'ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon que dit l'Apôtre : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? et si tu l'as reçu de lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ? ». Mais dans la croix de la tribulation et de l'affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c'est pourquoi l'Apôtre dit : « Je ne veux point me glorifier si ce n'est dans la croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. »

    À qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen.

     

     

     

    Assise

     

     

     

     

     

     

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  •  

    C'est évangile de St Jean est assez long, mais il vaut la peine  de le lire. On apprend de Jésus la vrai relation humaine.

    Lorsque je l'a découvert, il m'a émoue profondement. 

    Entre parenthèse, je me souviens de trois personnes. 

    Jésus lorsque je l'ai rencontré. Lorsque je me suis laissée 

    regarder et me voir dans son regard.

    Mon accompagnateur espirituel, un vieux moine, qui devant tout

    le monde, m'accueillait à mon car. Avec mon sac à dos... Et qui

    m'ouvrait les bras comme un geant. Je courrais vers lui et me laissais envelopper de ses bras de père.

    Et une femme consacrée.Sr Marie-Pâques

    Je n'avais jamais entendu quelqu'un me dire

    je t'Aime.

    Elle était venue m'accompagner au train. Je pleurais

    comme un enfant car je ne voulais pas la quitter. 

    Je savais qu'elle m'Aimais bien.

    Mais alors que le train partait, je l'ai entendu

    me crier devant la foule,

    JE T'AIME ! 

    Une bombe m'est tombé sur la tête et dans le coeur.

    Cela je ne l'oublirai JAMAIS

    Elle est partie en Amerique Latine puis

    maintenant elle est en Israël. 

    Mais me savoir Aimée d'une personne si Bonne, si Vraie,

    si Génereuse, si Humble...

     

    Jn 4 : Jésus et la Samaritaine

     
     
    Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : ''Comment ? Toi, un Juif, tu me demandes à boire à moi, une femme samaritaine !''...


    Jn 4,1 Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu'il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean, 2 - à vrai dire, Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples 3 - il quitta la Judée et regagna la Galilée. 4 Or il lui fallait traverser la Samarie. 

    5 C'est ainsi qu'il parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, 6 là même où se trouve la source de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement à même la source. C'était environ la sixième heure. 

    7 Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : ''Donne-moi à boire.'' 8 Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. 9 Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : ''Comment ? Toi, un Juif, tu me demandes à boire à moi, une femme samaritaine !'' Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains. 10 Jésus lui répondit : ''Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive.'' 11 La femme lui dit : ''Seigneur, tu n'as même pas un seau et le puits est profond ; d'où la tiens-tu donc cette eau vive ? 12 Serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ?'' 13 Jésus lui répondit : ''Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; 14 mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle.'' 15 La femme lui dit : ''Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n'aie plus soif et que je n'aie plus à venir puiser ici.'' 

    16 Jésus lui dit : ''Va, appelle ton mari et reviens ici.'' 17 La femme lui répondit : ''Je n'ai pas de mari.'' 18 Jésus lui dit : ''Tu dis bien : 'Je n'ai pas de mari' ; tu en as eu cinq et l'homme que tu as n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai.'' 19 ''Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète. 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous affirmez qu'à Jérusalem se trouve le lieu où il faut adorer.'' 21 Jésus lui dit : ''Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons ce que nous connaissons, car le salut provient des Juifs. 23 Mais l'heure vient, elle est là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père. 24 Dieu est esprit et c'est pourquoi ceux qui l'adorent doivent adorer en esprit et en vérité.'' 

    25 La femme lui dit : ''Je sais qu'un Messie doit venir - celui qu'on appelle Christ. - Lorsqu'il viendra, il nous annoncera toutes choses.'' 26 Jésus lui dit : ''Je le suis, moi qui te parle.'' 

