• CE JOUR LA....SEIGNEUR

     

     

    Seigneur, comme Saint Jean de la Croix, Carme déchaussé, Docteur de l'Église, grand poète Espagnol. Donnez-nous la grâce de te chercher partout...dans la joie et l'échec, dans la nuit et durant la clarté de la journée. Donnez-nous de vivre penchés sur ton coeur. Je te remercie de mon chemin tracé pour toi...pour moi la souffrance est devenue chant de louange. Je voudrais, Seigneur, t'Aimer comme personne ne t'a jamais Aimé. Voyant ma petitesse, donne-moi toi même cette grâce. Merci Seigneur

     

     

                                                                              

     



     

    Le vendredi de la 4e semaine de Carême
    Commentaire du jour 
    Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église 
    Le Cantique spirituel, strophe 1 (trad. OC, Cerf 1990, p. 1218 rev.)

     

    « On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui »

    Où t'es-tu caché, Bien-Aimé,
    Me laissant toute gémissante ? 
    Comme le cerf tu t'es enfui,
    M'ayant blessée ; mais à ta suite,
    En criant, je sortis. Hélas, vaine poursuite ! 

           « Où t'es-tu caché ? » C'est comme si l'âme disait : « Verbe, mon Époux, montre-moi le lieu où tu t'es retiré ». Ce qui équivaut à lui demander la manifestation de son essence divine, car « le lieu de la retraite du Fils de Dieu », nous dit saint Jean, « c'est le sein du Père » (Jn 1,18), ou en d'autres termes, c'est l'essence divine, invisible à tout regard mortel, impénétrable à toute compréhension humaine. Isaïe, s'adressant à Dieu, lui dit : « Vraiment tu es un Dieu caché » (Is 45,15).

          C'est pourquoi, remarquons-le bien, si intimes que soient les communications, si sublime que puisse être la connaissance qu'une âme reçoit de Dieu en cette vie, ce qu'elle perçoit n'est pas l'essence de Dieu et n'a rien de commun avec lui. En réalité, Dieu reste toujours caché à notre âme. Quelles que soient les merveilles qui lui sont dévoilées, elle doit toujours le regarder comme caché et le chercher dans le lieu de sa retraite, en disant : « Où t'es-tu caché ? » En effet, ni la communication sublime, ni la présence sensible, n'est un signe assuré de la présence favorable de Dieu dans une âme, pas plus que la sécheresse et la privation de toute faveur de ce genre n'est un indice de son absence. C'est ce que nous dit le prophète Job : « S'il vient à moi, je ne le verrai pas, et s'il se retire, je ne m'en apercevrai pas » (Jb 9,11).

          De cela nous devons tirer l'enseignement suivant. Si une âme est favorisée de hautes communications, de connaissances et de sentiments spirituels, elle ne doit nullement se persuader qu'elle possède Dieu ou qu'elle en a la vue claire et essentielle, ni qu'à cause de ces dons elle a Dieu davantage ou a pénétré plus avant en lui. De même, si toutes ces communications sensibles et spirituelles viennent à lui manquer, la laissant dans l'aridité, les ténèbres et l'abandon, elle ne doit nullement penser que dans cet état Dieu lui manque... Le but principal de l'âme dans ce vers du poème n'est donc pas de demander la dévotion affectueuse et sensible, qui ne donne ni certitude ni évidence de la possession de l'Époux en cette vie : elle réclame la présence et la claire vision de son essence, dont elle veut jouir d'une manière assurée dans l'autre vie.


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  • Commentaires

    2
    Vendredi 15 Mars 2013 à 18:43
    nanipeinture

    Jean de la Croix  o.c.d . Avec Saint François d'Assise, ce sont deux maîtres qui nous montrent le chemin pour aller de la prière à la contemplation et la louange. Chacun à leur époque, on été les lumières pour aller vers Dieu dans le quotidian. 

                                                                       

    1
    Vendredi 15 Mars 2013 à 14:05

     Bonjour Ana, je vois que tu viens d'écrire un article, il est très beau... Bonne fin  de journée, gros bisous

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