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« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil »
Le cinéaste italien Giuseppe Tornatore rend un hommage saisissant au maître de la musique de film Ennio Morricone. Sélectionné à la Mostra de Venise, ce documentaire est une explosion d'émotions et de beauté, à l’italienne. Il sort en salles ce mercredi 6 juillet.
Cinema Paradiso
Le plus beau film que j'ai jamais vu... tendresse, humour, drame…
Qui n’a jamais rencontré le sublime a pu, du moins l’entendre à travers la musique d’Ennio Morricone. Ce compositeur d’exception a bercé les oreilles de plusieurs générations grâce à ses musiques de film, toutes plus somptueuses et habitées les unes que les autres. On pourrait l’élever, d’ailleurs, au rang du Mozart de la bande originale de film, tant il en a révolutionné l’exercice et l’approche. Il en détient plus de 500 œuvres à son répertoire après 70 ans de carrière, tant les cinéastes ont quêté la beauté qu’il était capable de créer. Giuseppe Tornatore a lui-même fait appel à lui pour nombre de ses films, dont Cinema Paradiso (1988) et La légende du pianiste sur l’océan (2000). Après avoir travaillé avec les plus fameux réalisateurs du siècle dernier, de Sergio Leone à Bernardo Bertolucci, le maestro est mort discrètement il y a deux ans, le 6 juillet, jour de la sortie du film cette année. Mais Giuseppe Tornatore a heureusement pu le filmer avant, recueillant, pour nous, ses orphelins de cœur, ses derniers mots sur sa vie et son œuvre, pour nous livrer un documentaire enivrant et splendide.
De la trompette au monde entier
L’histoire d’Ennio Morricone est un film en lui-même. À huit ans, son père, lui-même trompettiste de profession, le met à la trompette afin qu’il puisse subvenir, plus tard, aux besoins de sa propre famille. Issu d’un milieu simple, il gardera sa vie durant l’humilité du pauvre. Mais son envie d’apprendre le dévore, il trouve un maître, suit des cours plus sérieux, dont celui de la composition. Il découvre, ébahi, la Symphonie des psaumes de Stravinsky, œuvre qu’il admirera toute sa vie, comme l’étoile à laquelle il revient toujours. Après le conservatoire, la voie royale de compositeur classique ne lui tend pas les bras. Fraîchement marié, il doit pourtant gagner sa vie.
L’immensité nous arrive par le son ; l’image, déjà, n’en devient que son réceptacle et son pauvre support.
Il commence par créer les bandes son de chanteurs en vogue, sauve de nombreux titres de la médiocrité. Bientôt, son nom circule, on le recommande pour un film. Le début d’une longue traversée vibrante, foisonnante et sublime. Sa première musique pour Western sort enfin, à l’occasion du tournage de « Une poignée de dollars » (1964) de Sergio Leone, et change d’emblée le cours de l’histoire de la musique de film, comme celle du cinéma. Le virtuose de la musique de film est né. Ennio raconte ainsi, humble et calme, comment l’invention de ses musiques de film s’est conçue, sa manière propre d’aborder le son pour sublimer l’image. Il donne le secret de sa propre recette, à jamais mystérieuse pour les autres. Au départ à grands renforts d’objets insolites comme une machine à écrire, il rejoint pour finir davantage le sacré, notamment grâce au recours de voix sublimes de femmes.
Honneurs à un serviteur de la musique
Et, en 2016 seulement, Morricone reçoit son premier Oscar pour la musique du film Les Huit Salopards, de Quentin Tarantino. Les reconnaissances sont donc tardives et, fidèle à lui-même comme fidèle en tout, le compositeur adressera à cette occasion ses seuls remerciements à sa femme, « qui l’a beaucoup aimé ». « La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil », jurait Nietzsche dans Le cas Wagner. Et sans l’amour, qu’aurait donc pu être la sienne ?
