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J'AVAIS UNE AMIE...
J'avais une amie. Notre rencontre fut
née un samedi d'un mois où il faisait beau.
Elle pleurait et je suis allé lui dire:
ne pleures pas, je vais prier pour toi et ton frère.
Moi aussi j'avais un gros chagrin.
Plus tard elle me dit : je n'avais jamais vu
quelqu'un de si malheurux.
Chaque semaine elle montait en Ardèche pour
faire une chorale.
Et un samedi, elle vient me montrer un
instrument de musique. Celui que je jouais depuis
mes 11ans. Elle l'avait trouvé dans un coin
d'un magasin de musique! 200 francs, c'est rien
il est pour toi !
Voila comme une amitié peut commencer,
tout simplement.
Nous étions jeunes. Moi plus jeune qu'elle,
mais je ne voyais aucune difference.
Que des moments passés à se raconter, à rire,
à regarder la beauté de l'Ardèche.
Des nuis entières à parler, à rire, à faire de
la musique.
C'était ma première amie. Pour moi, cela
était géant.
Pour elle j'aurais été capable de faire des Kms.
Lorsque nous voyagions, en car ou en train,
ils nous arrivait d'oublier des instruments.
Toujours en riant nous faisions demi-tour
pour les récupérer.
C'était le moment de la découverte, du rire
contagieux pour ceux qui nous voyaient.
Tout mes chagrins étaient partis.
Je me sentais rassuré de sa présénce.
Parfois cela n'étais pas évident. Sa mère
trés possesive, voyait sa fille s'éloigner.
Elle ne comprenait pas que ses enfants
devaient faire ses chemins.
Mon amie m'avait confié, qu'elle n'avait pas eu
qu'une amie qui l'avait quitté car elle avait
peur de sa mère.
Les petits sécrets confiés comme on fait
avec des beaux bijoux dans une boîte sûre...
Il nous est arrivé, d'aller jouer avec nos instruments
et sa belle voix, dans les rues de Grenoble pour une
cause noble. Pour des malades.
Nous étions insucientes dans notre amitié
et cette jeunesse, qui se fiche du regard
des autres.
Le temps passe vite ainsi. Elle me fut
découvrir tous les pélegrinages...
Nous n'avions pas de problème dans
notre difference. Elle faissait des longues
lectures et des chapelets. Moi selon mon
coeur.
Je balançais plus vers la vie contemplative.
Elle dans son apostolat dans son metier de prof.
Puis par tout hazard je me trouvais dans la même
ville. Elle logait dans son ecole des soeurs.
Moi dans un foyer.
Allors nous avons décidé de nous trouver un appart.
Et ce fut parti pour 8 ans!
La chance nous accompagait comme toujours.
Un appart à coté de son ecoleUn appart à coté de
son ecole. Et je donnais des cours de ratrapage
pas loin. Où je remplaçais un prof parfois.
Et le temps passant. Sa mère devenait plus
dure. Pour les vacances, nous ne pouvions partager
que trois jours. Puis je restais seule le restant du
temps. Ce fut la le debut de cassures.
Je lui fessait des reproches. Tu n'est pas un bébé
et nous avons le droit de passer un bout de vacances
ensemble ! je n'ai pas de famille !
Aprés se furent les fin de semaine.
Cela dura 8 ans.
Elle donna sa démission pour aller
prés de ses parents.
Moi, je suis partie vers le midi.
Je garde les bons souvenirs.
Mais les blessures. Je m'était trop investi
dans mon coeur. Elle était devenue ma famille,
la maison mon unique foyer.
Desormais, on s'écrit, mais je ne peux pas
l'avoir au tél car sa mère ne veut pas.
Elle pour compeser, m'envoit des colis
pour noël et mon anniversaire.
Pour son anniversaire je lui ai envoyé
un joli foulard...est-il arrivé ? Le saurai-je un jour?
Une amie commune l'a vu à Lourdes
avec une niece. Elle était trés triste.
Tags : moi, amie, avais, fut, mere
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