Saint Jean de la Croix et la petite Thérèse. « Ah ! Que de lumières n’ai-je pas puisées dans les œuvres de Notre Père saint Jean de la Croix… Â l’âge de 17 et 18 ans, je n’avais pas d’autre nourriture spirituelle », écrit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dans Histoire d’une âme (Manuscrit A, 83). Sa novice de prédilection, Sœur Marie de la Trinité, a bien remarqué combien Thérèse s’enflamme d’enthousiasme quand elle évoque Jean de la Croix aux novices dont elle a la charge. Mieux encore, pour Sœur Marie, la « Petite Voie d’humilité et d’amour n’était autre que celle de Notre Père saint Jean de la Croix : le rien de nous et le tout de Dieu 

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Bénis soit le rien de mon être si petit qui ne peut Rien sans Lui, celui que j'Aime, Jésus. nani

Jean de la Croix - Cantique spirituel

L’épouse

1.Où t’es-tu caché,

Aimé, et m’as laissée dans le gémissement ?

Comme le cerf tu as fui,

m’ayant blessée ;

après toi je sortis en clamant,

et tu étais parti. (5)

2. Pâtres, qui vous en irez

là-bas par les bergeries vers le sommet,

si d’aventure vous voyez

celui que moi j’aime le plus,

dites-lui que je suis malade,

souffre et meurs. (10)

3. Cherchant mes amours

j’irai par ces monts et ces rivages ;

ni ne cueillerai les fleurs,

ni ne craindrai les fauves,

et passerai les forts et les frontières. (15)

Demande aux créatures

4. Ô forêts et fourrés épais

plantés par la main de l’Aimé ;

ô pâturage de verdures de fleurs émaillé,

dites si par vous il est passé ! (20)

Réponse des créatures

5. En répandant mille grâces

il est passé par ces bois touffus en hâte,

et, les regardant, avec sa seule figure

il les laissa vêtus de beauté. (25)

L’épouse

6. Hélas ! qui pourra me guérir ?

Achève de te livrer enfin pour de vrai,

ne veuille plus m’envoyer

désormais d’autres messagers,

qui ne savent me dire ce que je veux. (30)

7. Et tous ceux qui s’attachent à toi

de toi me rapportent mille grâces,

et tous davantage me blessent,

et me laisse mourante

un je ne sais quoi qu’ils balbutient. (35)

8. Mais comment persévères-tu,

ô vie ! en ne vivant pas où tu vis

lorsque tendent à te faire mourir

les flèches que tu reçois

de ce que de l’Aimé en toi tu ressens ? (40)

9. Pourquoi, puisque tu as blessé

ce cœur, ne le guéris-tu pas ?

Et, puisque tu l’as dérobé,

pourquoi le laissas-tu ainsi

et n’as-tu pas pris le vol que tu volas ?

Suite du cantique  ....

Lorsque une âme est touchée par le regard de Dieu, lorsque l'un et l'autre se rencontrent, sans crainte de se voir telle qu'elle est devant Celui qui SAIT TOUT, c'est impossible de se défaire de ce regard. Ce regard qui ne lui parle pas de sa misère mais de ce qu'elle compte à ses yeux ...

Ce regard se grave dans l'être entier et même si comme il m'est arrivée -je dirai une grâce- on veut fuir non pas de Lui mais de son exigence d'Amour ... envers ceux qui ont  fait du mal ... qu'ont volé ce regard d'enfance de croire que la méchanceté ne pouvais pas être voulue mais juste maladroite ... blessée de pas pouvoir étreindre ces personnes comme à de frères ... Durant deux ans et demi j'ai vécu le combat le plus rude de ma vie. Mais lorsque l'âme à été regardée, elle reste là, avec sa pauvreté comme un vigile en attendant le moment voulu par Dieu de faire le saut de plus se défendre du mal mais de s'abandonner et de faire CONFIANCE à Celui qui peut tout REFAIRE.

Dans ce cantique de Jean de la Croix

C'est l'histoire d'une âme qui ne voyant pas son Bien-Aimé

elle le cherche ...

Dieu A Besoin de NOTRE AMOUR puisque il nous a crée par

AMOUR.

L'Abîme de la Misère attire l'abîme de la Miséricorde 

Poème de Thérèse de Lisieux chanté par une jeune femme merveilleuse : Sylvie Buisset

Mon Dieu, la souffrance tu ne la veux pas, mais je veux accepter ce que j'ai à vivre dans la paix et la confiance. Comme un enfant entre les bras de son Père. Donne-moi la force de pas désespérer lorsque par ma maladie mentale tout devient si lourd ... Que dans ces moments je pense pour l'accepter, que je suis une petite enfant qui ne marche qu'un petit pas sur l'autre ...