    27 Sur quoi les disciples arrivèrent. Ils s'étonnaient que Jésus parlât avec une femme ; cependant personne ne lui dit : ''Que cherches-tu ?'' ou ''Pourquoi lui parles-tu ?'' 28 La femme alors, abandonnant sa cruche, s'en fut à la ville et dit aux gens : 29 ''Venez donc voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Christ ?'' 30 Ils sortirent de la ville et allèrent vers lui. 

    31 Entre-temps, les disciples le pressaient : ''Rabbi, mange donc''. 32 Mais il leur dit : ''J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas''. 33 Sur quoi les disciples se dirent entre eux : ''Quelqu'un lui aurait-il donné à manger ?'' 34 Jésus leur dit : ''Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son oeuvre. 35 Ne dites-vous pas vous-mêmes : 'Encore quatre mois et viendra la moisson' ? Mais moi je vous dis : levez les yeux et regardez ; déjà les champs sont blancs pour la moisson ! 36 Déjà le moissonneur reçoit son salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, si bien que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. 37 Car en ceci le proverbe est vrai, qui dit: 'l'un sème, l'autre moissonne'. 38 Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucune peine ; d'autres ont peiné et vous avez pénétré dans ce qui leur a coûté tant de peine.'' 

    39 Beaucoup de Samaritains de cette ville avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : ''Il m'a dit tout ce que j'ai fait.'' 40 Aussi lorsqu'ils furent arrivés près de lui, les Samaritains le prièrent de demeurer parmi eux. Et il y demeura deux jours. 41 Bien plus nombreux encore furent ceux qui crurent à cause de sa parole à lui ; 42 et ils disaient à la femme : ''Ce n'est plus seulement à cause de tes dires que nous croyons ; nous l'avons entendu nous-mêmes et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde.'' 43 Deux jours plus tard, Jésus quitta ces lieux et regagna la Galilée.
    C'est long...je sais, mais je vous promet que,
    cette meditation qui ne viens pas de moi,
    et qui suit l'Evangile de Jean, est d'une grande beauté
    et que peut nous faire du bien.
    Vous n'étes pas obligés de le lire le même jour.
    Lissez cette merveille qui nous montre le coeur de notre
    Jésus tant Aimé. 
     
     
    Suivons l'intrigue de l'histoire de la Samaritaine et la transformation des relations entre les personnages...

    Contrairement à cet auteur qui a écrit que le Jésus de Jean est "un Dieu qui s’est promené sur la terre", je découvre dans l’Évangile de Jean une insistance majeure sur l’humanité de Jésus. Plus que les autres, Jean souligne le contraste entre ce qu’il peut attester de Jésus à partir de sa foi pascale ("Au commencement était le Verbe") et ce qui, historiquement, est apparu aux yeux des hommes : "Le Verbe s’est fait chair".

    L’homme Jésus

    C’est bien de cette double identité qu’il veut rendre compte ici en partant de la réalité de l’humanité de Jésus. C’est en effet l’homme qui se manifeste dès l’ouverture du récit, sous les traits de l’itinérant fatigué et assoiffé, conduit à se déplacer sous des contraintes banalement humaines : ici une rumeur sans doute vraie autour de son activité de baptiseur, perçue comme concurrente de celle de Jean le Baptiste. Tel aurait pu être un titre fugitif de Jésus : "Jésus le baptiseur", s’il n’avait pas été effacé par la primitive Église éblouie par l’éclair de Pâque. De cette activité nous ne savons pas grand-chose et le récit sur la Samaritaine se situe dans un "après". Désormais Jésus est le voyageur sans cesse en marche, s’autorisant parfois quelques haltes comme ici. 
    Alors, de géographique, le voyage devient intérieur et spirituel.

    Celui qui passe est ainsi présenté comme un homme situé : un Juif qui s’est risqué en Samarie, territoire d’un groupe hostile. Pourquoi ? Au lecteur de prolonger le récit : y a-t-il une raison sans véritable intérêt ou, au contraire, une nécessité vitale, comme si l’avenir de quelqu’un en dépendait ? Deux personnages sont mis en présence. L’un en position de force, dans un univers familier, venu auprès d’un puits, héritage de sa tradition humaine, sociale, religieuse. L’autre, étranger, loin de ses points de repère, voyageur fatigué, en quête de nourriture. Le texte reste allusif et fécond sur deux réalités apparemment contradictoires, d’une part une contingence (le hasard d’un déplacement, le côté imprévisible de la rencontre entre Jésus et la femme), et de l’autre une nécessité simplement insinuée : "il fallait".

