• Afficher l'image d'origine

     

    À ma terre meurtrie

    À ma terre meurtrie de sang et de souffrances
    Berceau d’Humanité, berceau de mon enfance
    Pour que cesse l’horreur des combats et des armes
    Je dédie mes mots, ma révolte, mes larmes….

    D’avoir ployé longtemps sous le poids du silence,
    D’avoir courbé le dos sous le joug des violences,
    D’avoir tremblé longtemps dans l’effroi, la terreur
    Nous avons tous grandi à l’ombre de la peur…

    Pour avoir réprimé dans la honte notre orgueil,
    Ravalé l’amour-propre, de nos droits fait le deuil,
    Refoulé la colère quand nos gorges se nouent
    Nous avons enterré la dignité en nous….

    Dignité retrouvée ! O rêve d’espérance !
    C’est bien dans la douleur qu’a lieu ta renaissance !
    N’est-il de liberté qu’au prix de barbaries ?
    Et n’est-il de justice acquise sans tyrannie ?

    Par le rouge des flots qui coule dans nos veines,
    Et par la fulgurance des révoltes soudaines,
    Par la force du peuple qui relève le front
    Qui se relève enfin pour essuyer l’affront :

    J’en appelle à l’amour qui fleurit dans nos cœurs
    J’en appelle aux rivières de sanglots et de pleurs
    J’en appelle à ces voix qui scandent levant la paume
    A celles qui psalmodient des versets ou des psaumes
    J’en appelle au printemps, à l’odeur du jasmin
    Pour que la LIBERTE éclaire ton chemin ….
    SYRIE !

     

     

    Merci à vous Fils et Filles d'Orient.

    Merci du bien que vous me faites.

    Grâce à vous je comprend, oh combien plus !

    ce que les mots VIE et LIBERTE veulent dire.

    Je partage votre souffrance depuis un pays d'occident.

    Ici en France, nous avons aussi appris la souffrance

    du terrorisme. Cependant pas la faim ni la soif, nous

    avons le nécessaire et le surplus. Ah comme

    je pense à vous ! Ne rien gaspiller, car autrement

    c'est vous offenser. Je crois que votre souffrance

    actuelle est une leçon pour le monde entier.

    C'est curieux même dans la souffrance, je ne

    resent pas la revolte mais l' envie de devenir

    meilleure et d'ouvrir mon coeur comme on ouvre 

    une tente et on l'élargi pour accueillir d'avantage.

    Je ne sais pas prier comme vous, mais ma prière

    c'est de vous Aimer et de désirer de tout mon être,

    que la Paix revienne.

    Amîn !

     

     

     

    Poèmes venus de Syrie

     

     

     

     

    CETTE TERRE EST 

     

     

     

    A TOUS

     

     

     

    CAR NOUS SOMMES

     

     

     

    TOUS DE FRERES !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks Pin It

    2 commentaires
  • 26/09/2016

    Mgr Jeanbard raconte l'enfer des bombardements dans la deuxième ville de Syrie.

    26/09/2016

    Encore de longues heures de palabres dans la nuit du 25 au 26 septembre aux Nations-Unies, mais le martyre d'Alep n'en finit pas. La trêve conclue il y a 15 jours semble bien loin et Alep n'a jamais connu de bombardements aussi violents.
    "Les bombes sifflent au dessus de nous. Ça fait trois nuits et trois jours que les batailles font rage, raconte Mgr Jeanbard, l’archevêque d'Alep. Les crimes sont des deux côtés, il doit y avoir beaucoup de victimes qui sont continuellement menacées, en danger". Et l'homme d'Église de décrire le chaos qui règne dans la deuxième ville de Syrie : "Nous avons déjà beaucoup perdu : des écoles, des maisons, nous avons des coupures d'eau à n'en plus finir et nous n'avons pas d’électricité, nous manquons de ravitaillement. C'est intenable !"

    Afficher l'image d'origine

     

    Je sais que ces photos peuvent heurter.

    Je suis profondement choqué moi-même

    de voir ces hommes assis pour discuter,

    alors que des êtres humains se font

    tuer minute à minute.

    Quelqu'un me disais ce matin :

    "On ne peux rien faire passons autre"

    Peut on passer autre sans se sentir interloqué ?

    Et c'est vrai, que pouvons nous faire

    dans cette barbarie ? 