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L’une des meilleures scènes du film “The Mission” (Palme d'or "1986") avec Robert De Nero, Jeremy Irons & Liam Neeson dans des interprétations magistrales, à couper le souffle...
Avec la musique d'Ennio Morricone ! Une musique somptueuse, grandiose, qui fixe un cadre sublime à cette jungle si sauvage, une de ses plus belles bandes originales. Il procure aussi une joie immense par ce que ses personnages parviennent à accomplir. Il suffit de lire les sourires sur les visages des Indiens et cette harmonie fragile qui tiendra bon jusqu'au bout, malgré le mal, inexorable qui se rapproche. Il suffit d'admirer cette conversion sublime de Robert de Niro - quel acteur incroyable ! Monstrueux et sanguinaire trafiquant qui va se racheter en escaladant cette falaise abrupte et glissante et lesté par ses armures qui symbolisent ses péchés puis tomber dans les bras des Indiens qu'il avait tant et tant martyrisés. Et ces indiens qui rient de le voir pleurer, et qui l'absolvent, tels des saints bénis par Dieu, qui le prennent dans leurs bras, qui l'embrassent, le bercent, le cajolent comme un des leurs, lui pardonnent tout, même les pires horreurs. Et cette touche d'espoir suffit à éclaircir le film de toutes les espérances... Un chef-d'œuvre sur tous les plans !!!
Oui, je le dis pour moi-même « La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil ».
« François de Foucauld était un ami. Par René PoujolLa mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire »
Tags : musique, film, vie, morricone, sans
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Commentaires
Bonjour Nani,
magnifique hommage rendu à ce célèbre compositeur de musique de films..
C'était un réel plaisir que d'entendre ses accompagnements dans les films
Bonne journée Nani, bons baisers, caresses à Titi
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Jeudi 7 Juillet 2022 à 14:08
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Magnifique article et hommage à cet Art Divin qu'est la Musique!
Moi aussi, j'ai adoré Cinéma Paradiso et j'adore les créations d'Ennio Morricone, c'est une merveille!
On est transportés par la musique, elle nourrit nos êtres au plus subtil!
Gros bisous Nani et une infinité de belles pensées et de caresses pour Titi...
Merci beaucoup pour tes félicitations concernant ma Ceinture Jaune de Karaté, je suis très touchée tu sais et j'ai adoré les photos et images que tu m'as déposées, merci et plein de gros bisous, ronrons d'amitié et caresses pour Titi
Cendrine
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Jeudi 7 Juillet 2022 à 14:10
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Au temps des films muets, déjà le piano était là pour suivre les épisodes du film.
La musique accompagne tous les sentiments humains, elle rit, elle pleure, elle accompagne !
Morricone est un génie, il suffit de deux notes pour chanter ou siffler la suite.
J' ai été écouter la symphonie des psaumes de Stravinski, ce n' est pas ma tasse de thé !
En fait quand on s' approche des modernes, Debussy, Stravinski, j'ai du mal à apprécier.
Dans les classiques j' aime beaucoup Sibélius et Grieg
Passe une bonne soirée
Bisous
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Jeudi 7 Juillet 2022 à 14:11
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Bonjour Nani
je te félicite de cette Magnifique Bannière ce beau chat avec ce Mouton extraordinaire ainsi ce Grand chef diriger son orchestre immense et j aimais l écouter encore maintenant avec ces Splendides Musiques de Films vraiment ce que tu as poster je te remercie des bisous de ce Mercredi ainsi Titi des bisous à vous deux belle Journée DANNN
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Jeudi 7 Juillet 2022 à 14:12
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Bonjour Nani,
Et oui, la musique de Morricone à contribué à propulser certains films au rend de chefs d'oeuvre comme " il était une fois dans l'ouest". Excuse-moi, mais j'ai du mal à faire ce commentaire que je suis en même temps le début à une allure folle de la sixième étape la plus longue.
Je reviendrais chez toi à mon retour de la belote.
Bisous.
Ne t'excuse pas, je comprends totalement que tu suives le tour de France !!!