    Une rencontre dans la durée


    La force d’un récit tient souvent à sa capacité à rendre compte, par son intrigue, de transformations intérieures souvent longues et complexes. C’est le cas ici. La Samaritaine fait une expérience spirituelle dans laquelle elle passe d’une position de supériorité à une situation de demande. Sa connaissance de Jésus est, au terme, d’autant plus profonde qu’elle s’est construite à travers plusieurs étapes.

    Dans un premier temps, Jésus est pour elle quelqu’un dont elle perçoit surtout l’humanité : un homme fatigué, assoiffé, originaire du peuple juif, frère ennemi du sien, peut-être aussi un homme dont elle ressent la puissance de séduction et dont elle se moque par coquetterie. C’est ici que la localisation prend toute sa signification. Le puits dans le monde oriental est le lieu de la vie, du quotidien, le passage obligé pour qui veut survivre. C’est aussi là que se nouent souvent les histoires d’amour, car les jeunes gens y rencontrent les jeunes femmes.

    La femme va connaître une série de déplacements. D’abord le doute s’introduit en elle : "Serais-tu plus grand que notre père Jacob ?". Puis elle se laisse saisir par cet homme et sa force à l’œuvre dans sa faiblesse même : elle qui dispose de l’accès à l’eau du puits, se tourne vers lui pour lui demander de l’abreuver… Renversement de situation qui exprime le cheminement extraordinaire de la foi. Après, elle reconnaît en lui le prophète, c’est-à-dire celui qui, sans la condamner, révèle sa situation personnelle : "Tu dis bien que tu n’as pas de mari…". Puis elle a le privilège d’entendre de la bouche de Jésus la reconnaissance de son identité de messie : "Je sais qu’un messie doit venir […] Jésus lui dit : je le suis" (4,26). Enfin, devenue missionnaire, après avoir abandonné sa cruche devenue inutile (elle dispose désormais d’une source de vie intérieure), elle confesse avec son peuple : "Nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde" (4,42). Itinéraire complet : du regard sur un Juif fatigué elle est passée à la confession suprême… Dans l’homme ainsi particularisé elle a reconnu le Messie de Dieu et le Sauveur du monde.

    Les mystères d’un éblouissement

    Une phrase de Françoise Dolto me semble éclairante : "même des exercices spirituels, des études théologiques, des critiques d’exégèse ne peuvent donner l’eau vive. Seule l’expérience d’un manque dans une rencontre peut nous ouvrir à Dieu et nous mettre en recherche continuelle". Je constate que la Samaritaine est en attente de salut. Nous ne savons pas grand-chose de sa situation personnelle, nous ne sommes même pas sûrs que la mention des cinq maris fasse allusion seulement à sa vie privée (ce pourrait être une allusion au culte samaritain de cinq faux dieux). Mais ce trait souligne une instabilité, une insatisfaction, les cinq maris s’avérant décevants, ne pouvant combler sa "soif". 
    Ici, elle rencontre enfin quelqu’un qui, de découverte en découverte, la fait exister comme personne n’a su le faire jusque-là. Au terme du récit elle croit en Jésus comme en quelqu’un qui lui a apporté de la dignité, du sens, de l’autonomie et de la liberté. On pourrait presque dire qu’en ce jour elle passe de la religion à la foi. Sa religion, c’était le culte samaritain dans lequel elle a été élevée, qu’elle n’a pas choisi, même si elle y attache une certaine importante : "Nos pères ont adoré sur cette montagne…" (4,21). Sa foi, c’est désormais l’adhésion libre à quelqu’un qui lui donne d’exister. Elle renaît avec une fécondité qui se situe dans la joie au-delà du plaisir : désormais elle dispose en elle d’une "source jaillissant en vie éternelle". F. Dolto souligne bien que la transformation de la Samaritaine n’est possible qu’à cause du regard de Jésus sur elle : "Jésus en parlant éveille cette femme à une communication, à un échange désaltérant qui ne sont pas fondés uniquement sur le besoin du corps, comme la soif mais sur le désir qui s’aventure au-delà du corps… À cette femme qui est venue si souvent étancher sa soif à ce puits, Jésus fait une demande. Il lui parle en effet de son besoin. Mais parce qu’il est chaste, Jésus peut l’attirer plus loin que son propre corps, plus loin que le bouillonnement de son corps. Il est source, origine d’une eau bondissante pour une vie sans fin… Par sa parole, Jésus lui fait découvrir la joie au-delà de la jouissance, sa valeur au-delà de la beauté, sa dignité au-delà de la séduction".

     

    © SBEV. Alain Marchadour. 
     
     
     
     
     
    GOD BLESS YOU TO
     
     

    SI TU SAVAIS !

     
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    Ecrit par cette jeune femme morte à 24 ans

     

     

     

     

     

    Jour liturgique : Temps du Carême - Semaine des Cendres · Jeudi

    Texte de l'Évangile (Lc 9,22-25): Jésus disait à ses disciples: "Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs de prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite". Il disait aussi à la foule: «Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence?».

     

     


    Après cette annonce de sa passion, Jésus s'adresse "à tous", donc à nous aujourd'hui, et non pas seulement à ses disciples. Pour nous sauver, le Christ nous incorpore comme ses membres dans sa personne. Dans la prophétie de Daniel, c'est "le peuple saint", celui qui participe à la sainteté de Dieu, que "le Fils de l'homme" vient sauver de la persécution et de la mort.
    Cette union de chacun de nous avec "le Fils de l'homme" a pour conséquence notre participation à sa destinée, à la route étroite et difficile qu'il a parcourue. La croix du Christ, au terme, signifie le dénuement complet, le renoncement à tout pour être libre d'accueillir l'amour de Dieu. Cette conversion, qui consiste à renoncer à tout ce qui nous détourne du chemin qui nous conduit vers Dieu et nous élève à Lui, se réalise peu à peu, "chaque jour". C'est la croix qu'il faut porter sans cesse jusqu'au don total et final de soi-même, pour répondre à l'amour divin.
    Jésus remet sous nos yeux les deux voies qui s'offre à chacun(e) de nous. "Sauver sa vie", c'est se cramponner à ce qu'on pense posséder présentement, aux biens qu'on accumule pour s’enfermer dans une apparente sécurité. C'est se contenter des plaisirs superficiels, de tout ce qui passe si vite, que la mort montrera comme vanité et fumée. Se replier sur soi-même, penser "sauver sa vie", c'est la perdre. Cultiver l'égoïsme. C'est s'enfermer dans sa solitude, dans une sclérose qui aboutit à la mort définitive. À François Xavier qui cultivait l'ambition de devenir un éminent universitaire, Ignace de Loyola répétait souvent l'avertissement du Christ: "Que sert à l'homme de gagner le monde entier, s'il se perd lui-même?" Ce rappel salutaire qui provoqua la conversion de François!

    Nous sommes des pèlerins sur cette terre, des voyageurs, qui ne peuvent ni s'arrêter, ni s'installer, ni surtout se noyer dans la vie présente. Que nous le voulions ou non, le temps nous entraîne, nous avançons sans souvent nous en rendre compte. Serait-il sage de marcher sans connaître la fin du voyage et, surtout, sans prévoir le but de notre pélerinage?

    Mais une chose est SÛRE :

    Dieu nous veut heureux

     

     

     

     

     

     

    GOD BLESS YOU TO

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    DIEU VEUT POUR NOUS UNE VIE BELLE

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