    Un groupe de 150 personalités ont adressé

    cette lettre ouverte au Président Hollande :

     

    Monsieur le président de la République,

    Nos générations ont accédé aux responsabilités sous le serment de ne plus laisser commettre dans l’impunité des crimes contre l’humanité. Pourtant, après Srebrenica 1995 ou Grozny 2000, Alep 2016 s’annonce comme un nouveau reniement. Devant les massacres en cours en Syrie et les terribles scènes qui se déroulent dans le nord du pays, nul ne pourra dire : «Nous ne savions pas.» Voici cinq ans que nous sommes les témoins de la guerre menée par un dictateur contre son propre peuple, dont les décomptes macabres dépassent les 260 000 morts, un nombre considérable de blessés et de mutilés, ainsi que des millions de réfugiés et de déplacés.

    Chaque jour voit s’accumuler de nouvelles preuves des bombardements aveugles sur les habitations, les écoles et les hôpitaux, des blocus implacables, des arrestations arbitraires, des tortures de masse, de l’extermination des prisonniers et autres pratiques que le régime de Bachar al-Assad a érigées en politique d’Etat. Leur qualification de crimes contre l’humanité est si patente que Moscou et Pékin ont accepté d’y faire référence dans les résolutions 2 254 et 2 258 du Conseil de sécurité de l’ONU, votées en décembre 2015, mais aussitôt bafouées par la Russie, qui a déployé tout le cynisme de sa diplomatie pour couvrir les assassins et toute la puissance de son aviation pour écraser leurs opposants. Au supplice des populations civiles s’ajoute donc l’humiliation des institutions internationales.

    Face à cet assaut de barbarie, la France proteste par votre voix, mais l’Europe est absente, l’Otan muette, et la coalition internationale contre Daech détourne le regard comme s’il s’agissait d’un problème secondaire. Après avoir torpillé les négociations de Genève en encourageant Al-Assad à refuser tout préalable d’ordre humanitaire, Moscou prétend, maintenant, avoir un plan pour imposer un cessez- le-feu, auquel le Département d’Etat américain a fait mine de croire à Munich, au risque d’être aussitôt démenti par les faits. En réalité, ce projet est assorti de conditions qui en rendent l’application hautement improbable. La Russie est en train de commettre l’irréparable, et tout porte à penser qu’il s’agit d’une énième manœuvre pour leurrer les Occidentaux le temps que ses armes tranchent le sort de la bataille. Si Vladimir Poutine veut faire croire à un désir de paix, si ténu soit-il, et faire avancer une solution politique, si fragile soit-elle, il lui suffit d’ordonner l’arrêt immédiat des bombardements et de contraindre son protégé à la retenue. Recep Erdogan, qui a pris part à l’escalade en bombardant les combattants kurdes, doit aussi faire taire ses canons.

    De nombreuses villes de Syrie sont encerclées, mais le siège d’Alep promet des souffrances et des massacres qui excéderont, en ampleur, les tueries déjà déplorées à Homs ou à Deraa. S’agit-il d’un mal inévitable, de sacrifices nécessaires pour combattre le terrorisme ? Bien au contraire, la stratégie arrêtée entre Moscou, Damas et Téhéran vise, en priorité, les rebelles de l’Armée syrienne libre et leurs associés, les administrations locales qu’ils avaient pu mettre en place dans les zones sous leur contrôle et les civils qui parvenaient, tant bien que mal, à y goûter les rares fruits d’une précaire liberté. Les frappes russes, l’offensive du régime, les attaques du Hezbollah et des milices irakiennes, soutenues par l’Iran, ne visent Daech que de manière très marginale, car ceux qui les mènent ont besoin de cet épouvantail pour déguiser la dictature en recours. Elles favorisent, outrageusement, le Front al-Nusra, la filiale régionale d’Al-Qaeda, qui prend désormais l’avantage sur le terrain. Pire encore, elles assurent aux jihadistes de toutes obédiences la victoire dans les esprits, tant il leur est aisé de dénoncer la complaisance des nations démocratiques envers l’homme fort du Kremlin et le despote de Damas comme une preuve de mépris à l’égard des musulmans sunnites.

    Le président Obama veut espérer que les Etats-Unis ne subiront pas sur leur sol les conséquences fâcheuses de leur stratégie de désengagement, mais, depuis le 13 Novembre, nous savons que notre pays y est exposé dans sa chair. Si notre discernement était affaibli au point de nous cantonner dans l’attentisme, notre intérêt vital ne nous commanderait pas moins d’agir. Il est clair, en effet, que les désespérés qui fuient les environs d’Alep aujourd’hui par dizaines - demain par centaines - de milliers ne se contenteront pas de grossir les rangs des réfugiés qui se pressent aux portes de l’Europe. Plutôt que périr sous les bombes ou dépérir dans les camps, beaucoup préféreront troquer l’espoir contre la haine, et retourner celle-ci vers les spectateurs passifs de leur ruine.

    L’histoire a donné à la France des responsabilités particulières à l’égard de la Syrie. L’avenir commande à l’Europe de s’en soucier sans tarder davantage. Les experts qui, de tous côtés, pressent nos gouvernements de ne rien faire, au nom d’un réalisme sans mémoire ou d’une complexité sans lumière, évacuent une fois de plus le sort des populations dont les cris ne résonnent guère dans les enceintes feutrées où se négocie leur survie. Il est temps que la France entraîne ses voisins européens, ceux du moins qui se disent encore attachés à la maison commune, dans des initiatives propres à faire cesser le feu.

    La saisine du Conseil de sécurité et, à travers celui-ci, de la Cour pénale internationale relève de l’urgence. L’ouverture de la frontière turque et la création d’une large zone d’exclusion aérienne partout où les civils sont en péril doivent être mises à l’ordre du jour dans les discussions avec Ankara. Il faut imposer, sans condition, la levée de tous les sièges et la liberté de circulation pour les convois humanitaires, requises dans les résolutions de l’ONU, et organiser, sans délai, des largages de vivres et de médicaments sur les quartiers affamés. Il convient, enfin, d’associer aux consultations le Haut Comité des négociations représentant l’opposition au régime, sans laquelle le peuple syrien n’aurait pas voix au chapitre. Car, qui d’autre, hormis ces hommes et ces femmes, pourrait regagner le terrain conquis par Daech et ensemencer les terres brûlées par les Al-Assad. Et, qui d’autre, que leurs enfants, saurait dans un futur proche, construire une Syrie libre et pacifique ?

    Mais rien de cela ne sera possible si nous abandonnons aux meurtriers les centaines de milliers de personnes qui subsistent dans ce carrefour des cultures et des religions qu’est la grande cité du nord depuis plus de quatre mille ans. Alep vivra.

    Premiers signataires : Jack Lang, ancien ministre, président de l’Institut du monde arabe, Jack Ralite, ancien ministre, Anne Alvaro, comédienne, Dominique Blanc, comédienne, Marcel Bozonnet, metteur en scène, Arnaud Desplechin, réalisateur, Maguy Marin, chorégraphe, Ariane Mnouchkine, metteure en scène, directrice du Théâtre du Soleil, Michel Piccoli, comédien, Denis Podalydès, comédien, sociétaire de la Comédie-Française, Emmanuel Wallon, professeur de sociologie politique.

     

    Vladimir Poutine en mars 2016

     

    "Cette horreur a un responsable, il s'appelle Vladimir Poutine et il est au Kremlin"

    "Pour moi, les Etats-Unis en ont la preuve" affirme Jean-Pierre. "Ils sont paralysés par la volonté d'Obama de ne pas faire de vagues en Syrie". Cette situation serait un dilemme pour le président américain car "s'il accuse directement la Russie, il est obligé d'agir. Il ne veut pas le faire et c'est une catastrophe pour le monde entier".

    Jean-Pierre Filiu  -professeur à Science Po Paris-

     

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

     

    Résultat de recherche d'images pour "des enfants avec des fleurs"

     

    Afficher l'image d'origine

     

     

    Résultat de recherche d'images pour "des enfants recueillent des enfants"

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

     

     

     

    UN CRI A L'ESPOIR

     

     

     

    ET 

     

     

     

    A LA VIE...

     

     

     

    PLUS FORTE QUE LA MORT

    Partager via GmailGoogle Bookmarks Pin It

    1 commentaire
  •  

     Un petit garçon américain a ému les internautes et le Président des Etats-Unis, après lui avoir demandé d'aller chercher Omran Daqneesh, cet enfant syrien dont la photo à fait le tour du monde, pour le ramener chez lui.

     

     

    Tout le monde se souvient d'Omran Daqneesh, cet enfant syrien âgé de 5 ans et victime d'un bombardement à Alep, dont la photo est devenue un symbole de la guerre en Syrie. Couvert de poussière et de sang, assis seul dans une ambulance, il ne semble pas vraiment réaliser ce qu'il vient de se passer. Si son histoire a ému la toile depuis le 18 août dernier, elle a particulièrement touchée Alex, un petit américain âgé de 6 ans. Comment est-il possible qu'un autre enfant du même âge que lui vive de telles atrocités ? Il décide de prendre la plume et d'écrire une lettre manuscrite... au Président Obama pour l'adopter dans sa famille. 

    "Cher Président Obama, vous vous souvenez du petit garçon qui a été récupéré dans une ambulance en Syrie ? Pouvez-vous aller le chercher s'il vous plaît ?". Cet enfant au grand cœur se propose de l'adopter et le considère déjà comme un frère. "Ma petite sœur Catherine collectera des papillons et des lucioles pour lui (…) et je lui prêterai mon vélo et lui apprendrai comment en faire". Il a même prévu de quelle manière il accueillera le petit Omran. "Garez-vous sur le parking ou dans la rue, et on vous attendra avec des drapeaux, des fleurs et des ballons". Il compte déjà le présenter à son camarade de classe Omar, lui aussi originaire de Syrie. "On pourra jouer tous ensemble, l'inviter à nos fêtes d'anniversaires et lui apprendre notre langue (...), et les additions et les soustractions". 

    Barack Obama prend sa lettre comme exemple devant l'ONU. Le Président des Etats-Unis, plus que touché par la démarche du petit garçon, a lu sa lettre à haute voix à l’ONU, à l'occasion du Sommet sur la crise des réfugiés, et a partagé sa vidéo sur son compte facebook. "Je crois que vous comprendrez pourquoi j'ai partagé cette lettre avec le monde. Ce sont les paroles d'un garçon de 6 ans : un jeune enfant qui n'a pas appris à être cynique, suspicieux, ou à avoir peur des autres en raison de là d'où ils viennent, de quoi ils ont l'air ou de comment ils prient", déclare-t-il. "Imaginez à quoi le monde ressemblerait si nous étions tous comme Alex", a-t-il conclu. A ce jour, la vidéo a été visionnée plus de 15 millions de fois et a fait réfléchir les internautes. "Un enfant de six ans qui a plus d'humanité, d'amour et de compréhension que la plupart des adultes", peut-on lire parmi les nombreux commentaires.

     

     Combien les mots d'un enfant de 6 ans ont

    la sagesse de l'innocence. Il ne demande pas des grandeurs,

    juste d'adopter un autre petit de 5 ans.

    Si on était gouvernés pas des enfants comme celui là,

    Ah que notre monde irait mieux !

    Mais non, ces "grands" de cette terre ne veulent que

    du pouvoir, de l'argent des contribuables.

    1000 pages des fausses promesses !

    Messieurs et Mesdames qui pretendez au pouvoir,

    Faites des gestes comme cet enfant. Et là où

    il n'y a pas du pétrole ni de l'argent mais des

    innocent de la guerre ... S'il vous plaît, gardez

    les bombes et allons au vrai pour arrêter cet atrocité

    en Syrie. Comment avez vous fait en Irak 1990-1991?

    Afficher l'image d'origine

     

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks Pin It

    3 commentaires
  • Afficher l'image d'origine

     

    Mes Amis,

    Je passerai chez vous dès que je le pourrai

    et sûrement dans trois jours.

    C'est vrai que parfois la souffrance peut faire 

    pleurer MAIS aussi tracer un nouveau chemin.

    Tout es positif si l'on peut accepter le réel.

    En tout cas vous trouverez toujours mon coeur

    sans changement.

    Je vous demande pardon de pas répondre tout de

    suite. Je pense passer chez vous...mais j'ai besoin

    de trois jours. Demain et vendredi je serai sur

    Paris. Merci de votre Amitié. J'allais dire

    pardon de ma fragilité. Non, je ne le dis pas,

    car c'est la vie et je veux la traverser en enfant...

    doucement jusqu'au bout.

    Voilà de la belle musique Espagnole

    Bisous nani et titi

     

     

     

     

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks Pin It

    5 commentaires
  • Afficher l'image d'origine

    Lorsque l'enfant paraît

    Poète : Victor Hugo (1802-1885)

    Recueil : Les feuilles d'automne (1831).

     Le toit s'égaie et rit.
     ANDRÉ CHÉNIER.


    Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
    Applaudit à grands cris.
    Son doux regard qui brille
    Fait briller tous les yeux,
    Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
    Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
    Innocent et joyeux.

    Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
    Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
    Les chaises se toucher,
    Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
    On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
    Tremble à le voir marcher.

    Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
    De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
    Qui s'élève en priant ;
    L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
    Et les poètes saints ! la grave causerie
    S'arrête en souriant.

    La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
    Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
    L'onde entre les roseaux,
    Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
    Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
    De cloches et d'oiseaux.

    Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
    Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
    Quand vous la respirez ;
    Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
    S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
    Et de rayons dorés !

    Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
    Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
    N'ont point mal fait encor ;
    Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
    Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
    À l'auréole d'or !

    Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
    Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
    Vos ailes sont d'azur.
    Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
    Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
    Âme où rien n'est impur !

    Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
    Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
    Ses pleurs vite apaisés,
    Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
    Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
    Et sa bouche aux baisers !

    Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
    Frères, parents, amis, et mes ennemis même
    Dans le mal triomphants,
    De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
    La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
    La maison sans enfants !

     Mai 1830.


    Afficher l'image d'origine

    Double virginité ! corps où rien n'est immonde

    Partager via GmailGoogle Bookmarks Pin It

    7 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique